Sexe Oral - Réalité d'une ex-pornstar gay avec Dominick Juneau (Brandon Jones)
Episode Date: February 17, 2022Les propos exprimés dans ce podcast relèvent d’expériences et d’opinions personnelles dans un but de divertissement et ne substituent pas les conseils d’un.e sexologue ou autre professionnel ...de la santé.Cette semaine sur le podcast, les filles reçoivent Dominick Juneau (Brandon Jones) qui vient nous parler de son expérience comme acteur porno gay.TRIGGER WARNING - Vers 53min, on parle d'abus et de viol. Donc si c'est un sujet sensible pour vous, on vous suggère de sauter cette section du podcast. Le podcast est aussi présenté par Manscaped.Pour plus d'informations: https://ca.manscaped.com/Code promo pour 20% de rabais et la livraison gratuite: SEXEORAL20Pour suivre Dominick:https://www.instagram.com/dominickjuneau/ ---- Pour collaborations:info@studiosf.ca Pour toutes questions:sexeoral@studiosf.ca Pour suivre les filles sur Patreon: https://www.patreon.com/sexeoral Pour contacter les filles directement, écrivez-nous sur Instagram: https://www.instagram.com/sexeoral.podcast/See omnystudio.com/listener for privacy information.
Transcript
Discussion (0)
Sous-titrage Société Radio-Canada qui donnerait un rabais aussi. Ah oui? Ce serait quoi?
Supposément que ce serait 15 %. Ah oui? Le rabais,
le code, ce serait sexoral.
C'est vrai. Encore une fois, j'aurais oublié.
Merci, sexoral.
On ira s'accompagner.
J'aurais pas demandé ça.
On est perdu, mais là, on a fini des beaux tournages
aujourd'hui. Oui, vraiment.
Qu'est-ce qu'on a fait, Liz?
Là, on vient de rencontrer Dominique Jouin.
Beau bébé.
Ah, regarde.
Moi, j'arrête pas de le répéter la même affaire.
Je le trouve magnétique, charismatique, ce gars-là.
Je trouve que c'est un bon storyteller.
Il parlait, puis je me perdais dans ses histoires.
Je me perdais dans ses mots.
Il a été très transparent avec nous. Il a dit des choses
qu'il n'avait jamais dit à personne.
Je suis très reconnaissante de cette chance
qu'on a eue de ce beau partage.
Je suis très fière de ce podcast-là.
Je crois que vous allez vraiment l'aimer.
Honnêtement, 100 %.
Écoutez-les jusqu'à la fin.
Bon podcast!
Le podcast d'aujourd'hui est présenté
par nos très chers men's cake.
Nos amours.
Nos amours, d'abord.
Et là, ils ont un nouveau kit qui réunit tous les meilleurs ingrédients de produits
qui s'appelle le Ultra Premium Collection.
Dans le fond, c'est tous des produits véganes sans colorant
dotés de notre odeur, de l'odeur le plus populaire qui est le cologne.
Le cologne. Le Cologne.
C'est les meilleurs produits
de peau et pour les cheveux.
On a ici un petit baume
pour les lèvres. On a ici
un gel de douche pour tous les jours.
On a un shampoing conditionnaire
deux en un. On a ici un
body spray hydratant pour le corps.
Et on a ici
un désodorisant. Ça fait que ça, c'est
tout un beau petit paquet fait de
d'amour et de
tous les produits dont tu as besoin. Il y a trois
lipstyls. Il y en a trois?
J'ai juste senti juste
ma fucking vie.
Essaye-les, Marie.
Vegan, on le rappelle.
Ça sent bon après. Oui, c'est curant.
Non, non, non.
Même moi.
Ce n'est pas juste
pour les personnes
avec un pénis.
Non, ça, c'est pour tous.
J'adore cette odeur.
Je pourrais porter
cette odeur-là.
Voilà.
C'est beaucoup, Manscape.
Et tout ça,
avec le code SEXORAL20,
vous avez la livraison gratuite
et 20 % de rabais.
Voilà.
Merci.
Merci, Manscape.
On vous aime.
Yo!
Salut!
Allô.
Ça va?
Oui. Ça commence-tu? Ça commence. On parlait commence à faire de la face de ce que voilà bienvenue merci je suis contente que tu sois le même si ça fait un bout de temps veut
recevoir ça fait un bout de condamnage aux pieds et c'était quand on a reçu
les drag queens à la fin du podcast ils ils nous ont dit quel invité qu'ils aimeraient vraiment avoir.
Puis on a dit qu'on aimerait ça avoir
une porn star, un homme qui viendrait nous parler.
Toi, tu es une ex.
Une ex porn star.
Puis tu es ici pour nous en parler.
Exactement.
J'ai jambé mes lunettes, ça me gosse vraiment.
C'est trop.
Elle veut être le look productrice.
On l'a vu, c'est correct.
C'est correct.
J'ai le goût de te regarder.
Je te voyais mal avec mon...
Comment tu es rentré là-dedans, on y va, drette?
Moi, j'ai commencé à un jeune âge,
dans l'industrie du sexe.
J'ai commencé à être escorte
en couchant avec les pères de mes amis un peu.
Je viens de Sherbrooke, c'est une petite ville.
Je n'avais pas beaucoup d'athlètes
pour rencontrer des hommes. Puis on dirait
que j'attirais juste des hommes un petit peu plus
âgés que moi, disons.
Mais mettons tes amis de filles, genre, avec qui t'allais à l'école.
Je leur disais pas.
Ils l'ont-ils appris plus tard?
Ben là, ils vont l'apprendre aujourd'hui.
Ah!
C'est vrai? C'est trop bon!
Je suis pas resté vraiment proche du monde de ma vie natale,
mais c'est sûr qu'il y en a qui vont se reconnaître.
Comment c'est arrivé que tu as fait...
Il y a un père qui a fait ça?
Ça a commencé avec un père
que je suis allé à un party,
je suis une de mes amies,
puis j'ai demandé au père de mon amie
s'il y avait de l'alcool,
il vient avec moi,
on était dans la voiture, J'ai demandé au père de mon ami s'il y avait de l'alcool. Il me dit, viens avec moi.
On était dans la voiture.
J'ai remarqué que je pense que tu aimes un peu les garçons.
Je suis comme, oui.
Il dit, écoute, je te donne 50 piastres.
Tu veux me faire une pipe?
En plus que je trouvais très beau cet homme-là,
je me suis dit, pourquoi pas.
Ça a commencé par lui.
Je faisais ça dans sa voiture pendant que mes amis
attendaient l'alcool.
Et là, lui, il avait d'autres amis gays
dans le closet, j'imagine.
Il dit, est-ce que tu es correct si je donne ton numéro
à mes amis?
Ça a commencé comme ça.
Je me faisais appeler.
On ne textait pas autant que ça.
Je me faisais appeler. Salut ne textait pas tant que ça. Je me faisais appeler.
Salut.
Je me faisais donner ton numéro.
Est-ce qu'on peut se voir?
Je me rendais compte que c'était le père de mon autre ami.
Non!
Ça a commencé comme ça.
Après ça, je déménageais à Montréal.
Il y avait un plus gros range de gars que je pouvais rencontrer,
plutôt que l'autre
seul gay de l'école.
Whatever.
J'ai commencé comme ça, tranquillement.
J'ai tout le temps été un peu
là-dedans. Je me disais, on dirait que j'attirais
ça. Quand tu as une vibe de tout ça,
on dirait que ça venait tout le temps vers moi.
Des gars plus âgés voulaient me payer
et tout. Je commençais
à faire ça un peu.
Je suis devenu barman
et serveur dans le village.
Il y avait un mouvement
de pornstar qui commençait à Montréal.
Plusieurs productions
commençaient à être ici.
Il y avait des nouvelles
pornstar hot qui commençaient
à Fitch et tout ça.
Ils étaient très populaires dans les bars gays.
Toi, tu les connaissais.
Je les connaissais parce que je les servais, tu sais.
Puis j'étais un beau gars.
J'étais super populaire dans le village.
Puis c'était comme
le next step, tu sais. Je me disais,
je suis à l'aise avec ma sexualité, je pourrais bien
me lancer vers ça.
Fait qu'il y avait une compagnie à Montréal qui s'appelait
Video Boys, qui produisait
pour Cocky Boys aussi, qui est très très connu dans le porn gay. Puis il faisait des vidéos solo.
Puis on dirait que tous les beaux gars du village avaient comme passé pour faire une vidéo solo.
Je me dis bon, je vais me lancer, je vais essayer d'en faire un voir si je suis à l'aise. Évidemment,
j'étais très à l'aise de merait nue, tout ça. J'avais été mannequin
longtemps aussi, quand j'étais plus jeune.
Moi, la caméra, j'étais pas gêné
de ça. C'était comment d'arriver au studio
pour la première fois?
J'ai vraiment pris ça comme
un shooting, un peu
comme... Parce que
le plus longtemps qu'on
passe, c'est pas vraiment la vidéo, c'est les photos.
Parce que c'est ça qui vend la vidéo après. Tu te mets beau, c'est pas vraiment le vidéo, c'est les photos. Parce que c'est ça qui vend le vidéo après.
Tu te mets beau,
c'est toutes les positions, j'étais super à l'aise.
Puis on s'entend, le premier vidéo,
c'est juste se masturber.
C'est pas grand-chose non plus.
Je le fais tous les jours chez nous.
Mais là, il y avait une caméra,
je faisais mon show,
j'ai les gros nez-mâles,
je me trouvais vraiment hot.
Puis là, il me dit, ça a bien été, tu serais prêt à faire un duo la semaine prochaine.
Puis là, j'ai ok.
Puis là, il me montre des photos de gars, il dit, avec qui tu veux tourner?
Puis il y en a un avec qui je couchais déjà depuis un coup de temps.
J'ai dit, en plus, je vais me faire payer à coucher avec un gars que j'aime coucher avec.
Lui, savais-tu qu'il faisait de la porn quand tu couchais avec?
Oui, je savais qu'il faisait de la porn.
Mais tu sais, il commençait à être connu.
Ça faisait juste comme deux shows qu'il avait faites.
Fait qu'on a fait une scène ensemble.
Ça a super bien été.
Puis ma scène est sortie.
Puis une semaine après, j'en reçois un téléphone de ce producteur-là
qui me dit, écoute Dominique.
Le plus gros studio de porn aux États-Unis,
ils viennent tourner à Montréal.
Ils viennent faire comme une série de cinq films ici.
Il va y avoir des gars de Montréal, puis tout ça.
Canadien, il dit,
je vais envoyer tes photos.
On ne sait pas où est-ce que ça s'en va.
Je suis comme, OK, je suis nerveux, parce que
je me dis, ah mon Dieu, j'ai juste fait ça comme pour le fun, tu sais.
Puis là, je me fais appeler,
oui, t'es booké pour cinq scènes,
pour, tu sais, de fil,
pour le plus gros studio.
Là, je suis comme, oh, my God.
Fait que là...
T'avais juste deux expériences,
ton seul solo, ton seul duo.
That's it.
Oh, my God. Fait que là, j'avais juste deux expériences. Ton seul solo, ton seul duo. That's it. Oh my God.
Fait que là, j'arrive sur le set.
C'était comme la plus grosse pornstar au monde entier dans ce temps-là, tu sais.
Puis lui, il produisait ses films.
Puis il a vraiment cliqué sur moi, genre.
Puis il a commencé à me charmer, tout ça.
Puis là, finalement, il m'a booké cinq scènes.
Puis après ça, ça a fait comme...
Parce que quand, aux États-Unis,
t'es feature comme dans des gros films,
après ça, c'est Falcon, Cold,
toutes les autres grosses
petites maisons de porn,
ils te voient comme la chair fraîche,
comme un nouveau gars.
Fait que j'ai été booké.
Après ça, aller aux États-Unis,
San Francisco,
aller à Vegas pour aller faire des tournages. Puis je suis devenu comme
super big, super quick.
C'était...
C'est-tu vrai ça que la pointe gay,
c'est plus payant? C'est la plus payante que...
Ben oui. Ah oui? J'avais jamais entendu ça.
100%. Admettons un film straight.
La fille va être payée
800 piastres ou 1000 piastres à film straight. La fille va être payée 800$ ou 1000$ à peu près.
Le gars va être payé 100$, 200$ à peu près.
Ou pas du tout même.
Bien, il y en a.
Il y a des gars qui font ça gratuit.
Tandis que du porn gay, tu es payé la même chose l'un ou l'autre.
Fait que 800$ les deux acteurs.
Parce qu'on s'entend que la fille, c'est elle qui a toute la caméra sur elle.
Des fois, on ne voit même pas la face du gars
dans un porn straight.
Oui, c'est Ben Dallaire.
C'est vraiment juste moi.
C'est juste un pénis, puis voilà,
puis la fille apprend tout.
Tandis que le porn gay, c'est vraiment half and half.
Tu es payé au nombre de...
à ta popularité, je dirais.
OK, donc plus que tu es connu, plus que tu es payé.
Oui, plus tu as de followers sur Twitter, plus que tu es payé. Ah!, plus que t'es payé. Oui, plus t'as de followers Twitter, plus que t'es payé.
Ah!
Oui.
Marie-Ève a une question.
Oui.
Allô, j'ai une question.
Oui.
Est-ce qu'il y a beaucoup d'hommes straight qui font de la porn gay pour avoir de l'argent?
En effet.
Ah!
Tu sais, les gay for pay qu'on appelle.
Oh, intéressant.
Il y a, je dirais, 40% des acteurs qui sont 100 % hétéros dans le porn gay.
Jurez.
Surtout à Montréal, en plus.
Ah, je suis…
Parce qu'ils vont faire…
40 %.
Ben oui, parce qu'ils se diraient, tu sais, ils vont faire une scène straight,
ils vont se faire payer 200 piastres.
Ah, c'est vrai.
Ils vont se faire faire une scène gay, puis ils vont se faire payer 1200 piastres.
Pour eux, un trou, c'est un trou, là, en général.
Non, mais…
Est-ce que tu dois dire ça?
Ben oui, Marc, t'as l'air pour ça, c'est vrai un trou c'est un trou ça m'incite à montréal la plupart des acteurs des
nouveaux acteurs qu'on découvre surtout les gays furpés c'est les danseurs à montréal dans les bars de danseurs gays, c'est tous des straights. T'en as connu une couple, hein? Hein? C'est parce qu'on a travaillé ensemble en haut du stock.
C'est vrai.
J'ai fait le premier training de barmaid à l'université.
J'étais vraiment une couille, un peu le con.
Oui, il est là pour témoigner.
Mais c'est vrai que toi, t'as été témoin
que je me pognais les danseurs en dessous.
En effet, oui, je m'en rappelle.
Ils montaient tout en haut.
Puis vous...
J'ai ramené chez nous,
il me faisait sauter, je t'en pognais un autre.
Oh mon Dieu!
Non, mais tu sais, les nouveaux acteurs, c'est là qu'on les pognait aussi.
Parce que tu sais, c'était des gars...
Puis si on s'entend, ils prennent des choses,
tu prends du Viagra, il y a du Viagra liquide
que tu peux t'injecter dans le pénis aussi.
Oui, oui, oui.
Toi, tu faisais tout ça?
Moi, je n'avais pas besoin de faire ça.
Mais tu sais, un gars gay, forpé, il est straight en même temps.
Il faut qu'il soit un peu excité.
Le Viagra liquide,
tu es bandé, dur de même
pendant huit heures, à peu près.
Je peux penser à n'importe quoi.
Tu peux être à l'entraînement de ta grand-mère tu vas rester bandés pareil fait que eux faisaient ça
puis ça les gardes et deux ont shooté le comme shot avant parce que après ça
il restait dur fallait comme parce que c'est dur de devenir après bandés
pendant cinq séries vous commencez que le bonnet d'un taux si on se fait pas injecter, on ne commence pas par ça, on s'entend.
OK, c'est seulement...
Si tu es injecté, après ton pénis,
tu n'as plus de sensibilité
dans le pénis.
Il met des seringues?
Il met des petites seringues,
comme les gens
qui ont du diabète ou quelque chose.
Des toutes petites seringues.
Mais ça fait mal.
Tu ne l'as jamais faite?
Moi, je l'ai déjà faite.
Mon premier shooting aux États-Unis,
ils me l'ont proposé et j'étais nerveux.
J'avais 23, 24 ans, j'étais nerveux.
J'étais à San Francisco, super gros set.
Il y a genre 30 personnes sur le set.
Il faut que tu performes avec une personne.
J'étais comme, OK, faites-moi là.
Mais là, ils m'ont dit, on peut t'injecter.
Je suis comme, OK, n'importe quoi, go for it.
Mais oui, je n'ai pas refait.
J'ai fait peut-être une ou deux fois après, c'est tout.
Tu étais capable de te filer la longueur du tournage.
Fais-le si tu as ça.
Merci.
Ça, à la base, le point, tu as dit comment tu as commencé.
Mais c'était pourquoi que tu as commencé ça? C'est une passion base, le point, tu as dit comment tu as commencé, mais c'était pourquoi que tu as commencé ça?
C'est une passion, l'argent?
Bien, oui et non.
En fait, moi, c'est comme j'ai été mannequin quand j'étais plus jeune.
Lorsque j'avais 5 ans, je faisais toutes les petites boutiques,
Frisco, Panda, tout ça.
Puis, quand j'ai eu 18 ans, je suis venu à Montréal,
j'ai essayé d'aller dans des agences de mannequins.
Moi, je fais 5 et 10.
Si je ne faisais pas 6 pieds, ils ne me prenaient pas.
C'était comme un autre.
J'ai commencé à faire des petits photoshoots nus, artistiques.
J'étais bien à l'aise avec ça.
Ça reste comme être mannequin un peu dans le porn parce qu'on fait beaucoup de photos
et ça nous amène à travailler avec des photographes.
C'est super intéressant aussi.
C'était comme une suite à ça un peu.
Vu que je ne fais pas être mannequin professionnel,
dans le temps, il n'y avait pas d'influencer,
il n'y avait même pas d'Instagram.
Quand je suis rentrée au Unity,
je me souviens que toi, tu étais sur Insta.
Oui, c'est amenée de commencer.
C'est vrai.
C'était plus Facebook et Twitter.
Tu étais encore dans la porn en ce moment-là.
Oui, c'est ça.
Je me souviens, je le savais.
J'étais un peu starstruck.
J'allais juste essayer qui est lui.
En même temps, moi, j'ai toujours pris ça comme un sideline.
Pendant que je faisais ça, j'étais agent de bar aussi.
Je faisais ça on the side,
je voyageais la semaine,
je bartendais les week-ends,
je repartais faire un film,
je retournais faire des vols.
J'avais comme une vie super
tumultueuse en même temps.
T'étais pas brûlée?
Un peu, mais j'étais un peu hyperactif aussi.
C'était parfait.
J'étais dans mon prime, mi-vingtaine, full énergie.
J'étais populaire, j'avais de l'argent.
Tu sais, c'était comme tout ça, c'est pas maladif, mais tu sais, tu es on the road.
Tu tenais un peu accro à ça, puis à un moment donné, c'est difficile d'arrêter tout ça.
Donc, l'argent que tu faisais en plus, après... On s'entend, c'est l'argent...
C'est comme en-dessus de la table un peu,
dans un sens.
Je ne vais pas payer d'impôts
sur l'argent de mon cul.
C'est différent dans ce temps-là.
Comment ça marchait de faire l'argent
à l'international?
Quand tu tournais aux States?
Je me faisais payer cash.
OK.
Tu promettais ton argent de tes autres jobs.
Exactement.
Mon argent de mes autres jobs,
c'était pour payer mon condo, mes affaires, tout ça.
Puis j'aidais beaucoup ma famille financièrement aussi.
Ça me permet d'être à l'aise dans tout ça.
OK, je vais l'aise dans tout ça. Il y a-tu eu un moment,
surtout peut-être dans les débuts ou vers la fin,
que tu ne te sentais pas bien de faire ce travail-là,
que tu le faisais juste pour l'argent?
Il y a-tu eu un moment que tu te sentais moins bien?
Je répète tout le temps les questions deux fois, moi.
C'est ça que j'ai remarqué.
J'ai réécouté mes podcasts.
À chaque fois que je me pose une question,
je la repose deux fois la même.
Après ça, je comprends.
Oui.
OK. Mais il y a, je comprends. Oui. OK.
Mais il y a eu des moments malaisants.
Il y a eu des moments que j'ai mis de côté derrière moi.
On dirait que c'est parce qu'il y a de l'abus sexuel.
On dirait que vu que tu es travailleur du sexe,
tu te fais approcher tout le temps par des gens
d'une façon super intrusive, disons.
Même quand j'étais barman avec toi,
le monde arrivait me voir
et disait « Ah, je me suis masturbé aujourd'hui
en te regardant. » C'est déjà là où il y a du râleau.
Même encore
aujourd'hui que je ne suis même plus là-dedans,
je me fais souvent approcher en me disant ça.
C'est comme « Ok, bien merci, ça me fait plaisir
que tu aies eu un bon moment avec moi. »
Comment ça va?
Je ne sais pas, juste...
Tu te sentais un peu comme un objet.
Oui, vraiment.
Je pense que je suis une belle personnalité.
Je suis profond aussi.
J'avais de la...
On s'entend, là.
Émotionnellement profond.
Je suis inscrite.
Je suis inscrite.
Bon, bien, ça y est.
C'est juste un regardé de Marie.
Non, bien, tu sais, je me faisais
catégoriser beaucoup. Puis, tu sais,
comme j'ai dit, j'étais agent de bar aussi. Puis même au travail,
je me faisais, tu sais, ah, ça, c'était la pornstar.
Ah. Tu sais.
Tu te faisais catégoriser comme juste ça.
Moi, c'est ça. Tu n'es pas personne d'autre.
Tu sais, mes superviseurs que j'avais
quand j'étais agent de bord, ils ne pouvaient pas me sacrer
dehors à cause que je n'étais pas un soir parce que je n'utilisais pas
mon renom. C'était dans ma vie
personnelle. J'avais vu un avocat,
il m'avait tout expliqué ça.
Mais chaque petite affaire
que je pouvais faire ou que j'arrivais
une minute en retard, je me faisais rencontrer au bureau.
Tu sais, j'avais comme
une cible pseudo parce que
je ne représentais pas les valeurs
de la place, tu sais. Fait que je me sentais
tout le temps honnête.
Tu sais, genre, mon Dieu, vont-tu me renvoyer
aujourd'hui? Vont-tu me renvoyer aujourd'hui?
Jusqu'à temps un point qu'ils me disent
on t'a fait mon temps, va-t'en.
Ouais.
Bon. Aïe, aïe.
Ils n'ont pas le droit de faire ça ben oui
c'est une entreprise privée
ils ont le droit
de faire ce qu'ils veulent
mais ça m'a juste fait
ok regarde
c'est pas pour moi
mais tu sais
c'est un moment
que je me suis senti
fuck
si j'avais pas été
pour un stage
j'aurais pas été traité
de la même façon
ça c'est sûr et certain
penses-tu qu'aujourd'hui
ce serait différent
qu'on a assez évolué
mettons pour que ce soit
plus ça
non ah non pas encore non pas encore parce que tu sais même qu'aujourd'hui, ce serait différent? Qu'on a assez évolué, mettons, pour que ce ne soit plus ça? Non.
Ah non, pas encore? Non, pas encore.
Parce que, tu sais, même,
tu sais, je connais des agents de bar qui ont des
OnlyFans ou des choses comme ça, puis c'est la
même chose. Ils se font
catégoriser, ils se font attaquer,
tu sais, par
intimider, même, quasiment.
C'est pas cool. Tu es-tu encore ami
avec du monde du milieu quand tu'étais là-dedans?
Du porn, non.
Non?
Non, parce qu'on dirait que quand j'ai...
Parce qu'en fait aussi, j'ai tout le temps fréquenté
des gars qui étaient dans le milieu aussi.
Fait que c'était comme normal que je fasse ça.
Eux aussi faisaient ça, ils comprenaient mon métier
pis tout ça.
Après ça, je me suis mis à fréquenter quelqu'un
qui était pas du tout là-dedans,
à la fin, fin de ma carrière. Pis là, je me suis mis à fréquenter quelqu'un qui n'était pas du tout là-dedans à la fin
de ma carrière.
Puis là, j'ai dit, bon,
lui, il n'est pas à l'aise avec ça.
Je l'aime beaucoup. Je pense que
j'ai fait le tour. J'ai tourné pour
tous les grands studios américains. J'ai eu mon
propre site ici qui tournait.
En plus, j'avais mon studio
dans le même building qu'ici.
C'est fou!
On n'entendait aucun bruit. On n'entend pas de bruit. J'avais mon studio dans le même building qu'ici. C'est fou, hein?
Full circle.
On n'entendait aucun bruit.
On n'entend pas de bruit.
Un porn gay et un porn straight,
ce n'est pas le même genre de son non plus.
Une fille, ça crie fort en maudit.
Un gars, c'est moins pire.
Mais anyway, j'avais vraiment fait le tour de la chose pis t'sais j'ai rendu un peu
blasé aussi des
scénarios qui éternent
pis en tout cas
elle l'aime ça
moi non
moi je ferais pas de scénario
juste des beaux gars qui font ensemble
mais en tout cas
parce que c'est ça tu disais tantôt que
toi t'es dans une compagnie
très classique
ben tu sais moi je suis vraiment comme
la personne classique
je ne fais pas de BDSM
pas de trash
pas de pisse
whatever, j'en ai produit
des scènes comme ça parce que je m'en suis fait commander
de compagnie mais
dans le produit tu as fini par je l' le produit, tu t'es fini par...
J'ai dirigé, oui. J'ai fini par avoir mon propre site,
en fait, pendant longtemps.
OK, c'était pas juste toi, là. Tu produisais d'autres...
Oui. En fait,
il m'a découvert.
Moi et lui, on a eu
une petite relation, en fait.
Puis, il m'a offert de produire des scènes
pour...
ici à Montréal.
Moi, je bouquais les acteurs,
les scénarios, tout.
Tout, tu pensais à tout.
J'avais mon équipe qui filmait avec moi.
Fait que, tu sais, on faisait tout ça ensemble.
Mettons, on filmait dans un chalet à Tremblant,
10 scènes de film.
Fait que là, il fallait qu'on house 20 acteurs
avec, tu sais, la bouffe, tout ça.
Faut penser à toute la production derrière
tout ça. Fait que j'ai full aimé faire ça.
Mais tu sais, en même temps,
c'est tout le temps dans les guidelines de leur compagnie
à eux, comment qu'ils veulent qu'on filme.
Ils voulaient voir la pénétration tout le temps.
Puis moi, je voulais faire quelque chose de plus
artistique.
Fait que je me dis, je vais faire mon propre site.
Puis je me suis associé avec des gens
qui, eux, finançaient mes films.
Puis moi, je fais... En même temps,
j'étais acteur, j'ai pas à me payer.
Fait que déjà là, tu sauves des coûts de production.
Je faisais des scènes,
surtout avec mon conjoint que j'avais dans le temps
que lui aussi était acteur porno.
Un autre à pas payer.
Pas le boss de l'autre affaire.
Non, non. Quand j'ai parti de mon site à moi.
OK, OK.
J'avais une autre fréquentation.
Je me faisais payer.
En fait, je ne me faisais pas payer.
Ça me coûtait moins cher.
Je faisais des scènes avec mon chum.
Puis après ça, on faisait juste du profit sur la scène.
Mais je faisais des choses plus artistiques.
Des slow motion, des très gros close-ups.
Je voulais voir le poil des bras qu'il levait,
l'embrassage, la connexion des yeux.
Je pars d'un côté de la mode un peu fashion,
puis je voulais amener ça dans le porn,
mais en même temps,
ce n'est pas nécessairement ce que le monde veut voir.
Le monde qui paye pour le porn,
ce n'est pas nécessairement ce qu'il veut voir.
Si, admettons, Nifans aurait existé
dans le temps que je faisais la production,
j'aurais plus fait ça.
J'aurais eu ma niche un peu
de genre.
C'est quoi les scénarios qui pognent le plus dans le porn gay?
Un gars plus vieux avec un plus...
qui s'est dû un plus jeune.
C'est ça que j'écoute le plus.
Même moi, c'est ça que j'écoute le plus. Même moi,
c'est ça que j'écoute le plus.
Je pense que dans les straights, c'est la même chose.
C'est comme la babysitter
avec le père.
L'interdit.
C'est ça qui est le plus recherché.
Je pense au Pornhub en plus.
Anyway.
Y'a-tu des trucs
que t'as déjà faits qui étaient la limite de ce que tu...
Si t'as pas envie d'en parler...
Oui, oui, non, non.
En fait, je vais vous parler de mon dernier scénario
que j'ai fait qui a fait...
Chris, faut que je parle de ça.
Pour ton site ou un autre?
Non, pour un autre site.
J'avais été comme demandé par, je pense,
c'est Cocky Boys qui m'avait engagé.
Puis là, il me dit,
sur papier, il me dit,
le scénario, tu es un agent d'immeuble,
tu fais visiter un appartement à quelqu'un.
Je suis comme, OK, parfait.
Je vais être en saut. Moi, j'aime ça,
je vais me mettre en saut en plus.
Puis là, je vais faire visiter un appart.
J'arrive là-bas, c'était un hôtel,
le shooting, l'adresse qu'ils m'ont donnée.
Je suis comme, oui ou non, ça n'a pas de bon sens.
Puis ils me disaient, ah non, on a changé de scénario
finalement. En fait, ça va être
comme un gérant d'hôtel
et le client
dans la chambre a découvert
une odeur bizarre.
Là, je suis comme, hein,
OK. Là, le gars, en plus,
c'est un gay for pay,
c'est un gars straight, un gros dude.
Puis là, il avait une petite robe de chambre courte, courte, courte, courte.
Puis là, il dit « Ouais, l'odeur est... »
Il va dire « L'odeur est sur le tapis, là, à terre. »
Puis là, il va se pencher devant toi.
Puis il va se sentir comme « Regardez, monsieur, l'odeur est ici. »
Le cul à l'air.
Puis je vais faire comme « Oh, son cul, tu sais.
Et là, il me dit,
fait que là, ce que tu vas faire,
c'est que tu vas te pencher,
puis tu vas sentir son cul,
comme si... Non.
Puis je vais faire comme,
non, moi, je sens rien.
Non.
Et là, écoutez,
mais là, il faut filmer ça, là.
Il faut avoir un...
Là, le gars, il dit,
ben là, je vais aller me nettoyer le cul avant qu'il sente
qu'il y a un gros Québécois.
Là, je suis comme, j'attends qu'il va
se nettoyer le cul.
Parce que c'était lui le top.
Dans ce temps-là, il n'a pas à se nettoyer tant que ça.
Mais en même temps, j'espère que tu es propre.
Quand tu viens coucher avec moi,
on s'entend.
Mais tu allais plus en profondeur, je dirais.
Donc là, il revient.
Il se penche.
Mais là, la caméra est là,
devant moi. Puis là, il a les fesses.
Puis là, il a son cul.
Il faut qu'on fasse
la scène que je suis...
Ça a pris
une heure et quart parce que
j'arrêtais pas de rire. Ça n' quart pas de bon sens ça pas de bon sens ça pas de bon sens l'autre
est penché puis sans le tapis big up à ce mail est hier et smell de it smells from It smells great. Oh my God. Ah, c'est bon. Donc là, je finis la scène, j'ai fait
and it's the end of Brandon Jones.
Non, je peux pas là.
Je peux pas être vu comme ça.
Je peux pas faire ta référence après ça.
Non, mais là, déjà là, je suis rendu comme écoeuré.
C'est juste la goutte qui a fait déborder.
Là, je suis fait de garde.
Puis c'est comme j'ai dit, je regardais quelqu'un qui était pas là-dedans.
Il était pas à l'aise. C'était comme 1 plus 1 plus 1.
Je faisais garde.
Mais cette vidéo-là,
il existe-tu quelque part?
Oui, il existe.
C'est sûr.
Tu es à l'aise de dire ton nom de point de start?
Tu es à l'aise que le monde voit tout ça?
Tu n'as pas une gêne par rapport à...
Absolument pas.
Ma famille était au courant de tout ça.
Mon père, c'est mon plus grand fan.
Oh, papa.
Mon père, c'est un Italien
anglophone super cool.
Il habitait dans le village
et des fois, il me buvait un verre.
Il allait dans des clubs.
T'es comme, you know Brandon Jones?
My son.
Il me googlait, look at this.
Look at this big dick.
That's my son. That's my son.
You should go and see him.
Ça, c'est cute. C'est le fun.
Ma mère, tu sais.
Oh my God, c'est tellement cute.
Oui, mais ils sont super ouverts d'esprit.
Moi, j'ai eu cette chance-là.
Mais il y a beaucoup d'acteurs
qui oublient ça. C'est une deuxième
vie complètement. Je pense que c'est pour ça queblient ça. C'est une deuxième vie complètement.
Je pense que c'est pour ça que j'ai aussi bien grandi dans ce milieu-là.
C'est que tous les aspects de ma vie le savaient.
Je ne cachais rien.
Puis j'étais approuvé par tout le monde.
Nice.
Comment tu l'as dit à tes parents?
Ils l'ont appris comment?
C'est toi qui leur as dit? J'ai tourné mes deux premières scènes puis le j'ai vu mes parents je les ai quelque chose va sortir
quoi encore ma mère elle savait que j'avais fait de l'escort aussi quand j'étais plus jeune puis
c'est à l'aise avec ça on en parlait pour moi mais bon mon père était comme pourquoi tu as entendu jusqu'à d'avoir 24 ans quand
tu avais 20 ans c'est l'octobre et du commenter dans son prime blablabla
plaisir pour faire autant gager un agent plus je connais notre corps mon père
était comme orline dit moi si j'avais le guts là je leur fait. Mais c'est mon idole, cet homme. Ah oui, non, il est très cool.
Ah, oui, OK.
Wow. Puis, est-ce que
tes parents t'ont suivi,
t'as-tu des frères et soeurs?
Oui, j'ai un frère, mais
mon frère, c'est complètement l'opposé de moi.
Mon frère, il a les cheveux
aux fesses, il joue à Donjon
Dragon, puis il n'a jamais de blonde.
Ah, je l'aime. En de l'homme est complètement complètement vous êtes
vous proche quand même un petit peu à parler de ces choses là quand même lui aussi c'est trop ce
coup là tu sais j'ai fait des petites émissions télé ou si des trucs fait que le monde allait
voir mon frère de gama j'ai vu ton frère c'est une pointe star a été tout fier à un façon de vie je pense que quand tu vas parce que
tu fais c'était toi même à 100% les autres vont respecter ce cas c'est ça puis quand les gens
jugent ce qu'ils connaissent pas si tu es capable d'expliquer c'est quoi vraiment tournage et quoi
tatata puis que tu as tête, ses épaules,
j'suis pas un drogué, j'ai pas l'air trash,
t'sais, déjà là, t'sais,
la barrière
elle s'ouvre, dans un sens.
T'as-tu fait,
je m'invite, c'est ça,
je suis curieuse, tu faisais-tu juste
du bottom ou tu faisais aussi top,
ça a-t-il les deux? Je faisais les deux,
j'ai plus commencé comme bottom, en certain,
j'ai plus un casting
aussi de ça. Je suis plus petit.
Puis tu sais,
les acteurs en général sont plus
comme bâtis. Fait que j'étais vraiment catégorisé
à ça. Il y a même des studios
qui m'ont dit, tu devrais faire des stéréoïdes.
Tu devrais faire des stéréoïdes, devenir plus gros.
Tu vas avoir un autre range de monde.
J'étais comme non.
Moi, j'ai vu les bodys que ça fait.
J'ai vu les boutons de dos. J'en ai maquillé
des boutons de dos sur des plateaux de tournage
et tout.
Ça ne m'intéresse pas.
Ils mettent beaucoup de pression.
Les tournages, tu me parles de plein d'affaires
depuis tantôt et ça ne donne pas tant le goût.
Je te dirais.
C'est très respectueux.
C'est ça aussi, le porn gay,
on arrête. Voulez-vous savoir
toute une journée comment ça se passe?
Donc là, on arrive
sur le plateau
puis là, on signe des papiers
comme de release de notre
image en fait. Puis avec le
montant qu'on va être payé, tout ça.
Ils font notre chèque
d'avance ou une paie d'avance.
Après ça, on se maquille
ou quoi que ce soit, on se rase,
on va se préparer, comme se
doucher, les gars, les bottoms.
On va se nettoyer avec la poire anal,
tout ça, parce que c'est le fun
jusqu'à temps que ça pue.
Non, mais tu sais,
c'est aussi, tu chutes devant
7-8 personnes, t'as pas goût de chier
devant personne
non j'avoue
j'avoue
après ça
on commence avec
le photoshoot complet
fait que tu sais
un photoshoot solo
de chacun des acteurs
fait que habillé
pas habillé
déshabillé tranquillement
en érection
ça ça dépend pas
de la compagnie de production
toutes les productions
font ça
ben tu sais
moi en ce temps
j'ai juste fait
comme des high end production j'ai juste fait comme des high-end productions.
Je n'ai pas fait rien d'amateur, sorry.
Mais
dans un vrai studio,
c'est ça que ça fait.
Quand le photoshop est fini,
on se rabille au complet et on shoot le
B-roll. C'est comme tout ce qui se passe
avant la scène. Comme moi qui
sentais le cul de l'autre,
on filme tout ça avant.
Fait que là, souvent, les ghostwriters
se sont déjà shootés, fait qu'ils sont en érection,
ils ont mal au pénis, tout le temps qu'on filme ça.
Puis tu sais, on n'est pas des vrais acteurs
là aussi, hein, tu sais.
Souvent, c'est comme de l'improvisation,
ils me donnent un scénario,
puis là, souvent, c'est une caméra qui filme,
fait que là, tu sais, je filme que
j'ouvre la porte, après ça, la caméra, elle se déplace.
Elle va derrière la porte.
Elle filme que moi qui ouvre la porte.
Excuse-moi, j'ai une question.
T'as-tu déjà été avec un autre acteur
qui était trop dedans, genre?
Qui était comme...
Ah oui, absolument.
Je rentre dans mon émotion.
Absolument, absolument.
Ah, mon Dieu.
Puis toi, il faut que tu viennes dedans.
Il faut que tu essaies de te mettre comme lui un peu.
Sinon, ça fait bizarre.
Bien, ça fait que moi, je rie en dedans.
Mais tu sais... Ah, il y a... C'est toi puis moi bizarre. Ben, moi je rie en dedans. Wow!
Ah, il y a...
C'est toi puis moi ensemble.
T'es crampé ta vie.
Là, tu shoots tout le b-roll.
Mais en fait, avant le photo shoot,
on shoot aussi toutes les positions
qu'on fait. Fait qu'on se dit à l'avance,
genre, qu'est-ce que tu veux faire?
Dans quelle position t'es à l'aise?
Comment tu fais?
Ça, c'est pas les autres qui...
Souvent, les producteurs vont te dire,
moi, j'ai cette image-là de toi qui ride
pendant que tu tiens le poteau.
Je suis comme, non,
moi, je fais pas ça.
Fait que t'es pas obligé de faire...
Non, en même temps, on dirait que
le porn, pour avoir produit un petit peu de porn straight,
j'ai fait juste deux scènes, j'ai pas aimé ça.
Les filles font comme,
« Moi, je vais faire peu importe ce que tu veux que je fasse. »
Tandis que les gars, on est quand même des dudes.
Si je veux pas faire quelque chose,
tu me forceras pas à faire quelque chose.
Ça me fait de la peine de savoir ça.
Oui, mais c'est la réalité là du power un peu on dirait
l'ag si on est tous des boys sur le plateau
il ya comme un espèce de s'il est fait si on n'est pas objectif et de la même
façon s'ils font comme je mets mes limites le
vent faire parfum d'en prendre une autre exactement ok puis le gars lui non mais
le grand même temps, on est plus...
Il y a moins de pornstar gays
que de pornstar filles straight.
Nous, on peut moins se faire
remplacer si tu es le gars hot.
En même temps, si tu es la pornstar fille
hot de l'heure,
qui ont payé pour qu'elle soit là,
si elle ne veut pas faire quelque chose,
ne t'inquiète pas, elle ne le fera pas.
Oui, c'est plus quand tu essaies
de rentrer dans le milieu.
Exactement. Autant qu'il y a des petites pornstars
geeks qui commencent,
qui vont accepter des choses,
moi j'ai toujours été, moi je sais c'est quoi mes limites,
that's it.
Fait que là, on choisit nos positions,
on fait tout le photo-show de fake,
les faces,
comme si je me faisais fourrer,
mais il n'y a pas de pénétration
puis après ça on se rabille
on shoot le b-roll
puis après ça on commence le film
quand on voit des photos
en arrière des films parce que
il y en a plein
il y en a plusieurs qui ont du jizz
c'est du faux?
il y a du faux jizz
c'est comme du lube
je pensais vraiment
que c'était des images tournées de la scène.
Non, parce que tu ne peux pas comme faire...
Tu viens de se briser.
Tu aurais du super Noël.
Non, mais tu ne peux pas faire un screenshot.
Excuse-moi en anglais, je ne sais pas si vous en francez.
Tu ne peux pas faire un screenshot
de l'image de Giz dans la face
sans que ce soit comme bleu.
Je ne sais pas, comme embrouillé.
C'est tout faux, ça. Tout fake. Je ne sais pas, comme embrouillé.
C'est tout faux, ça.
C'est moins excitant, on dirait.
Là, c'est une photo. Ce n'est pas le film qui est fake.
Non, mais c'est un autre magazine.
Il faut que les photos soient belles
pour que les gens veuillent cliquer
sur le film. Tu comprends?
C'est ça qui vend.
C'est pour ça qu'on passe autant de temps à faire un beau photoshoot.
C'est pour ça que je dis que c'est une job de mannequin
avant de porn.
Avec le B-roll, avec les photos,
on vient de passer deux heures de temps
à faire le truc.
Tourner la scène en tant que telle,
ça peut prendre juste une heure.
Les gars straight qui
viennent avant parce qu'ils se sont fait tuoter le pénis,
il y a-tu une façon en particulier
qu'ils se crossent tuoter le pénis, y'a-tu une façon en particulier qu'ils se crossent?
Ils se crossent. Ah, ça aussi.
Attendre le come-shot. C'est la partie
la plus boring.
Là, tu viens,
t'as chaud. On s'entend,
t'as les gros spots sur toi
pendant des heures.
Tu viens d'expirer
pendant des heures aussi.
Personne ne fait l'amour pendant une heure et demie de temps,
ou deux heures, ou trois heures, si oui, bravo à toi.
Ça va être beau, honnêtement.
C'est ça.
Puis, c'est dans des positions, des fois,
qui sont très inconfortables,
mais qu'à l'écran, ça a l'air très beau.
Quand tu fais l'amour avec quelqu'un,
tu es serré, tu es proche,
tu ne veux pas montrer toute l'amour avec quelqu'un t'es serré, t'es proche tu veux pas montrer toute la
l'ampleur de la chose
avec une caméra là
avec un pied qui tient ta jambe
dans les airs
tu comprends
tu viens de faire tout ça
le gars straight ou le gars gay
faut qu'il vienne
t'as des gens autour de toi
le caméraman est là, puis on attend.
Puis là, moi, je suis en position
de recevoir.
Admettons que le producteur
ait dit, je veux qu'ils
viennent en face. Fait que là, moi, je suis là.
Puis là, j'attends
le pénis.
Puis là, il est concentré,
puis là,
il va, il va, il va.
Il est là, il est là. Puis là, il a chaud, il y va, il y va. Il est là, là, là. Puis là, tu sais, il a chaud.
Il est intimidé.
Peut-être que c'est sa première scène, whatever.
Il ne sent plus son pénis parce qu'il n'y a plus de sensation dedans.
Ah, ça fait qu'il ne vient pas.
Ça fait que là, il ne vient pas.
Ça fait que là, tu attends.
Là, 10 minutes passent.
Puis là, il dit, ah, ça ne marche pas, ça ne marche pas.
OK, OK.
Ça fait que là, en même temps, ça prend de la caméra.
Puis là, ça ne vient pas.
Ça fait que là, il dit, OK, on va prendre cinq minutes, on attend.
On revient après cinq minutes.
Des fois, il y avait son téléphone.
Il se crossait et la caméra est juste sur mon visage.
Mais lui, il se crossait sur son téléphone pendant que moi, j'attends.
Il regarde d'autres porn.
Il regarde du porn straight pendant que moi, j'attends.
Non.
Tu me viennes en face.
Oh mon Dieu. Des fois, ça peut prendre jusqu'à une heure et demie, deux heures avant qu'un gars vienne. tu regardes du porn straight pendant que moi j'attends que tu me viennes en face.
Des fois, ça peut prendre jusqu'à une heure et demie,
deux heures avant qu'un gars vienne.
Admettons que ça ne fonctionne pas.
Toi, tu es là à quatre pattes.
Oui, puis j'attends.
Mon pauvre!
Moi, je viens sur commande.
Je n'ai jamais eu de problème avec ça.
Mais écoute, c'est l'enfer.
Puis là, si admettonsons, il ne vient pas,
il faut faire un plan de caméra sur le dessus, comme à l'épaule.
Puis que là, tu as la vue juste sur le pénis
et mon visage comme ça, tu sais.
Puis, tu sais,
on parlait de faux gifles tantôt.
Tu en mets dans un condom,
tu fais une petite boule, comme un petit nœud.
Ça fait que c'est comme juste ça
qui sort, puis on perçait le bout du condom.
Là, tu prends cette petite boule-là
et tu la mets en-dessous de ton pénis.
Puis là, en te croissant,
tu pèses et ça sort des petits...
Mais vu que la caméra est de haut,
on dirait que ça sort du trou du pénis.
Mais ce n'est même pas du vrai sperme, des fois.
Là, il faut que j'aille ça dans la bouche.
Ça goûte le loup. Tu es comme... Je pense que j'aime mieux du loup que du vrai sperme des fois. Là, il faut que j'aille ça dans la bouche, ça goûte le lube, t'es comme...
Je pense que j'aime mieux du lube
que du vrai sperme, moi.
Ça dépend à qui.
Y'a-tu des gens qui disent, moi, je veux pas du vrai
sperme? Ah, wow!
Y'en a qui disent, je veux pas me faire venir dans la bouche.
Ah, aussi? Je comprends.
OK.
Hey, hein! C'est tout un...
T'as-tu brisé ta relation
avec la pornographie?
Mais attends,
tu regardes ma pointe,
t'es-tu...
Tu peux plus regarder
du porn comme avant?
C'est pas de la même façon
parce que maintenant,
je suis comme,
est-ce que l'éclairage
est lettre?
Non!
C'est quoi ce temps-là?
Le gars est fake.
Le gars est fake.
Lui, je le connais.
Je vois son bouton
sur le bord du...
Ça, c'est le père
à mon ami.
Oh my God.
Fait que tu sais,
la magie est plus là.
C'est pour ça que,
tu sais,
je suis gay,
mais je regarde du porn straight
parce qu'il y a personne
que je connais là-dedans,
mais sur mute,
parce qu'entendre une fille crier,
ça me tape ses nerfs.
Je comprends.
Fait que tu sais,
c'est comme...
Ma relation avec le porn
est différente.
C'est pour ça que je regarde du porn gay
je suis sérieuse en tant que fécrier
je regarde du amateur
tu pourrais pas regarder du amateur
ça te ferait pas différent
ouais mais on dirait que je joue pas des belles images
ben c'est ça j'aime pas l'éclairage de l'autre
ton salon il est mal éclairé aussi
t'es artistique là
t'as-tu déjà fait du porn avec des filles qui étaient là
genre à part que tu sais mettons qu'elle se faisait fourrer par un autre gars aussi. T'es artistique. T'as-tu déjà fait du point avec des filles qui étaient là?
Genre à part, mettons qu'elles se faisaient fourrer par un autre gars.
Que moi je produisais? Non, que t'étais dans la scène
mais qu'il y avait une fille dans la scène.
Oh, mon pot. J'ai fait une scène
bisexuelle.
Un de mes associés est parti à un site
bisexuel.
Puis,
t'es-tu à l'aise? Ça te tente-tu?
J'ai vraiment besoin d'acteurs.
J'étais avec mon copain
qui faisait du porn aussi dans ce temps-là.
Il dit, ça va être toi, lui et une fille.
Je lui dis, prenez-moi une belle fille.
Les deux, vous êtes complètement gays.
Il dit, inquiète-toi pas.
T'auras pas à la fourrer.
Elle va te fourrer avec un strap-on.
Je me dis, ça, ça me tente.
Ça, ça me tente.
Puis là, il dit, ton chum va la fourrer,
puis il dit, moi, c'est correct,
je suis capable de le faire, blablabla.
Écoute, la fille, elle arrive,
en plus, on filmait chez nous,
la fille, elle arrive
sûrement encore seule la veille.
C'est pas ton genre.
Non, elle s'est amenée comme lunch
une pointe de pizza réchauffée.
Le make-up
c'est bon des pizzas réchauffées.
Mais là, on va tourner, je vais te trancher.
Mange pas de pizza.
Elle avait pas mis sa brosse à dents avec elle non plus.
Elle avait pas de seins.
Moi, j'avais l'image
que ça va être une vraie pornstar.
Elle avait des gros seins.
Ça va être hot. Pas de seins. J'avais plus de pecs j'ai comme moi j'avais l'image de la pente star et grosses simples tout ça ça va être
à 3 0 pas de 5 jeux plus de paix que l genre tout petit filet c'est ce qu'on parlait qu'on
parle en anglais mais la fille la plus québécoise le petit comme you wanna suckie. C'est moi. C'est toi. C'est moi. C'est moi.
C'est toi.
C'est ça, c'est moi. C'est toi.
Ben, à date, j'ai tous les critères.
Et là, moi, je suis comme,
ah, t'as un oeuf, là.
Ah, c'est drôle.
Fait que là...
Il y en a pour chaque goût.
Ben, c'était pas le mien.
Mais c'était pas le tien.
C'était pas le mien.
J'avais pas le goût de pizza réchauffée.
C'est moi.
On essaie de se mettre là.
En plus, ça suçait mal.
Elle mettait ses dents.
C'était horrible.
On la salue.
Je ne me souviens pas de son nom.
Elle avait les cheveux rouges.
Elle était laite.
En tout cas, c'est elle.
C'est quoi ton signe astrologique?
C'est mon signe préféré.
C'est mon signe préféré.
Toro! Toro ascendant quoi?
Ascendant bélier.
Ah! C'est ça.
Fait que là,
on peut-tu faire l'action, quelque chose
que je me mette à quatre pattes, la tête
dans mon oreiller, que je fais genre
let it go, tu sais.
Fait que là, elle commence à me baiser. Mais là, en me baisant,
elle faisait des petits bruits, genre...
C'est comme ça, rien.
En me fouant.
Là, j'étais comme, ben voyons
donc. J'ai la tête
dans l'oreiller, puis je suis comme, oh
my God.
C'était-tu la première fois que tu faisais quelque chose
avec une fille tout court? J'ai déjà couché avec deux
lesbiennes qui m'ont fourré avec un
surapport, mais dans ma vie personnelle.
C'était très hot, mais il n'y avait pas de
petits sons de main, il n'y avait rien de ça,
mais c'était épouvantable.
Ça peut...
C'est une vidéo là, mettons!
Marie! Je dirais que je n'aurais pas gagné un prix avec ça, certain. Non, non, non. On voyait le dédain C'est une vidéo là, mettons. Marie.
Je dirais que je n'aurais pas gagné un prix avec ça, certain.
Non, non, non.
On voyait le dédain dans mon visage.
Mais envoie-nous-le.
C'est vrai que c'est intéressant.
S'il vous plaît.
Non.
On va le mettre en lien en dessous du podcast.
Mais tu as gagné des prix et tout.
Oui, oui.
OK.
On veut savoir quoi.
S'il vous plaît.
J'ai gagné Threesome de l'année.
Et ça, on peut parler de cette scène-là.
C'était pour une compagnie qui s'appelle
Hot House.
C'était tourné à Palm Springs.
On faisait une équipe de soccer.
Trois gars qui jouaient au soccer ensemble.
Ça soque, ça soque.
C'était des super
beaux gars.
C'était une très grosse production.
Il y avait une vingtaine de personnes sur le plateau.
Il y avait des pieds partout.
L'éclairage, il fallait qu'il soit parfait,
mais il fait 40 degrés.
Il voulait faire des...
Il dit, on va faire une scène aérienne avec un drone.
Les drones, ça commençait.
On va faire une scène aérienne avec un drone.
Là, on est en train de jouer au soccer.
Là, il y a un gars qui a le drone.
C'est comme une espèce de petit hélicoptère.
Et là, le drone
pogne dans un
palmier et il pogne en feu.
C'est ça!
Là, le drone tombe à terre.
Il y a du feu dans le palmier.
Il faut que les pompiers
arrivent, éteignent le feu dans le panier.
Ça fait un bon chaud, ça.
Mais là, nous, on a fait toutes les photos,
toutes les affaires avant,
puis il fait chaud, là. Il fait 40 degrés.
Ça fait déjà trois heures qu'on est là.
Fait que là,
le feu pogne. Un autre une heure à attendre
d'éteindre le feu,
de tout se préparer
d'être ça. Puis là, moi, j'étais bottom, donc je ne mange pas.
Il fait chaud, je ne mange pas, je ne veux pas salir personne, on s'entend.
Donc là, je retourne me nettoyer au cas où.
Une demi-heure, on retourne, on se place.
Puis là, il fait de plus en plus chaud.
Puis là, il décide de sortir des espèces de réflecteurs
pour que la lumière reste la même, mais qui nous reflètent sur nous. Fait que là, le soleil
sur nous,
on est rendu, ça fait six heures qu'on est là.
Et là, on tourne,
on tourne, on fait les actions, et là,
il tournait juste à deux caméras,
fait que dès que quelqu'un mettait une main
qui cachait le pénis, coupé, on recommençait.
Fait que là, ça prenait
du temps, en tout cas, le producteur, il voulait prendre son temps.
Il voulait l'image parfaite, parfaite.
Et là, il fait chaud.
Ça fait huit heures que je tourne.
T'as payé le même montant, pareil?
Payé le même montant.
Puis là, je commence à avoir un heat stroke.
Et là, je tombe dans les pommes pendant qu'on tourne.
Après ça, j'en reviens.
On venait de l'eau, on recommence.
Le gars qui était entre les deux
tombe dans les pommes, arrête,
a recommencé. Et là, après ça,
le gars d'en arrière dit « My dick
hurt ». Puis là, on se retourne.
À cause du réflecteur, il avait pogné
un coup de soleil sur le piste.
Non!
Épouvantable. Il commençait à avoir une espèce
de cloche, tu sais, comme sur le pénis. C'était épouvantable il commençait à avoir une espèce de cloche comme sur le pénis
c'était épouvantable
mais le produit final de tout ça
était superbe
et on a
les Oscars du Porn
qui s'appellent les Grabbies
et on a été
on a gagné Best Threesome
au moins
mais tu as gagné de l'argent pour ça?
Non, non.
En plus, je ne pouvais pas être là
parce que j'avais un vol chez Agent de bord.
Il me dit, on t'envoie ton prix par la poste.
Il est arrivé, mon prix était tout pété.
Aïe, je n'en ai pas.
Six heures de travail.
En plus que ça, en tout, ça a pris neuf heures.
As-tu déjà assisté à une cérémonie
de remise de prix?
Les Grubbies.
C'est vraiment qu'ils aiment,
parce qu'ils se prennent vraiment au sérieux.
Oui, j'en ai regardé
sur YouTube, mais pas des Grubbies,
mais comment ça s'appelle,
la Porn Straight?
Les...
Je sais de quoi il arrive le
fait que c'est à chicago que c'est que ça arrive en plus pendant que c'est ça
toutes les portes star sont là donc toutes les studios de production sont
là puis à cause qu'ils ont pas à faire voler les acteurs ils font plein de
production à l'aventuré de genre. Autour de l'événement.
Fait qu'en plus, tu travailles, tu vas à ça,
tu vois tout le monde. Le party est le fun.
Mais tu sais, en même temps,
ce qui arrive, c'est que
les compagnies qui donnent des prix comme ça,
souvent, ils vont
appeler les studios, dire, est-ce que vous voulez
gagner, oui ou non, donnez-nous de l'argent.
Puis, tu sais, c'est tout arrangé, cette affaire-là.
Non! Oui.
Moi, quand j'ai parti de mon studio,
on me dit,
veux-tu gagner meilleur niveau studio?
Je dis, oui.
Je suis comme, bien oui, je veux gagner.
Je lui dis, OK, c'est 5 000 $
pour faire la promotion.
Bien, va donc.
Je fais comme...
Bien non.
Là, tu vas là,
puis tu sais que tous les prix,
c'est du monde qui a été prêt à payer.
Mais eux, ils ne savent pas.
Ceux qui gagnent sont comme, merci, je suis tellement content.
C'est-tu au Québec?
Non, au Québec, il n'y en a pas.
Parce qu'on en fait moins?
Parce qu'on produit au Québec
pour des compagnies américaines ou européennes.
Qu'est-ce que ça prend pour devenir...
Il y a-tu un casting?
C'est-tu bien compliqué?
Il faut un S de gros bénis.
Ça, il en faut de tous les tailles.
Ce n'est pas un critère.
Non, mais ça fait partie...
Non, mais ce n'est pas ça.
Mais il faut que tu sois beau, on s'entend,
en général. Il faut que tu parais
si bien sur la caméra. Il faut que tu sois
à l'aise avec ton corps. Il faut que... Il faut que tu parais bien sur la caméra, il faut que tu sois à l'aise avec ton corps, il faut que
t'aimes le sexe.
C'est toute une question de casting,
finalement.
T'as-tu déjà tourné avec quelqu'un que t'étais comme...
En fait, t'es-tu déjà arrivé sur un tournage, t'as fait
« je peux pas tourner avec cette personne-là ». C'est impossible.
Non.
En même temps, vu que j'ai été
escorte pendant quand même longtemps
dans ma vie tu
choisis pas qui qui boucle on s'entend je suis capable de le faire c'est du
travail c'est je peux payer pour je peux payer pour être en amour avec toi où tu
as trouvé beau champ c'était beau en plus la plupart du temps c'est des beaux
gosses fait payer pour baisser des beaux gars mais tu savais des gars que je
commande et lui j'aurais pas couché avec dans la vraie vie mais je vais faire 2000 piastres
non c'est ça tu es capable de je prenais ça comme un travail d'escorte dans un sens
dominique c'est quelque chose brandon c'est autre chose
et escorte qu'est ce que tu aimais pas de ce truc ou que tu aimais mais en fait moi
j'aimais ça et escorte. Moi, je ne faisais pas...
On s'entend, moi, je n'allais pas dans une chambre d'hôtel
et je passais plein de clients. Moi, je faisais des
boyfriend experience dans un sens.
Fait que j'allais
dans des congrès avec des
messieurs. J'allais
dans des chambres d'hôtel.
J'allais souper avec eux. Il y avait comme
toutes... J'avais des belles conversations.
J'allais en croisière avec eux. Des affaires comme ça ce... J'avais des belles conversations, j'allais en croisière avec eux,
des affaires comme ça qui étaient plus payantes
aussi, mais aussi plus
gratifiantes. J'étais pas juste
comme un gars qui s'est fait bouquer
par un monsieur asiatique
en ville pour deux heures.
Il y en a beaucoup qui font ça, mais moi, c'était...
Moi, j'aimais me préparer,
le charme, blablabla.
Puis ton client, il est content que tu sois là.
Exactement.
Puis il t'a choisi.
Puis l'embrasser.
Souvent, ces messieurs-là, des fois, on ne couchait même pas ensemble.
C'est vraiment plus…
Ah, c'est ça.
C'est vraiment plus…
De l'accompagnement.
Ils ont de l'argent, de l'accompagnement.
Souvent, c'était des gars un petit peu plus vieux,
mais qui avaient déjà été comme très beaux dans le passé,
mais qui peuvent plus…
Non, non, mais tu sais...
Admettons un gars de 45 ans ou 50 ans,
mais que quand il en avait 20, 25, c'était le chicks, tu sais.
Mais que là, tu es rendu à 40, 45 ans,
mais tu as encore les envies de gars de 25 ans.
Mais tu ne peux plus les attirer naturellement,
mais tu veux payer pour ça.
Puis, tu sais, moi, je comprenais ça aussi.
J'essayais d'amener autre chose de plus personnel avec eux.
Ça faisait que c'était des clients aussi qui me rappelaient tout le temps.
Tu aimais ça, mais pourquoi tu as changé de bord?
Parce que je suis tombé en amour.
Une manière, ça faisait plus…
Quand j'ai laissé le porn, j'ai laissé l'escorte aussi.
Je pensais que tu avais laissé l'escorte
pour aller avec le porn, puis après ça.
Les deux viennent ensemble. En fait, la plupart des acteurs
pornos font du porn.
Ça devient comme leur carte de visite,
leur carte d'affaires
pour l'escorte. Tu peux charger
trois fois plus cher
à cause qu'ils couchent avec Brandon Jones.
Tu comprends?
Fait que tu continuais pendant que tu étais...
OK, je savais pas.
Non, c'est ça.
J'aime multitasking.
Pornstar, escorte, agent de bar, barman, producteur.
Je faisais tout en même temps.
Oh my God, c'est tellement hot.
Puis là, t'es un amoureux.
Et voilà.
T'as un copain.
Mais c'est ça, c'est comment de ne plus faire autant d'argent
puis d'avoir juste un petit job
comme monsieur, madame, tout le monde
ben tu sais je suis pas
comme j'ai dit j'ai fait le tour
puis on dirait que depuis
que j'ai laissé le porn
je suis dans une étape de désexualisation
un peu
j'ai passé tellement d'années à comme
charmer le monde
à comme me montrer
à grands jours,
que ce soit sur Instagram ou même sur Twitter,
de tout en trouver des photos chaudes, sexy et tout ça.
Et que les gens se basaient juste sur cette image-là.
Je suis dans une étape où je suis en amour,
ça va super bien, c'est quelqu'un qui n'est pas du tout dans le milieu.
Et je veux que les gens me voient pour moi
moi maintenant
Salut, moi c'est Nicole
et j'arrive du royaume de Fort Fort
lointain pour vous donner un petit
trigger warning par rapport
à la section qui s'en vient dans le podcast.
Ça parle d'abus et de viol.
Donc, si vous êtes plus
sensibles à ça,
peut-être skippez cette partie-là.
Et sinon,
bon, restons le podcast.
Fait que,
on dirait que ça a aussi
ouvert une porte que
certains traumas que j'ai vécu,
comme des abus sexuels pendant que j'étais dans ce milieu-là,
je les avais mis dans une boîte en arrière, je ne me rappelais même pas.
Puis depuis que j'ai arrêté de faire du porn, on dirait que ça remonte, ça revient.
Puis tu sais, moi, il n'y avait pas d'hashtag MeToo quand j'étais dans...
quand j'ai commencé là-dedans.
Puis quand ça a commencé, j'ai fait « Ah bien, moi aussi, j'ai vécu ça. »
Puis je n'en ai pas parlé ou j'ai mis ça en arrière.
Puis là, ça revient tranquillement.
Es-tu à l'aise de parler de ça?
Oui, oui, oui. Je pense que oui.
Justement, on parlait de...
C'est quand j'ai commencé.
Il m'a donné mon premier « big break ».
Puis là, il me dit,
il dit, « Dominique, moi, j'habite à New York.
Viens un week-end me voir chez nous. »
Moi, je suis comme, « Oh, mon Dieu. »
Il m'invite sur une date à New York
pour aller chez eux.
Moi, je pensais qu'il allait me donner un billet d'avion.
Non, il me donne un billet d'autobus.
Je prends l'autobus pendant 10 heures
me rendre à new york j'arrive à 4 heures du matin à son super beau loft en soho
puis il fait noir puis là je rentre puis là il me donne une poire anal
il me dit va te nettoyer viens m'enchaîner dans la chambre
là je suis comme ok là je suis fait de camp devenu. Ça va être une job d'escorte.
Ce que je ne savais pas,
c'est que
tu étais marié avec un homme beaucoup plus vieux
que lui, comme dans la soixantaine.
Lui, il avait quel âge?
40. Puis toi, tu avais...
25, 24, 25.
OK.
Là, je vais me nettoyer. Je suis nerveux.
Je suis à New York.
Moi, je ne sais pas qu'un mari...
Là, je monte en haut dans l'escalier.
Puis là, j'ouvre la porte de la chambre
et il fait noir, noir, noir.
Là, il dit, viens-t'en.
Je rentre.
Puis là, je sens qu'il est nu.
Là, je commence à sentir d'autres mains à côté de moi.
Puis là, je suis comme, who's that? Il Il dit « that's my husband, laisse-toi faire ».
Finalement, les deux m'ont... J'étais vraiment pas à l'aise. Une chance faisait noir, je pleurais,
j'étais comme « qu'est-ce qui se passe? » Je comprends rien, ma fantasy de moi qui arrive,
baisser l'acteur le plus hot que je trouvais est ruiné.
Je ne peux pas voir le gars.
Zéro, il fait noir, pitch black.
Finalement, sexualité complète, je ne suis vraiment pas bien.
Puis là, il me dit, va te coucher dans le chambre à côté.
Je vais me coucher dans le chambre à côté.
Le lendemain matin, je me réveille et je vois ce monsieur-là.
Un monsieur de 65-70 ans.
Je remarque.
Mais dans le temps,
je mets ça en arrière.
Aujourd'hui, je serais comme, OK, je me suis fait violer.
J'ai réalisé.
Là, là.
C'est des vases.
C'est poche.
Il a pris avantage
de ma naïveté.
Un Québécois qui est à New York. Je ne vais pas
aller à la police à New York et dire,
je me suis fait abuser.
Et puis en plus, lui, il a le...
Le power de...
Puis après, cette journée-là,
le lendemain, son mari est parti
en voyage d'affaires. Puis là,
il m'a comme charmé au bout.
Il était comme, je t'amène sur une date,
on est dans un super beau restaurant.
Puis c'est là qu'il m'a offert de produire des films pour lui.
En plus d'avoir été avisé par lui,
il me donne une occasion de grandir dans ce milieu-là.
Je ne peux pas rien dire non plus.
C'est mon boss.
Fast forward ça, deux ans après,
je m'en vais à New York faire des photoshoots
avec des super bons...
Pendant deux ans, tu as continué de travailler avec lui.
Oui.
Des fois, j'avais ça un shooting,
puis il était là.
Il était comme, viens ici, viens ici, c'est ma queue.
Moi, j'ai un chum à ma maison.
Je viens travailler.
Il y avait tout le temps ce constant abus.
Tu te sentais tout le temps
comme si tu étais redevable, mettons.
Exactement.
Et en plus, mes amis, c'était mes producteurs.
Ma meilleure amie, c'est elle qui filmait.
Mon autre meilleure amie, c'est lui qui produisait, qui trouvait les acteurs.
J'ai du goût qu'elle perde sa job.
J'ai du goût qu'il perde sa job.
Il y avait plus que moi à travers tout ça.
Deux ans après, on continuait la production,
puis je suis allé à New York faire des photoshoots
avec des super bons photographes,
puis je donnerai pas les noms, là,
ils savent c'est qui, là,
puis je m'en vais sur un shooting
que tous les gays voulaient faire un shoot pour lui,
puis c'est un petit monsieur,
dans la cinquantaine,
puis c'est nu, éventuellement,
puis il m'a vraiment juste sauté dessus au début.
Puis il m'a violé. Le photographe?
Direct, là. Au début du shoot.
Puis après ça, il est venu, puis il a arrêté.
Puis on lui a dit qu'on continuait le shoot.
Fait que là, j'étais comme
sous le choc. C'était la première fois que je me faisais
autant, tu sais, en plein jour. C'est comme
abusé de même. Fait que là,
je suis parti de ce photo shoot-là.
J'étais comme sous le shake. J'étais comme à deux heures l de ce photoshoot-là, j'étais comme sous le shake,
j'étais comme à deux heures l'après-midi,
puis je suis allé voir
son bureau, il était juste
à côté, j'étais comme traumatisé.
Fait que là, je suis rentré
dans son bureau, puis il y avait juste lui
qui était là, puis
là, je lui dis,
il vient de se passer quelque chose avec X photographe,
puis il dit,
il fait ça à tous les gars. C'est correct. » Et là, il dit, « Mais là, toi, t'es venu ici pour me saquer. »
Fait que là, il s'est sorti le pénis.
Non, non.
Puis il m'a forcé à y faire une fellation.
Fait que là, je n'ai rien de me faire violer.
Je viens de me refaire abuser.
Fait que je suis sorti de là complètement comme sous le choc.
Puis en même temps,
après ça, j'ai fait comme,
mais Dominique, tu vas avoir des belles photos.
Dominique, tu continues à travailler.
Mais tu sais, on dirait que je ne me rappelais plus de ce moment-là
avant que j'arrête complètement.
Bien, c'est ça. C'est ton cerveau, à un moment donné,
il se débarrasse.
C'est une marque qui se protège.
Bien, c'est ça. Je me suis protégé.
Tu as mis ça dans une petite case,
puis tu as mis ça de côté,
puis là, ça revient à la surface.
Est-ce que tu as le goût, mettons,
de faire de quoi pour essayer d'arrêter ça?
Bien, tu sais, en fait...
Parce que s'il n'y a personne qui ne fait rien,
il va continuer.
Il y a d'autres personnes qui ont step-up avant moi.
Il y a d'autres personnes qui ont parlé de ces abus-là. S'est la personne qui ont parlé de ces abus là surtout avec le photographe
en a plein qui ont commenté mais c'est moi je les vécu à ma façon c'est pile
est en train de régler ce jeu pense en en parlant c'est la première fois que
j'en parle comme publiquement de ça mais plus en parlant à mon chum
whatever plus je commence à avoir des outils, je ferme le chapitre.
La prochaine table, c'est d'aider
des gens à travers ça, mais en même temps,
je ne suis pas un spokesperson
de quoi que ce soit. J'ai vécu à ma façon.
C'est tout.
C'est normal aussi.
Ce n'est pas ta responsabilité
en tant que victime. Je n'ai pas ta responsabilité en tant que
victime de...
Je suis pas un porte-drapeau.
Non, c'est ça.
T'as le droit de le vivre comme tu le veux.
Il y a des gens qui veulent
m'approcher et parler
de leur expérience. Je vais toujours être celui
qui va écouter, mais c'est pas à moi
de lancer la première
roche non plus.
C'est ça ma question, c'est qu'il n'y a personne, il n'est pas arrêté, lui?
Oui, c'est ça.
C'est pas franchement.
C'est le monde dans lequel on vit
et c'est plate.
Une partie de la réalité de notre
industrie aussi, c'est qu'on va être
objectivé complètement.
Et que certaines personnes
ne font pas la nuance
entre la pornstar, la personne, l'objet sexuel,
ou l'escorte, quoi que ce soit.
T'as-tu...
Y a-tu d'autres gens comme toi dans le milieu
qui sont venus de l'avant
puis qui t'en ont parlé aussi, qui ont vécu ça?
Ouais.
Fait que les deux.
Ouais.
Fait que tant mieux pour ça, tant mieux,
mais ça n'a rien changé.
Parce que c'est dans le milieu de la porn
puis que le monde dit comme,
ben c'est ce que tu fais.
C'est vraiment d'école ça.
Je pense que ça se passe encore plus dans le porn straight.
Ah oui?
Oui.
Je pense que les filles sont encore plus objectivées.
Ah oui.
Oui, c'est sûr que...
Mais c'est parce qu'il y en a beaucoup
qui veulent percer et qui veulent...
C'est ça.
Même, je veux dire, dans les médias traditionnels,
il y a une affaire de pouvoir.
Tu veux participer à un documentaire,
OK, bien, c'est ça, c'est le producteur.
Il y en a juste les médias traditionnels,
il y a ça.
Fait que dans les médias...
Non, non, c'est ça, je ne comprends pas. C'est encore ça?
Mais c'est de moins en moins
en fait parce que maintenant, le monde a peur de se faire
justement. C'est comme label.
C'est cancel. Avant, les cancels
n'existaient pas. Personne ne se faisait cancel.
En même temps, moi, je me sentais redevable
parce qu'il me donnait ma première chance.
Il me donnait la chance de la production.
Il m'a donné accès
à des meilleurs acteurs,
même des meilleures caméras,
toutes choses que je n'aurais pas pu avoir moi-même.
J'ai appris beaucoup
sur la porn
grâce à son équipe de production à lui.
Mais en même temps,
aujourd'hui, je réalise
que ça n'en valait pas le coup
à ce point-là.
Est-ce que tu lui en veux?
Non.
J'en veux plus.
J'ai eu de la rage une manière.
Surtout avec la pandémie.
Moi, je ne travaillais pas.
On s'entend chez moi dans la restauration
et les bars. Je ne travaillais pas.
J'étais confronté à moi-même
la première fois que j'étais à la maison
en fermant à quatre murs. j'ai comme une période de rage mais
après ça je trouve juste pathétique tout de suite
l'autre propose sur le comité de se consulter de dessus de la thérapie après
ça tu as tu non je pense que quand qui très proche de ses émotions puis que je
garde pour quelque chose en dedans tant que ça.
J'ai un très bon entourage qui écoute et qui ne juge jamais.
J'ai été écouté, je n'ai pas eu besoin de ça.
Peut-être qu'éventuellement, oui, mais pour l'instant, pour moi,
je suis capable de travailler avec ça.
Ça ne m'affecte pas dans mon quotidien.
Y a-t-il des moments où tu regrettes d'avoir été dans ce domaine-là?
Y a des moments où je me pose
la question
où est-ce
que je serais aujourd'hui si je n'avais
pas fait ça?
Si j'avais vraiment essayé de poursuivre,
admettons, être mannequin professionnel.
Maintenant que les standards sont différents,
maintenant qu'il y a Instagram, maintenant qu'il y a les influencers,
qu'est-ce qu'il y aurait fait de ça?
Parce que maintenant, je ne peux plus être mannequin non plus.
Aucune compagnie qui se respecte comme Gucci, Dior,
vont engager une pornstar pour représenter une ex-pornstar.
Peut-être maintenant, ça change, mais quand même,
ce stigma-là va me garder toujours.
Des fois, je me pose la question,
est-ce que je serais devenu peut-être acteur dans la vraie vie ou autre chose?
Qu'est-ce que ça m'a bloqué?
Mais en même temps, je suis très content de ce que j'ai fait aussi.
J'ai voyagé à travers le monde.
J'ai rencontré des gens extraordinaires.
J'ai rencontré des photographes extraordinaires aussi.
J'ai dansé à L.A., San Francisco, Londres, Paris,
Milan, tout.
J'ai vraiment eu du fun, puis tout ça.
Mais, puis en même temps,
ce que je suis le plus content, c'est que
ici à Montréal aussi, ça m'a donné
une notoriété dans le monde
gay. Ça m'a rapproché
de tout le monde de la Gay Pride. Je travaillais
pour la Gay Pride pendant 14 ans aussi.
Tu sais, ça m'a fait
connecter avec plein de gens. Plein de gens sont
confiés à moi sur leur propre
sexualité, des amis.
J'ai vraiment connecté avec ma communauté.
Je ne sais plus.
Je pense que c'est toi qui m'en avais parlé
parce que j'ai eu une discussion avec Cédric
par rapport à toi.
Je ne sais pas si tu l'avais vu la veille.
Il m'avait dit,
en fait, c'est peut-être à toi de dire ça,
pas à moi de dire ça,
dans ta vie sexuelle, personnelle, si ça avaitavait eu un genre d'impact, en fait.
C'est plus ça ma question.
Bien, comme je dis, je suis dans une étape de réapprendre à une sexualité normale aussi.
Pendant longtemps, j'en consommais tellement de sexualité.
Je fais baiser comme dix fois par semaine.
Si tu as un tournage, un chum,
un client, tatata,
des fois, tu baisais deux, trois fois par jour.
J'ai comme une période,
surtout la pandémie, ça a aidé personne.
On s'entend, au niveau de la libido,
personne n'a fait « wouhou ».
Non,
j'ai eu une période que j'étais comme
est-ce que j'en ai besoin comme est-ce que j'en ai besoin
est-ce que j'en ai envie
je suis en train de réapprendre
avec mon chum le désir
que juste ses yeux
me désirent
que je désire que lui aussi
j'ai toujours été en couple ouvert
je suis en couple fermé et je suis vraiment bien
je n'aurais jamais réalisé
qu'être juste avec
une personne aussi spéciale
que celui que j'ai trouvé,
ça me satisferait
au-delà de la sexualité avec lui.
On a une très belle sexualité, mais je parle,
maintenant, ce n'est plus le centre
complet de ma vie.
Oui.
Nice. Je suis contente pour toi.
Merci.
J'ai une question encore.
Tu parles que tu étais très active sexuellement.
Je veux dire,
est-ce que tu as déjà été blessée
physiquement?
Quand tu fais du sexe anal
trois fois par jour,
maintenant, tu as le cul en chou-flore.
Pas moi, ton cul.
Non?
C'est ça, là.
Aviez-vous parlé
avant, quoi?
Je sais pas. Moi, je suis allée avec un guest.
Mais non, non, non.
Je me suis jamais
blessée. J'ai eu
des déchirures,
oui. J'ai déjà eu deux points de suture dans le cul je souhaite à personne
je suggère à personne d'aller trop de pousser ses limites trop loin pis en même temps
pis des fois tu tournes pendant des heures de temps une manie ça chauffe
pis j'ai eu plein de gonorrhées puis tout ça parce que, tu sais,
oui, on se fait tester, puis oui, moi,
je faisais juste du porn protégé,
mais tu te fais tester une semaine
avant ton tournage,
mais pendant la semaine, là,
on est tous des pornsters, des travailleurs du sexe,
des escottes, peut-être que le gars,
il a couché, il y en a qui font 8-9 clients
par jour, des fois, là, tu sais.
Fait que, tu sais, on s'entend rendu au tournage, j'étais une gonorrhée, qui font 8-9 clients par jour, des fois.
On s'entend rendu au tournage,
j'étais une gonorée, tu me viens dans l'oeil,
j'en ai une.
Le condom,
il n'est pas obligatoire?
En fait,
moi, j'ai juste fait des scènes avec le condom.
Dans le temps, la PrEP n'existait pas non plus.
Moi, quand je faisais du porn, la PrEP,
il n'y en avait pas. Ça commençait tranquillement. Je ne me rappelle plus. C'est quoi la PrEP n'existait pas non plus. Oui, c'est ça que j'allais te demander. Moi, quand je faisais du porn, la PrEP, il n'y en avait pas. Ça commençait tranquillement.
Je ne me rappelle plus c'est quoi la PrEP déjà.
La PrEP, c'est la Pre-Exposition...
Ça t'empêche d'avoir le VIH.
Ah, oui, c'est vrai.
Tu peux coucher avec quelqu'un qui est zéro positif
et tu ne pourras pas l'attraper.
C'est comme une barrière.
Oui.
Puis, ça n'existait pas.
En plus, les studios font beaucoup plus d'argent
avec des scènes sans condom.
Parce que c'est ça que le monde voulait voir.
Puis whatever.
Il poussait vers ça, il poussait vers ça.
Et la PrEP a fait que maintenant,
tu ne vas plus jamais te condom dans des scènes de porn.
Malheureusement.
Mais moi, quand j'avais mon site,
même en filmant
je filmais qu'on mettait le condom
pis que c'était comme
un beau moment, deux personnes
au lieu d'avoir un condom magique
qui apparaissait genre
bouf bouf un condom
moi je voulais faire
pis en même temps
comme je dis ça m'a fait faire du porn
je suis devenu comme une emb fait faire du porn. Ça m'a...
Je suis devenu comme une emblème du porn du gué à Montréal.
Fait que j'ai tout le goût de devenir le gars qui...
Ouais, ouais, baiser pas de capote, le monde, c'est correct.
Non, tu sais, je voulais comme donner le bon exemple.
C'est très bon.
Cool.
T'as-tu justement fait ça?
Parce que t'as dit que t'as fait partie de la Pride,
puis tout, t'as fait des... Comme t tu as fait partie de mouvements dans la milieu?
Oui, en fait, moi, je travaillais pour les bars pendant le festival.
Donc, j'ai été barman tout le temps.
Plus après ça, je m'occupais des bars avec l'équipe.
Puis, en même temps, je faisais la promotion pour eux à travers le monde.
On allait souvent à Toronto représenter Montréal pendant la Gay Pride de Toronto à New
York ou à LA. J'étais comme un emblème justement de représentation de Montréal dans le monde gay
puis le monde me connaissait. J'ai dit « Venez à la Gay Pride de Montréal » puis depuis la pandémie
toute l'équipe a changé aussi puis la Pride n'est plus ce qu'elle était malheureusement. Y'a-tu un côté de l'industrie du sexe
qui te manque?
Que ce soit genre de produire des trucs
ou, mettons, t'as vu OnlyFans arriver,
t'as fait « Ah, je pourrais juste continuer
de poster des noms d'une fois de temps en temps. »
Y'a-tu comme un côté de toi qui...
Je m'ennuie du côté artistique parce que
c'est une production.
Tu veux que l'éclairage soit beau,
tu veux que les acteurs soient beaux.
Tu veux que la vibe soit hot.
Création.
Ça, le côté créatif, ça me manque.
Mais tout ce qui vient avec, ça ne me manque plus, en fait.
J'ai vraiment étiré la sauge jusqu'au bout
de tout ce que je pouvais en retirer de ce milieu-là.
Maintenant, je peux passer à autre chose.
Ta créativité, as-tu envie
de la mettre dans d'autres choses?
Genre de produire juste
d'autres choses?
Je ne sais pas. On dirait que...
Des photos, être photographe?
Peut-être, oui. Je pense que
je suis rendu là. J'aime ça faire la photo.
Des nouveaux projets.
De rebaigner là-dedans.
Comme là, pendant la pandémie
j'ai fait un courant en design intérieur je suis toujours trompé là dessus sur le design
fait que là c'est une nouvelle comme carrière un peu sideline qui s'ouvre à moi c'est super
créatif c'est vraiment le fun j'ai déjà mes premiers contrats je travaille avec un contracteur
puis tu sais déjà là si ça m'amène à autre chose. Pour moi, la restauration, ça a toujours resté...
J'ai plus ça tatoué dans le sang
que le porn, on s'entend.
Connecté avec le monde,
c'est ça qui me fait triper.
Éventuellement, peut-être que je vais attraper une caméra
et je vais commencer à être
un peu plus artistique vers ça.
Petit projet par petit projet.
C'est offrant. Je suis un peu contente. vers ça. Mais petit projet par petit projet. – C'est sympa.
Je suis un peu contente.
– Tu es vraiment une bonne personne, Dominique.
– Merci de t'avoir mis ici.
– Merci de t'avoir donné cette plateforme-là.
C'est rare qu'on me pose des questions pour de vrai, ce qui se passe pour de vrai.
J'apprécie.
– J'ai bu tes paroles tout le long.
J'ai l'impression que ça fait 10 minutes qu'on tourne.
J'ai vraiment un gros coup de coeur pour toi
je t'aime vraiment beaucoup
c'est la première fois qu'on jase
pour vrai
en tout cas je suis bien contente, merci énormément
il y a-tu genre des plateformes
que tu veux plugger
si vous voulez me suivre, c'est sûr
juste sur Instagram
Dominique Junot
Dominique Junot
on va te mettre ça en bio.
Oui, c'est ça pour tes contrats.
Des zones intérieures.
C'est pas encore parti,
mais si vous me suivez,
mon Instagram, ça va venir avec.
Merci beaucoup, Dominique.
Merci beaucoup.
On applaudit.
On applaudit.
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