Sexe Oral - Reconnaître la violence conjugale avec Dominique

Episode Date: September 12, 2024

Les propos exprimés dans ce podcast relèvent d’expériences et d’opinions personnelles dans un but de divertissement et ne substituent pas les conseils d’un.e sexologue ou autre professionnel ...de la santé.Cette semaine sur le podcast, on reçoit Dominique qui est venue nous parler de violence conjugale, de comment l'identifier et quoi faire si on en vit. SOS Violence conjugale :1-800-363-9010 (Numéro générale pour avoir un service et savoir vers quel maison se diriger) sosviolenceconjugale.ca Question-conseil juridique pour un 4h gratuit : Rebâtir 1-833-732-2847 Maison La Traverse : 450-759-5882maisonlatraverse.org Le documentaire tourné en maison : https://www.onf.ca/film/apres-coups/ À noter qu'il est légal d'enregistrer quelqu'un à son insu. Voir ici : https://lambertavocats.ca/avocat-montreal/enregistrer-conversation-legal/#:~:text=Si%20la%20personne%20n'est,intrusion%20dans%20sa%20vie%20priv%C3%A9e.  Le podcast est présenté par Shop Santé. Pour plus d'informations: https://glnk.io/103kq/so Code promo pour 10% de rabais: SEXEORAL ----- Le podcast est présenté par Éros et Compagnie Utiliser le code promo : SexeOral pour 15% de rabais https://www.erosetcompagnie.com/ Les jouets dont les filles parlent: https://www.erosetcompagnie.com/page/podcast ---- Pour collaborations: partenariats@studiosf.ca Pour toutes questions: sexeoral@studiosf.ca Pour suivre les filles sur Patreon: https://www.patreon.com/sexeoralpodcast Pour contacter les filles directement, écrivez-nous sur Instagram: https://www.instagram.com/sexeoral.podcast/

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Starting point is 00:00:00 Le podcast aujourd'hui est présenté par Eros et compagnie et aujourd'hui je veux vous présenter un nouveau jeu qu'on a reçu parce que vous savez, moi et les jeux on n'a fait qu'un. Et on a reçu un nouveau jeu qui s'appelle le chemin du plaisir. Être honnête, je n'ai pas encore joué et je vais jouer probablement en fin de semaine, je vais pouvoir vous le dire. Mais on a eu des super bons commentaires, c'est pour ça que je vous en parle. C'est un jeu que tu peux jouer soit à deux ou à plusieurs. Ah c'est fou man. Ok, disons un exemple. Là, je vais lire ce que je viens de lire. C'est à chaque gage, vous avez la possibilité de choisir le partenaire de votre choix
Starting point is 00:00:32 dans le cas où vous jouez à plusieurs. Là, mettons que tu choisis le gage. Là, mettons que je choisis le numéro tard. Le 13. Faites-vous embrasser et lécher le lobe de l'oreille sensuellement des frissons des chatouilles. À vous de voir l'effet donné. Il y en a plein.
Starting point is 00:00:44 Choisissez le vêtement que votre partenaire doit retirer. Enduisez-vous les parties préférées de votre corps, de chocolat ou autre. Assurez-vous qu'il se délecte convenablement. Fait que là, toi, tu fais, puis j'aimerais que ce soit Louis qui se délecte du chocolat. Je vais choisir quelqu'un d'autre.
Starting point is 00:00:58 Je vais choisir un petit tuile. Chevauchez votre partenaire. Regardez-le droit dans les yeux et ondulez sur son sexe. Là, je demanderais à ce que ce soit Joanie. Faites de votre téléphone portable un instrument de plaisir. Là, je ferais ça à Claude, mettons.
Starting point is 00:01:16 Ah, ouais? Tu le mettrais en dessous de ses testicules? Oui. Ah, c'est vrai. OK, bien, gars, on aime bien le jeu. Fait que vous pouvez jouer en gang. Vous voulez vous chercher une petite soirée coquine à faire entre amis,
Starting point is 00:01:28 coquine plus plus. C'est plus plus. Non, mais juste à deux. Mais tu sais, on pourrait jouer nous quatre. S'il te plaît. Bon. Bien, code promo sexoral, 15 % de rabais. Vous pouvez l'acheter sur le site erosécompagnie.com. Le chemin du plaisir.
Starting point is 00:01:44 Voilà. J'adore. Une production du studio SF. Aujourd'hui, au podcast, on reçoit Dominique, qui est une intervenante dans une maison d'hébergement pour les femmes qui ont été victimes de violences conjugales. C'est un podcast qu'on voulait faire depuis longtemps parce qu'on avait reçu
Starting point is 00:02:03 déjà quelqu'un qui nous avait parlé de ce qu'elle avait vécu comme violence conjugale. Mais là, aujourd'hui, on voulait vraiment savoir c'est quoi, c'est quoi travailler là-dedans, comment on fait, les personnes qui vivent des situations ou whatever. Elle nous a toutes expliqué ça. Puis c'est vraiment
Starting point is 00:02:20 un podcast qui va probablement sauver, j'espère. Il y avait des questions qui me venaient sans cesse. J'ai l'impression que ce podcast-là aurait pu durer trois heures. Oui, elle m'arrêtait et j'étais comme, non, j'ai une dernière. Je voulais tout le temps plus de questions. C'est parce qu'on a un horaire. Mais si ça n'avait pas été de l'horaire, j'aurais poursuivi moi aussi.
Starting point is 00:02:39 C'est vraiment un invité que je crois que vous allez énormément aimer. Je suis convaincue que ce podcast va potentiellement changer des vies. On l'espère. Vraiment. Donnez-nous des nouvelles. Puis écrivez aussi en commentaire, si vous voulez, une partie 2. Parce qu'on n'a pas parlé de... Violence sexuelle.
Starting point is 00:02:56 Oui, de viol conjugal. Oui, de viol conjugal. Puis pour vrai, c'est vraiment important. C'est juste qu'on n'a pas pu en parler aujourd'hui. Fait que si ça vous intéresse, écrivez-le en commentaire, puis on va faire une partie 2 sur le sujet. Je pense qu'un épisode complet sur le viol conjugal pourrait être... Oui, vraiment.
Starting point is 00:03:12 Très intéressant. Fait que bon podcast. Bon podcast. Sous-titrage Société Radio-Canada là, peux-tu nous dire ma tante, ton nom, ton âge, qu'est-ce que tu fais? t'as pas besoin de dire ça, mais donc, Dominique, 30 ans je suis intervenante sociale en maison d'hébergement, donc je travaille à la maison La Traverse, qui est une ressource pour les femmes et leurs enfants victimes de
Starting point is 00:03:56 violences conjugales moi, ça fait 3 ans que je travaille là j'ai fait, en fait, de l'interne donc du plancher dans la maison puis maintenant, je travaille à l'externe donc je vois des femmes qui n'ont pas besoin de l'interne, donc du plancher dans la maison. Puis maintenant, je travaille à l'externe. Donc, je vois des femmes qui n'ont pas besoin de l'hébergement. Et je fais aussi des sensibilisations. Donc, je m'en vais dans certains milieux pour parler de violence conjugale.
Starting point is 00:04:17 Dans le fond, une des raisons pour lesquelles je suis ici, c'est que moi, j'en ai vécu, j'avais environ 19-20 ans. Puis la première fois que j'ai pu mettre un mot, donc le mot « violence conjugale » là-dessus, bien, j'avais 26 ans, je pense. Donc, c'est à mon arrivée au cégep. Fait que jusqu'au cégep, j'ai pensé que c'était une relation qui était toxique, qui allait dans les deux sens et tout ça.
Starting point is 00:04:39 Fait qu'en fait, je me rends compte que on n'en parle pas beaucoup. C'est quelque chose qui est très tabou, même encore aujourd'hui, malgré tous les féminicides et tout. Donc, je pense que c'est important d'en parler pour pouvoir reconnaître ce qu'on vit vraiment puis pouvoir peut-être un petit peu moins se taper sur la tête quand on est victime de ce genre de choses-là.
Starting point is 00:05:01 Comment tu as fait la différence entre, mettons, une relation que tu croyais toxique et finalement tu vivais de la violence? C'est vraiment dans le rapport de force, en fait, que l'autre personne va avoir. Dans une relation toxique, c'est deux personnes qui vont
Starting point is 00:05:19 plus ou moins bien ensemble. Dépendamment de... C'est quoi les éléments qui font que leur relation bat de l'aile, si je peux me permettre. Mais il n'y en a pas un des deux qui va tenter de détruire l'autre. Tandis que dans une relation de violence conjugale,
Starting point is 00:05:35 il y en a un qui est au-dessus et l'autre qui est vraiment en dessous. Ça, ça veut dire que tout le long de la relation, ça a un gros impact sur la victime. Si on différencie la chicane de la violence, dans une chicane, les deux, on va vouloir gagner notre point. À la limite, on est deux forts caractères, puis là, on va parler, on va peut-être un peu crier, puis on va élever le ton et tout ça. Mais le sujet de la dispute, dans le
Starting point is 00:06:06 fond, c'est d'avoir raison ou d'avoir tort. Tandis que dans une relation de violence, le sujet de la dispute, on s'en fout. Ce que je veux, c'est avoir le dessus sur toi, t'écraser, puis qu'à la limite, tu ne réfléchisses plus par toi-même. Dans le sens que si on prend un bel exemple de politique, donc souvent, les couples, on peut se chicaner pour politique parce qu'on n'est pas d'accord ou quoi que ce soit, bien, dans une relation de violence, ce qui va arriver, c'est que
Starting point is 00:06:34 on va te faire croire que ce pour quoi tu veux voter, c'est la pire merde. Fait que, tu sais, tout ce que tu penses, tout ce que tu as envie de faire, il n'y a rien d'important, puis il n'y a rien qui est justifié. C'est dans la relation de violence conjugale que tranquillement, la victime va vraiment finir par s'effacer parce qu'elle, je peux faire... Oui, oui, c'est fait. Bien, tout d'abord, c'est quoi le type d'agression? Fait que tu sais, dans une chicane,
Starting point is 00:07:12 ça va être une agression... une agressivité qui va être, mettons, physique ou qui va être verbale. Fait que tu sais, je peux claquer la porte, brusquer mon verre d'eau, je peux lever le ton aussi, mais il n'y a rien qui va être dirigé vers vous directement. Ça va juste être comme une espèce
Starting point is 00:07:27 de pulsion pour la passer. Tandis que de l'autre côté, dans la violence conjugale, ça va être vraiment une agression. On va parler des types d'agression. On peut entrer dans physique, économique, sexuel, social,
Starting point is 00:07:48 psychologique, je ne sais pas si je l'ai dit, verbal et tout ça. Je ne sais pas si vous voulez qu'on revienne tantôt, mais on va pouvoir en parler comme individuel. Ça prend vraiment quelque chose de plus ciblé vers toi. Si je suis en colère, mettons qu'on se chicane sur le verre d'eau parce qu'il n'est pas à la bonne température. Si vraiment, j'ai une problématique, mettons, de ma colère, bien, ça se peut que je bourrasse un peu la chaise puis que je m'en aille en claquant la porte.
Starting point is 00:08:15 Mais au niveau de la violence, si j'essayerais de prendre le dessus sur toi, bien, je te lancerais le verre d'eau sur toi. Pour que la prochaine fois, quand tu vas aller me servir un verre d'eau, tu vas vivre dans ton petit moment de tension puis tu vas essayer que le verre d'eau, tu vas vivre dans ton petit moment de tension et tu vas essayer que le verre d'eau soit vraiment à la température que je voulais.
Starting point is 00:08:30 Donc, les besoins de l'agresseur priorisent sur ceux de la victime. Ça, c'est très, très distinct. Dans une relation de violence conjugale, il y a un agresseur et il y a une victime. Ça n'interchange pas et la victime ne devient pas un agresseur.
Starting point is 00:08:46 La victime peut parfois... Parce que là, on peut aussi parler du triangle des relations malsaines, donc d'être sauveur, victime ou bourreau. Tu peux des fois te fâcher et être plus en réaction, mais la victime va être en réaction de la violence. Donc, violence réactionnelle elle sera pas elle-même violente
Starting point is 00:09:07 Est-ce que mettons, si elle a vécu de la violence justement physique puis qu'à un moment donné elle se défend puis que là elle aussi elle frappe, bien ça c'est une réaction elle devient Est-ce que mettons le gars il peut-tu l'actionner elle aussi? Bien en fait
Starting point is 00:09:22 oui parce que ça peut devenir une plainte croisée. Parce que si tu lui as fait mal, puis qu'elle aussi... Dans le fond, si les deux personnes ont mal, ça peut devenir une plainte croisée. Par contre, la femme qui a fait ça, la femme, elle est en réaction. C'est une réaction à la violence qu'elle a reçue. Ce n'est pas pour être violente, ce n'est pas pour prendre le dessus.
Starting point is 00:09:44 Ça, souvent, on va le voir parce qu'en fait, elles vont être dans un mode survie. Donc, tu sais, par exemple, que tu me pousses sans arrêt, bien moi, je pourrais... Tu sais, je vois que tu as un collier, mais je pourrais essayer de m'accrocher à ton collier. Mais si je le brise, toi aussi, tu peux
Starting point is 00:09:59 me poursuivre. Mais il gagnera. Dans des cas comme ça, est-ce qu'aujourd'hui, de nos jours, les femmes gagnent souvent plus? Malheureusement, quand il y a des plaintes croisées, les deux plaintes vont tomber. Arrête!
Starting point is 00:10:16 Elle, ça fait des années qu'elle vit de la violence physique, psychologique, tout ça, puis à un moment donné, elle se tente puis qu'elle aussi, elle se défend de quelque manière. Mettons, elle donne un coup de pied dans la face ou n'importe quoi pour se défendre. C'est considéré comme...
Starting point is 00:10:31 Selon la loi, ça va être considéré comme de la violence, en fait, parce que... À ce moment-là, en fait, à moins qu'on soit capable de prouver toute cette relation-là et tout ça. Parce qu'il y a aussi le fait que la violence conjugale, c'est vraiment sinueux
Starting point is 00:10:48 puis ça se fait par en dessous. Souvent, même j'ai envie de vous dire comme trois quarts du temps, les moments de violence que les femmes vont vivre lorsqu'elles vont utiliser nos services, n'importe qui, mettons, dans la société verrait
Starting point is 00:11:03 cette agression-là et dirait « Ah, c'est pas si pire. » Mais quand tu fouilles, quand tu regardes, il y a vraiment une privation de liberté ou il y a une agression, c'est juste que tu t'en rends pas nécessairement compte. OK, fait que la fille, elle peut pas se défendre.
Starting point is 00:11:20 C'est ça le point. En fait, la fille, donc là, si c'est la femme qui est victime, dans le fond, sa façon de se défendre. C'est ça le point. En fait, la fille... Donc là, si c'est la femme qui est victime, dans le fond, sa façon de se défendre, ça va être au niveau de ses droits. Donc, de faire valoir ses droits. Et c'est là, c'est pour cette raison-là que
Starting point is 00:11:35 nous, on existe. Nous, la maison, la traverse, mais c'est important de dire que quand même, chaque quartier a, mettons, sa maison. Ça veut dire qu'on n'a pas besoin nécessairement de partir ou de quitter. Nous, on est situés dans
Starting point is 00:11:51 l'anneau d'hier, mais c'est sûr qu'il y a des maisons à Montréal. Il faut appeler ça, il faudrait, ça serait l'idéal, d'appeler la maison qui est prête et de se faire vraiment un plan, donc de faire un filet de sécurité. Moi, une des premières choses que j'ai apprises
Starting point is 00:12:07 en allant travailler là, c'est on ne dit pas à une femme, va-t'en. On ne dit pas à une femme de quitter non plus, on met un filet de sécurité, parce qu'en fait, de terminer la relation, ça peut devenir super dangereux. Je comprends pas. Là, tu parles, mettons, de comment elle quitte
Starting point is 00:12:24 la maison. Donc, de la pousser à couper son de la pousser à quitter son conjoint mettons donc on pousse pas à quitter on le fait comme il faut puis on regarde aussi à quel point elle va être en danger
Starting point is 00:12:40 parce que effectivement en fait l'escalade, la violence conjugale ça c'est jusqu'où ça peut se rendrement, en fait, l'escalade, la violence conjugale, c'est jusqu'où ça peut se rendre. Mais le bout-bout de l'escalade, ça va être le suicide, le féminicide ou l'infanticide. Fait que, tu sais, on va utiliser notre pouvoir pour détruire la victime jusqu'au bout.
Starting point is 00:13:02 Donc, soit en la forçant à se suicider, soit en la forçant à commettre un geste irréparable. Donc, elle va toujours s'en souvenir toute sa vie. Des fois, c'est l'agresseur qui va se suicider dans un lieu où on va tuer les enfants. Ça, c'est comme notre escalade. Nous, ça, on l'a toujours en tête. On ne veut rien qui arrive aux femmes.
Starting point is 00:13:26 On veut qu'elles soient en sécurité et que les enfants aussi soient en sécurité. Donc, c'est pour ça que... Tu sais, admettons, une femme m'appelle, il est 20 heures le soir, puis elle me dit, bon, bien là, moi, il s'en vient, puis j'ai décidé que je terminais la relation ce soir. Là, mettons, ce serait une femme
Starting point is 00:13:46 que vous avez en suivi depuis un moment. Si je l'ai en suivi depuis un moment, on va avoir un dossier. C'est sûr qu'on va aller lire le dossier pour voir, est-ce que M. a des armes? Est-ce qu'il a déjà menacé? Là, je dis M. parce que dans mon milieu de travail,
Starting point is 00:14:03 moi, je travaille avec les femmes. Est-ce qu, puis là, je dis monsieur parce que dans mon milieu de travail, moi, je travaille avec les femmes. Est-ce qu'il y a déjà le kidnapper les enfants? Est-ce qu'il y a déjà, est-ce que la violence que lui a à coup, je vis beaucoup de violence économique, je vis de la violence sexuelle, puis nouvellement, je vis de la violence physique. Il y a comme un... ça upgrade dans la violence. Ça fait que ça, c'est un gros red flag. Ça fait que c'est un gros warning pour nous. Donc, la sécurité de la femme,
Starting point is 00:14:40 elle est importante. D'où le fait que pour venir en maison d'hébergement, on ne doit pas avoir mis un terme à la relation. Ce n'est pas une obligation. On n'est pas obligé d'avoir porté plainte. Jamais les intervenantes vont nous forcer
Starting point is 00:14:55 de le faire non plus. Même au contraire, nous, quand il y a des femmes qui font des espèces de retour au conjoint ou qui vont vérifier des choses, c'est tellement normal. Va le vérifier en toute transparence avec nous. Comme ça, au moins, on peut mettre un filet de sécurité en entour de la femme.
Starting point is 00:15:12 Ne serait-ce que, est-ce que tu as un chien pour y aller avec toi? Est-ce que tu as un des voisins qui est au courant que tu peux lui faire un signe qu'il peut appeler le 911? Nous? Est-ce que nous, on peut appeler le 911 si dans trois heures, tu ne nous as pas donné de nouvelles? Des choses comme ça. Est-ce que nous, on peut appeler le 911 si dans trois heures, tu ne nous as pas donné de nouvelles? Des choses comme ça. Est-ce que, bien, mettons, on part à la base.
Starting point is 00:15:29 Une personne qui vit de la violence conjugale, c'est quoi les critères pour pouvoir avoir accès à venir chez vous? Puis pourquoi? Qu'est-ce qui ferait qu'elle viendrait chez vous? Bien, le service d'hébergement, c'est un service d'urgence. Donc, il faut vivre de la violence conjugale et être dans une situation
Starting point is 00:15:48 où est-ce qu'on craint. Une situation où est-ce qu'on craint pour sa vie, pour celle de ses enfants ou une situation où est-ce que écoute, je me suis ramassée à la rue parce que bon, c'est mon nom qu'il y avait sur le loyer, mais là, dans le fond,
Starting point is 00:16:03 j'ai plus d'emploi, on payait plus. Fait que, tu sais, qu'il y avait sur le loyer, mais là, dans le fond, j'ai plus d'emploi, on payait plus. Ils ont besoin, en fait, d'aide et d'accompagnement pour pouvoir se sortir de cette situation-là. Dépendamment de quel type de violence on vit, les conséquences sont vraiment énormes, puis ils peuvent aller
Starting point is 00:16:22 partout. Mais par exemple, quelqu'un qui vit beaucoup de violences économiques, qui se serait fait prendre sa carte de crédit, qui s'est fait, qui a perdu ses logements, mais en plus, elle a eu des plaintes au tribunal administratif du logement. Elle, comment elle fait pour se relocaliser? Si elle a, mettons, juste un enfant, mais si elle en a 4-5 en plus, comment tu fais pour quitter ton milieu puis juste t'en aller?
Starting point is 00:16:50 Là, ce n'est pas possible. Donc, tu vas pouvoir venir en maison d'hébergement pour vraiment, en fait, travailler sur toi. Parce que ça, c'est une grosse partie de l'hébergement. On travaille la violence conjugale. On en parle, on voit c'est quoi le cycle. On va travailler l'estime avec les femmes leur affirmation puis tout ça on va voir par exemple
Starting point is 00:17:11 est-ce que mon conjoint a réellement changé on va en fait j'ai le goût de dire pour vrai on va toucher à tout tout tout, on va faire autant de l'accompagnement à la DPJ parce que la DPJ peut être dans notre vie aussi à cause qu'on vit que la DPJ peut être dans notre vie aussi, à cause
Starting point is 00:17:25 qu'on vit de la violence conjugale. On va accompagner la femme dans toute sa sphère pour qu'elle puisse reprendre son pouvoir. En fait, le seul... Tu viens en maison d'hébergement pour mieux... Dans le fond, on prépare
Starting point is 00:17:41 son futur départ, parce que les femmes ne peuvent pas rester vraiment longtemps avec nous. Malheureusement, elles ne peuvent pas rester un an. Non. C'est combien de temps? Il n'y a pas de temps prédéfini. Il faut vraiment que tu sois dans tes démarches. Le problème, c'est que c'est un hébergement à courte durée. Donc là,
Starting point is 00:17:58 la courte durée, mettons, un an, ça devient de la longue durée. Nous, notre subvention, elle est pour courte durée, non pas longue. Je comprends. Il y en a-tu pour des longues durées? Des gens qui vivent des situations extrêmes, je ne sais pas. Ça va devenir des maisons de deuxième étape.
Starting point is 00:18:13 OK. Donc, tu sais, nous, on est en construction de cette deuxième étape-là parce que la maison de la Traverse, en fait, on couvre l'anodière nord au complet. Donc, on va très, très loin. Sinon, à part ça, il y a une maison dans le coin de Repentigny, puis une maison
Starting point is 00:18:31 dans le coin de Terrebonne. Mais ça va être tout pour ce qui est de l'anodière. Je ne me souviens plus où je m'en allais avec ça. L'étape 2, t'as dit? Oui, c'est ça, la deuxième étape. Là, ça va être des appartements. Chaque deuxième étape a son moment. Mais admettons deux ans, trois ans,
Starting point is 00:18:50 où est-ce que là, la femme peut vraiment reprendre, toute reprendre sa vie, reprendre un peu son travail, s'il y a lieu, la garderie. Parce que souvent, en fait, quand les femmes vont venir en maison d'hébergement, ils vont devoir mettre leur vie sur pause parce que c'est...
Starting point is 00:19:07 C'est gros, le travail qu'on va demander, plus le fait aussi de retrouver... De retrouver soit son parent ou soit la femme qu'on est, de se défaire des conséquences. Si, par exemple, une des conséquences, c'est que soudainement, on s'est mis à consommer
Starting point is 00:19:26 ou une autre conséquence, ça peut être d'être très, très solitaire, de la grosse perte de confiance envers les autres ou perte d'estime envers soi. On va se renfermer sur soi. Là, on arrive dans un milieu où est-ce qu'on cohabite avec, pour notre part, 15 autres personnes, 15 autres femmes aussi qui ont vécu de la violence conjugale.
Starting point is 00:19:46 Fait que, tu sais, d'entendre les histoires des autres et tout ça, c'est vraiment des beaux moments pour la solidarité, là, honnêtement. C'est... Ouais, on travaille fort. J'ai une de mes collègues qui dit tout le temps que la maison d'hébergement, c'est un laboratoire. Fait que c'est un laboratoire,
Starting point is 00:20:02 je pense, autant pour les intervenantes qui sont là que pour les femmes qui y sont hébergées. – Laboratoire dans quel sens? – Laboratoire dans le sens qu'on essaie tout. Fait que, tu sais, si j'ai jamais dit à personne quand j'avais de la peine ou quand j'étais en colère
Starting point is 00:20:18 ou quoi que ce soit, la première fois que je vais le dire, ça se peut que je crie, là. Tu sais, ça se peut que je le dise de façon plus négative, mais c'est comme on va juste, hey, tu t'es affirmée. C'est bon. On va nourrir ça, puis après, on s'affirmera comme il faut.
Starting point is 00:20:34 Mais juste, c'est un endroit où est-ce que les femmes, pour la première fois, souvent, depuis un petit bout de temps, elles ont le droit d'être elles-mêmes. Fait que, tu sais, les femmes qui arrivent en hébergement, non, ils savent pas c'est quoi leur repas préféré, ils savent pas c'est quoi la couleur qu'ils aiment,
Starting point is 00:20:50 ils savent pas les odeurs qu'ils aiment ni les activités. Par contre, ils sont capables de nous dire qu'est-ce que leur conjoint ou leur conjointe violente, mettons, aimait pas. Fait que, c'est vraiment... Elle n'est plus du tout, du tout centrée sur ses besoins.
Starting point is 00:21:07 Des fois, on a un peu l'impression d'être dans une espèce de tourbillon dans notre vie et que tout va mal et qu'on n'arrive pas à rien, à ne pas reprendre le dessus. Je pense que dans ces cas-là, quand c'est de la violence conjugale, la place, elle est en maison d'hébergement ou en service externe. Parce qu'on peut faire la même conjugale, la place, elle est en maison d'hébergement ou en service externe.
Starting point is 00:21:26 Parce qu'on peut faire la même chose aussi, mais sans l'hébergement. Ça, c'est des femmes qui vont rester quand même chez elles, puis on va les voir dans des milieux sécuritaires à l'extérieur de la maison. Ah oui, c'est vrai, ça. J'ai une question
Starting point is 00:21:41 qui est touchée, mais c'est parce qu' tu sais, on entend souvent comme, ah, moi, je... Moi, je suis trop... Je suis trop smart. Je me ferais pas embarquer dans une relation de violence. Je suis au-dessus de ça, moi. Ça m'arrive pas jamais, voyons donc.
Starting point is 00:21:58 Ça arrive juste aux autres. Oui, ils s'en vont pas, tu sais. Juste à s'en aller, voyons donc. Est-ce qu'il y a réellement un type de femme, comme typique, une femme qui... Est-ce qu'il y a des prérequis pour être dans une violence? Non, puis honnêtement, ça va ressembler à tout, tout, tout.
Starting point is 00:22:19 On peut avoir des professionnels, autant infirmières, mettons, ou quoi que ce soit, que d'avoir des gens qui sont un peu plus sur l'aide sociale. Il n'y a pas de prérequis, dans le sens que n'importe qui peut se faire embarquer
Starting point is 00:22:36 dans le cycle de violence. Puis, quelqu'un qui va bien le faire, on ne s'en rendra pas compte. On va s'en rendre compte, oui, puis on va s'en rendre compte un coup qu'on est dedans. Mais là, ce qui est un peu difficile, c'est que pour les femmes, on est socialisé comme femme. Donc, on est socialisé à prendre soin de l'autre.
Starting point is 00:22:56 Prendre soin de l'autre, s'occuper de l'autre, de la famille. Fait que si je suis avec quelqu'un en couple, puis que ça va moins bien parce que l'autre personne a des nouveaux comportements que je ne comprends pas, souvent, la première chose qui va nous venir étant femme, c'est comment je vais pouvoir l'aider?
Starting point is 00:23:14 Tellement. Déjà là, ça, c'est vrai. Non, mais c'est vrai. Tellement, je veux tellement l'aider. Oui, mais c'est vrai. Tu entends souvent nos amis il y a une vie, une période difficile je pensais que tu l'aidais
Starting point is 00:23:29 non, vraiment pas, je l'aide pas j'en ai entendu plein des femmes qui disent, il s'est fait battre lui aussi, il travaille fort sur lui-même on essaie tout le temps d'essayer de justement prendre, il a vécu ça c'est normal qu'il soit comme ça.
Starting point is 00:23:46 Puis justement, ça aussi, je veux qu'on en parle, les personnes, justement, qui, les agresseurs, on dirait que je veux tout le temps, souvent, on va comprendre, les agresseurs, souvent, justement, il y a un agresseur qui a vécu ça, qui a vécu des agressions, lui aussi, quand il était jeune, il s'est fait battre par son père,
Starting point is 00:24:02 ou whatever, puis là, il est rendu agresseur. Bien, c'est cette personne-là qui peut avoir, il y a du bon, il y a une bonne personne, mais il est devenu agresseur parce que lui aussi, puis là, c'est ça qu'il a appris. OK,
Starting point is 00:24:18 je ne défends pas ces personnes-là, mais il y en a beaucoup, il y en a beaucoup qui sont comme ça. Qu'est-ce qu'eux, ils peuvent, il y a-tu des aides pour eux aussi, pour, il y en a beaucoup. Il y en a beaucoup qui sont comme ça. Qu'est-ce qu'eux, ils peuvent... Il y a-tu des aides pour eux aussi? Il y a-tu des centres aussi pour les aider? Parce que je veux bien enlever les victimes,
Starting point is 00:24:33 mais à un moment donné, il va y en avoir d'autres. Comment on fait pour avec eux? En fait, admettons, pour les personnes qui sont violentes, donc les agresseurs, moi, de mon côté, dans la Naudière, ça serait dans des organistes, par exemple, au cœur de l'île. Donc, les agresseurs, moi, de mon côté, dans la Naudière, ça serait dans des organismes, par exemple, au cœur de l'île. Donc, ça serait là
Starting point is 00:24:49 qu'on référerait. Par contre, pour moi, quelqu'un qui est violent, ce ne serait pas un problème de gestion d'émotions, mais plus un problème de responsabilisation. Parce que, tu sais, on va le voir tantôt,
Starting point is 00:25:05 mais dans le cycle, il y a la justification, puis l'agresseur ne sait jamais de sa faute. Pour nous, tant et aussi longtemps qu'il n'y a pas de responsabilisation ou qu'on ne va pas chercher de l'aide de ce côté-là. Puis d'éducation aussi, des fois, c'est aussi le fait qu'il a vu sa mère tout le temps être justement... la femme est inférieure.
Starting point is 00:25:24 La femme, il faut qu'elle fasse ses affaires. C'est aussi l' qu'il a vu sa mère tout le temps être justement... La femme est inférieure. La femme, il faut qu'elle fasse ses affaires. Ça fait que c'est aussi l'éducation. Beaucoup, il y en a plein encore à ce jour des hommes qui pensent que la femme, elle nous appartient. C'est là où est-ce que l'approche féministe, de notre point de vue aussi, c'est juste d'atteindre l'égalité.
Starting point is 00:25:39 Que ce soit dans les tâches ménagères, que ce soit au travail ou quoi que ce soit, mais c'est juste, on veut être égale. Donc, dans un couple, il n'y a pas un être humain qui est au-dessus de l'autre. Est-ce que tu as déjà vu une histoire qui a bien fini dans ton centre? Que comme le gars s'est repenti, s'est responsabilisé,
Starting point is 00:26:03 ils sont revenus ensemble, ilêter d'être violents. As-tu déjà vu ça? J'ai déjà entendu. Tu le crois, tu? Je le crois parce que je crois quand je crois les femmes qui me nomment des trucs. Quelle belle réponse. Je crois les femmes.
Starting point is 00:26:18 C'est ce qu'elle a dit. C'est ça. Moi, j'ai aussi un vécu qui fait en sorte que je travaille là. C'est ça. Moi, j'ai aussi un vécu qui fait en sorte que je travaille là. Fait que c'est sûr que moi, ma petite flamme de vie, c'est les femmes. Ah, c'est beau. Parce que je trouve ça beau de les voir s'épanouir.
Starting point is 00:26:39 Je trouve ça tellement merveilleux parce qu'en fait, on a tout pour réussir est à l'intérieur de nous. C'est juste que des fois, dépendamment de comment on a été élevé réussir est à l'intérieur de nous. Tu sais, c'est juste que, des fois, dépendamment de comment on a été élevé ou quoi que ce soit, on ne nous l'a pas nécessairement montré. Fait que je trouve que c'est vraiment le moment où est-ce que tu te dis, OK, tu sais, là, j'ai vécu
Starting point is 00:26:55 telle, telle situation, je vis plein de conséquences en lien avec ça, mais les conséquences, c'est pas moi. Fait que, tu sais, je peux, je peux repartir sur d'autres bases ou des nouvelles choses, puis là, mettre des limites. Si les limites sont écoutées
Starting point is 00:27:11 par le conjoint, par la conjointe, s'il y a vraiment un changement, une amélioration, moi, personnellement, je crois aussi qu'on peut changer. Je crois à la rédemption et tout ça. Mais de là à le généraliser, je ne pourrais pas, malheureusement.
Starting point is 00:27:29 C'est rare. Puis est-ce que... Les quelques situations qui me viennent dans la tête, il y a des enfants aussi qui sont là. Est-ce que je me responsabilise aussi parce que...
Starting point is 00:27:43 Je ne sais pas, mais... J'ai quelqu'un... Parce qu'aussi, il peut y avoir un... Comment je peux raconter? Il y a quelqu'un de très proche de moi qui a eu une psychose et qui s'est mis à s'imaginer que son conjoint était violent
Starting point is 00:28:01 et qu'ils étaient ensemble. Le temps qu'elles se rétablissent, c'est dans le sens que vous pouvez aussi accueillir des femmes qui ont comme des... – Multiples problématiques. – Multiples problématiques. – La seule chose, c'est que nous,
Starting point is 00:28:18 la problématique de la violence conjugale doit être la première problématique qu'on va travailler. Si jamais on se rend compte que le problème de toxicomanie prend toute la place, je prends celui-là parce que c'est le plus facile à avoir comme exemple.
Starting point is 00:28:35 Problème de santé mentale et tout ça, nous ce qu'on va faire, c'est qu'on va référer ailleurs. À la limite, après son processus, peut-être qu'elle pourra revenir à la maison pour travailler autre chose. Je comprends. Puis on doit quand même...
Starting point is 00:28:48 On héberge des enfants aussi. Ça fait que ça aussi, c'est un... Ça fait que les mamans peuvent venir avec. Oui, oui, oui. En fait, ce sont les bienvenus. Puis on est avec l'intervenant de jeunesse à l'externe. Même si elle en a comme sept, là? Même si elle en a dix.
Starting point is 00:29:00 Oui. Wow. On est avec notre petite jeunesse externe, mais on en a aussi une à l'interne dans la maison donc ça c'est celle qui va faire plus de suivi mère-enfant-enfant
Starting point is 00:29:12 les enfants vont avoir leur jumelle, ils vont avoir leur petit rendez-vous par semaine on a les cycles pour les enfants comme on les a pour les femmes aussi des fois un peu plus pour les proches pour les expliquer, comme on les a, tu sais, des fois, un peu plus pour les proches, pour les expliquer. Fait que nous, n'importe qui...
Starting point is 00:29:28 Puis, en haut de 5 ans, on prend les enfants. Par contre, un enfant de 12 ans et plus, tu sais, s'il a besoin de parler de la violence, qu'il voit à la maison quelque chose, eux aussi ont le droit d'appeler, là. Tu sais, nous, on offre plein de services. La ligne d'écoute 24 heures, ça en fait partie aussi. C'est quel âge pour qu'ils peuvent venir, les enfants?
Starting point is 00:29:48 En fait, n'importe quel âge, ils peuvent venir. Mais si une maman appelle pour avoir le service externe à l'ORI, il va falloir que l'enfant ait 5 ans et plus. Ou sinon, on va s'asseoir avec la maman pour voir à quel point... Pas à quel point, mais
Starting point is 00:30:03 est-ce qu'on est capable de travailler les conséquences chez un enfant de 2-3 ans, si, mettons, lui veut juste jouer ou quoi que ce soit? Où est notre rôle là-dedans? Ça aussi, c'est quand même important. Comment... Là, je suis dans une relation
Starting point is 00:30:19 que j'ai l'impression que j'ai eu de la violence. Je vous appelle. C'est quoi le processus? Comment que... Est-ce qu'il faut que je paie quelque chose? Est-ce que je laisse tout derrière et je pars avec une valise? Comment ça marche? On part avec un sac. Donc, un sac de grandeur,
Starting point is 00:30:37 d'un sac de poubelle ou de recyclage à peu près. On a le droit à ça. Donc, deux pour nous, un pour les enfants. Le restant va peut-être aller en entrepôt. Là, dépendamment de la situation financière, dépendamment probablement de la maison d'hébergement aussi, mais est-ce qu'on peut aider
Starting point is 00:30:56 pour payer le premier mois d'entrepôt? J'ai quand même envie de vous dire que c'est rare que les femmes vont partir avec des choses. C'est rare qu'on va les laisser emmener. Là, qu'est-ce que tu veux comme service?
Starting point is 00:31:12 Parce que dans le fond, la première fois que tu appelles, probablement qu'on va juste jaser. Juste discuter. Nous, on va te demander qu'est-ce qui fait en sorte que tu appelles ici, aujourd'hui. C'est sûr que c'est parce que tu te poses des questions, blablabla.
Starting point is 00:31:25 On va faire le tour avec toi, voir est-ce que c'est... On va expliquer le cycle des fois au téléphone. Sinon, on peut référer... On va référer à notre site web. Je ne sais pas si vous connaissez le site web d'SOS Violence conjugale. Mais il y a vraiment des parties interactives
Starting point is 00:31:41 où est-ce qu'on peut faire des tests, des choses comme ça. Puis c'est clair. C'est clair, net et précis. Fait que des fois, on va référer ou moi, je sais que ce que je faisais, c'est que des fois, je faisais le test avec eux au travers le téléphone.
Starting point is 00:31:56 On va lui demander qu'est-ce qu'elle a besoin. Puis là, si c'est un hébergement, en fait, il y a une espèce de grille à remplir. Donc là, il faut parler de la violence conjugale directement. Puis malheureusement, si nous, on a des doutes ou quoi que ce soit, nous, on va pousser parce qu'il faut absolument qu'il y ait de la violence conjugale pour venir en hébergement. Puis ce qui arrive, c'est que s'il n'y en a pas, puis qu'on s'en rend compte, mettons, une ou deux semaines plus tard, mais ça va être une fin de séjour. Puis tu sais, on ne veut pas faire vivre des échecs non plus. C'est pour ça qu'on va
Starting point is 00:32:26 poser des questions. C'est pour ça qu'on veut vraiment s'assurer d'être le bon organisme. Sinon, on va référer ailleurs. Si c'est pour femmes en difficulté ou quelque chose comme ça. Puis là, commence l'espèce de processus premièrement d'attente parce que
Starting point is 00:32:42 les maisons d'hébergement sont toujours pleines. Nous, on a services internes, externes, femmes, jeunesse, tout a une liste d'attente parce que les maisons d'hébergement sont toujours pleines. Donc, nous, on a services internes, externes, femmes, jeunesse, tout a une liste d'attente. Mettons, aujourd'hui, tu appelles parce qu'il t'a battu et que tu es tannée et que c'est aujourd'hui que tu veux sacrer ton camp.
Starting point is 00:32:58 Si tu es en danger immédiat, tu vas avoir un 24 à 48 heures. Tu vas pouvoir venir en maison en urgence. Puis là, ce qu'on va essayer de faire, c'est de trouver une place ailleurs, dans une autre maison d'hébergement. C'est juste que admettons que ta vie...
Starting point is 00:33:15 Admettons que ta vie est à Berthier, qui est pas trop loin de Joliette. Fait que là, tu te dis, Berthier, Joliette, je vais être correcte pour faire mes choses. Mais là, finalement, la maison qui a de la place, c'est passer l'aval. Qu'est-ce qu'on fait? Est-ce que je m'en vais passer l'aval?
Starting point is 00:33:31 Parce que là, je ne pourrais pas travailler, mes enfants. Tu sais, je prends l'exemple de quelqu'un qui a des enfants, mais même si on n'a pas d'enfants, tu as quand même ce stress-là de... Tu sais, à la limite, je vais à l'école dans ce coin-là. Moi, je connais mon épicerie, je connais toutes mes petites choses. Là, en plus que je suis dans l'anxiété, je dois quitter une relation qui
Starting point is 00:33:47 est violente, donc je ne sais pas comment ça va se terminer. Puis en plus, il faut que j'aille à l'autre bout. Des fois, on va prendre la décision de, OK, bien, je vais rester chez moi, je vais mettre mon nom sur la liste d'attente, puis quand vous allez avoir de la place, vous m'appellerez. Fait que là, admettons, deux semaines plus
Starting point is 00:34:03 tard, je t'appelle. Est-ce que t'es encore dans ce mood-là de vouloir quitter ou non? Parce qu'on t'oblige pas à venir, c'est volontaire. Là, tout est beau, t'es encore dans le mood de t'en venir. Ben là, tu t'en viens en maison d'hébergement et tu passes notre fameux
Starting point is 00:34:20 protocole PUNAIS parce qu'on est un organisme communautaire. Donc, tu sais, c'est sûr que niveau sous, on ne roule pas sur l'or. Donc nous, on ne peut pas vraiment se permettre que quelqu'un amène des punaises de lit dans la maison. Donc là, ce que tu amènes dans tes sacs, tout va passer à la sécheuse.
Starting point is 00:34:36 Puis nous, on va te passer un beau petit pyjama, cute, ou une petite jaquette, quelque chose du genre. On fait visiter la maison pendant que tout est à la sécheuse. Puis, en fait, tu vas te reposer. Puis, tu sais, le lendemain, bien, il va y avoir, mettons, la fiche d'admission à faire.
Starting point is 00:34:53 Il va y avoir... On a beaucoup d'outils. Tu sais, le GARP, le guide d'accompagnement dans la reprise de pouvoir à remplir. Tu te fais attitrer une jumelle, donc une intervenante qui va être avec toi pour voir, mettons, ton cheminement, mais toutes les intervenantes sont là pour discuter aussi.
Starting point is 00:35:10 Nous-mêmes, l'intervenante de nuit, elle est disponible sur son 10 heures de travail, fait que dès qu'il y a quelque chose, tu cognes puis tu y vas. Puis là, bien, commence ton processus. Donc, dépendamment de, tu sais, avec qui il y a en maison, t'as quand même, on a une rencontre cuisine le mardi. Donc, ça, c'est une espèce de rencontre
Starting point is 00:35:29 où est-ce qu'on va discuter de qu'est-ce qui se passe dans la maison. On va faire des ateliers, des choses comme ça après. Le jeudi, les femmes ont leur rencontre sur la violence conjugale. Donc, dans ce temps-là, nous, on a la chance d'avoir des merveilleuses gardiennes qui viennent pour que les mamans puissent participer on va voir différentes thématiques violence ou chicane ou l'estime de soi
Starting point is 00:35:52 la socialisation beaucoup aussi, la victimisation beaucoup aussi, parce que ça c'est quelque chose que on est victime mais souvent la société nous victimise aussi par exemple ouais mais qu'est-ce que tu lui as dit pour manger une claque ou qu'est-ce que tu lui as dit pour qu'il te traite victimes, mais souvent la société nous victimise aussi. Par exemple, « Qu'est-ce que tu lui as dit pour manger une claque? » ou « Qu'est-ce que tu lui as
Starting point is 00:36:08 dit pour qu'il te traite de non? » Des phrases comme ça, ça va te victimiser de penser qu'effectivement, c'est de ta faute. Tu fais tout ton processus, puis tranquillement, là-dedans, tu vas te trouver un appartement, tu vas te relocaliser, tu vas
Starting point is 00:36:23 placer tous les enfants, tu vas placer tous les enfants, tu vas placer en fait tous tes pions pour repartir la tête haute puis dans ton nouvel appartement avec tous tes nouveaux outils. Puis là, tu vas avoir comme cinq rencontres post-hébergement avec ta jumelle. Puis si besoin est, le suivi se continue au service externe. Peux-tu nous parler des violences qui font que tu fais, OK, là, où il vient, tu as, Mâton?
Starting point is 00:36:49 Dans le fond, c'est ça. Tu es nommée tantôt, mais ça peut ressembler à quoi, Mâton, ces violences-là? La physique, je pense que c'est une qu'on dirait qui est peut-être plus connue, mais mettons, avez-vous des exemples, vous, implicites de violences
Starting point is 00:37:06 physiques? Tu sais, parce que souvent on dit physique, mais psychologique, c'est comme, ça fait autant de dommages que... Ils font tout de dommages. Puis, même j'ai envie de vous dire, avant, c'était probablement plus de
Starting point is 00:37:22 violences physiques qu'on recevait. Aujourd'hui, c'est probablement moins ça violences physiques qu'on recevait. Aujourd'hui, c'est probablement moins ça. Ça fait que c'est plus rare. Mais les violences physiques vont plus loin qu'à ce qu'on pense. Ça peut vraiment être un petit coup de pied en dessous de la table assez fort, là, non? Oui, puis ça peut être un regard aussi. Ça, c'est considéré comme de la violence physique? C'est parce que si mon intention derrière ce regard-là,
Starting point is 00:37:46 c'est quand tu vas arriver à la maison, tu sais ce qui va se passer, oui. D'être brusque. De juste se passer à côté de toi dans la cuisine et de tout le temps te donner un gros coup d'épaule. Mais tout le temps, j'ai pas fait exprès. De faire comme si t'étais pas là. De lancer des choses à côté de toi, près de toi
Starting point is 00:38:06 ça va être physique aussi de, tu sais, mettons de lancer une tasse puis que la tasse te revole dessus, un petit bout, un petit coin ce qui va arriver c'est que des fois on va comme tu sais, tous les types de violences vont être utilisés, fait qu'admettons je te pousse
Starting point is 00:38:24 en bas des escaliers, tu as un bleu, puis le lendemain, je suis comme, comment ça tu as un bleu dans la face? Qu'est-ce que tu t'es faite, voyons? C'est parce que hier, tu m'as poussée puis, es-tu folle? Je n'ai jamais fait ça. On embarque un peu
Starting point is 00:38:39 dans le psychologique, mais en fond, c'est des distorsions cognitives. C'est quoi, distorsions cognitives? C'est de jouer avec ta tête. Mais eux, est-ce que c'est... Est-ce que ça leur arrive souvent, des cas, que c'est vraiment eux autres
Starting point is 00:38:56 qui ont un problème, que genre... Je sais pas, moi, qu'ils oublient qu'ils font des affaires. Je sais pas. Qui sont genre amnésiques. Ben non, mais... Ils sont endormis. Peut-être pas physiques. Physiques, non. Je suis épousée, mais mettons psychologiques.
Starting point is 00:39:12 Ça arrive souvent, les gars qui sont comme, ben voyons donc, je te fais pas ça. Ou comme... Comment qu'on fait pour faire la différence entre quelqu'un qui est... Parce qu'il y en a, mettons, des ratoureux. Est-ce que ça arrive, mettons, tout le temps, souvent? Tu sais, au début,
Starting point is 00:39:28 mettons, on s'est rencontrés, puis on se bataillait un petit peu ensemble. Puis là, des fois, tu m'accrochais, mais pas tout le temps. Là, ça fait, je ne sais pas, six mois qu'on est ensemble. Mais là, ça fait quatre mois, quatre toutes les fois, tu me fais mal. Tu me fais mal à la même place que je te dis
Starting point is 00:39:43 de ne pas toucher, puis c'est là que tu vas toucher. C' fais mal à la même place que je te dis de ne pas toucher. C'est là que tu vas toucher. C'est un peu la même chose que... Moi, personnellement, si tu me traites de pas intelligente ou quelque chose, ça vient vraiment me chercher. Tu me fais mal à mon intérieur. Donc, tu vas savoir
Starting point is 00:40:04 quoi me dire pour venir me blesser. Fait que si tu utilises tout le temps ça, c'est parce qu'à un moment donné, tu viens vraiment le... Tu fais exprès puis la violence, en fait, souvent, c'est une phrase qui est très difficile à
Starting point is 00:40:19 recevoir, je pense, mais malheureusement, c'est un choix. Fait que la personne violente, elle fait le choix d'utiliser ce geste-là pour avoir le pouvoir. Parce que si on revient à la physique, en fait, pour nous,
Starting point is 00:40:38 de scraper tes choses à toi, de cuisiner et de te parler avec un couteau comme ça, tout ça, ça fait partie de la violence physique. Il faut que ça revienne aussi. Ce n'est pas un
Starting point is 00:40:53 one-shot deal et ça y est, je suis quelqu'un de violent. Il faut vraiment qu'il y ait un... Des répétitions. C'est quoi les sortes que tu as reçues les plus discrètes, que tu dis, on dirait que...
Starting point is 00:41:10 C'est infusieux. Oui, mais je te donne un exemple. Justement, les femmes qui se font rabaisser constamment, ça commence un peu, une insulte à une autre, puis à un moment donné, c'est ça, tu finis par le croire toi aussi. Ces personnes-là, ils ne peuvent plus rien faire par eux-mêmes. En fait, on devient déshumanisé. On devient comme une espèce d'objet.
Starting point is 00:41:32 Ça, tu parles-tu souvent? C'est-tu plus ça que tu le sois? Oui. En fait, j'ai le goût de dire quasiment à 100 %. Puis là, je la regarde juste pour être sûre parce que c'est... En parce que c'est...
Starting point is 00:41:45 En fait, c'est des femmes qui viennent en maison qui sont complètement détruites, qui ne savent plus pourquoi elles resteraient debout, pourquoi je suis là, à quoi je sers. On leur a tellement rentré dans la tête qu'ils ne servaient rien, puis qu'il était pire que pire. Puis, moi, j'ai des exemples, j'ai des... C'est parce qu'en fait, ce qui va arriver, c'est que la violence que tu vas vivre va te faire vivre des conséquences.
Starting point is 00:42:18 Puis là, c'est les conséquences qui, dans ta société, mettons, fonctionnent plus ou moins bien. Je vais prendre un exemple. Quelqu'un qui vit de la violence la nuit. Que ça soit... Non. De la violence physique la nuit.
Starting point is 00:42:33 On t'empêche de respirer. De n'importe quelle façon. Soit, je t'ai donné un coup de poing, t'es dans du sang, tu peux pas respirer. On te met la main sur la bouche, fait que tu peux pas. Mais est-ce que vous imaginez ne pas respirer
Starting point is 00:42:50 puis vous réveiller, mettons, pendant la nuit? Qu'est-ce qui va arriver toutes les prochaines nuits après? Je dormirai pas, là. C'est impossible. Impossible. Donc, qu'est-ce que je vais faire pour fonctionner? Parce qu'il faut que je fonctionne même si je dors pas. Fait que là, c'est-ce que je vais faire pour fonctionner? Parce qu'il faut que je fonctionne même si je ne dors pas.
Starting point is 00:43:06 Ça fait que là, c'est tout ce qui va entrer en jeu, qui va faire en sorte. Puis ça, on va s'entendre, ça va être un choc post-traumatique, quelque chose comme ça. D'aller chercher de l'aide aussi de ce côté-là, premièrement, ça prend des sous ou ça prend du temps. Parce que c'est soit tu vas au privé puis tu payes
Starting point is 00:43:24 ou tu es sur la liste d'attente puis c'est long. Fait que, tu sais, nous, on est vraiment là pour, justement, nous, on ne travaillera pas les traumatismes, mais on va essayer de les adoucir, on va essayer de les... pas de les minimiser parce qu'ils sont
Starting point is 00:43:39 quand même super importants, là. Mais on va essayer de voir avec elles où est-ce qu'elles peut avoir du pouvoir là-dessus. Si tu peux pas du tout dormir, est-ce que le jour, t'es capable de dormir? Est-ce que t'es capable de le faire, admettons, 30 minutes? Puis,
Starting point is 00:43:55 ça, pour moi, ça me fait beaucoup penser au contrôle coercitif. C'est tout ce qui est tellement insidieux qu'on va pas s'en rendre compte. Mais le contrôle coercitif, c'est la violence conjugale. Ce n'est pas un type en tant que tel. Puis nous, en maison, on a toutes des clés. On a notre trousseau de clés pour se promener.
Starting point is 00:44:15 Puis je me souviens, on avait une belle discussion. Je vais peut-être le pluguer en même temps. Dans le fond, la maison, la traverse, on a tourné un documentaire avec Romane Chartrand. Donc, le documentaire est sur l'ONF. Ça s'appelle Après-coup. Ça a vraiment été tourné dans notre
Starting point is 00:44:33 maison d'hébergement et tout ça. Puis, il y a une femme là-dedans qui va en parler du bruit des clés parce qu'elle, en fait, quand son conjoint arrivait de travailler, lorsqu'il déposait les clés, juste le bruit, elle, ça voulait dire « Quelle soirée je vais passer. »
Starting point is 00:44:49 Donc, pendant X nombre de temps, à toutes les fois qu'on est passé à côté d'elle, c'est l'anxiété qui monte. Pourquoi? Parce que nous, on marche, puis tu entends « ting, ting, ting » t'entends nos clés. Fait que, tu sais, là, c'est
Starting point is 00:45:05 on va le déconstruire tranquillement parce que tu veux aussi qu'elle puisse déposer ses clés aussi fort que ça y tombe, puis que ça n'ait pas d'impact sur elle, mais... Fait que, tu dis ça à Pierre-Jean-Jacques qui se promène dans la rue, là, moi, le bruit des clés, souvent, les gens, ils vont être comme « Ah, mon
Starting point is 00:45:22 Dieu! » Non. En fait, c'est pas de la folie, c'est pas de l'hystérie, c'est de la peur. Puis, tantôt aussi, tu l'as dit, il faut déconstruire plein de choses comme « Les femmes ont juste à partir. »
Starting point is 00:45:39 C'est une phrase qu'on entend tout le temps, tout le temps, tout le temps. Puis même au début, avec mon chum, je l'entendais, cette phrase-là, mais en fait, la femme ne peut pas partir. Sinon, elle partirait. Donc, il y a plein de raisons
Starting point is 00:45:54 qui font qu'elle reste là. Puis les raisons sont toutes aussi valides les unes que les autres. C'est soit pour son chien, soit pour sa famille. Souvent, les femmes, elles vont me nommer, qui essayent d'être des paratonnerres pour leurs enfants, que la violence ne se rende pas jusqu'à eux et tout ça.
Starting point is 00:46:11 Ça va se rendre quand même. La femme, elle les sait. Fait que, tu sais, tout est très insidieux. Puis en même temps, pourquoi on voit moins de violence physique?
Starting point is 00:46:29 Parce que la violence physique, ici, elle est punissable. Fait qu'on va faire attention à ce qu'on fait. La violence psychologique, ici, elle n'est pas punissable. Ah oui? Donc là, si on veut qu'elle soit punissable, selon la loi, bien là, il faut l'emmener en espèce de contrôle coercitif. Fait qu'il faut montrer que montrer que la personne a un gros contrôle. Il faut quasiment que tu ailles comme des preuves,
Starting point is 00:46:51 que tu trouves une façon de le filmer à son insu, à l'enregistreuse. On ne peut pas enregistrer quelqu'un à son insu. Parce que ça ne sera pas... Excuse-moi, t'es cute. Mettons, t'es en train de t'envoyer chier, t'as pas le droit d'enregistrer ce qu'il est en train de te dire Dans le fond ce que tu vas faire
Starting point is 00:47:08 C'est qu'à la limite tu vas De base on conseillera peut-être pas les paroles Pourquoi ne pas écrire Ce qui se dit s'efface Ce qui s'écrit reste Si c'est écrit t'as l'épreuve là Ok Dans le sens que lui, il te texte.
Starting point is 00:47:25 Oui. OK. Tu sais, pour ça, il faut que tu ailles porter plainte, mettons. Tu sais, pour avoir un 810, un interdit de contact ou quelque chose. Mais est-ce que tu veux vraiment porter plainte? Parce que c'est tout un processus, là. Oui, oui. Puis déjà là, si tu es atterré...
Starting point is 00:47:39 Tu n'as pas le goût de t'embarquer là-dedans. Tu sais, moi, je prends tout le temps mon exemple de violence économique. Parce que, dans le fond, il y a des programmes de suppléments de loyer, OK, que les femmes, que les personnes sans domicile ou que les femmes victimes de violence conjugale peuvent aller chercher.
Starting point is 00:47:56 Dépendamment d'où est-ce que tu habites et tout, c'est quand même bien compliqué, là. Mais pour avoir le droit à ça, il ne faut pas que tu aies de plainte au tribunal administratif du logement. Donc là, si tu reçois, je dis n'importe quoi, mettons 1200 par mois, puis que le loyer le moins cher à Joliette, mettons, c'est un 3,5 à 1400, tu fais quoi? Puis là, pour te trouver un logement, ça te prend un bon crédit parce qu'ils font des enquêtes de crédit. Mais qu'est-ce qui arrive si l'autre personne a scrappé ton crédit complètement? Puis là, admettons, bon,
Starting point is 00:48:33 prochaine étape, c'est quoi? Un endosseur? J'ai pas d'endosseur. Ma famille me parle plus depuis six ans parce que je suis déménagée dix fois puis je suis rendue comme à l'autre bout, tu sais. Mettons, je dis ça comme ça, mais j'habitais en Abitibi. Il t'a empêché de leur parler
Starting point is 00:48:48 puis il t'a éloigné de ta famille aussi. C'est bien compliqué, ça y est. On ne rend pas. Plus, elle n'a pas d'estime. Elle ne se sent pas bien dans son rôle de femme. Elle ne se sent pas bien dans son rôle de mère. Elle ne se sent pas humaine, elle se sent même pas...
Starting point is 00:49:08 Elle sent même plus ses émotions parce que ça aussi, tout ça s'est mis de côté. Pour survivre, tu mets tout de côté. Fait que par où est-ce que tu commences? Puis, psychologique, je me suis apporté une espèce de feuille parce que
Starting point is 00:49:23 des fois, on pense que c'est juste se faire traiter de conne, se faire traiter de non, mais ça va aller beaucoup aussi dans le sarcasme. Mettons, à toutes les fois que toi, tu veux parler, te faire croire que ce que tu dis,
Starting point is 00:49:40 c'est vraiment de la merde, c'est vraiment pas important, de tout le temps rire de toi, de... Contrôler tes allées et venues aussi va faire partie. Parce que là, on peut le rentrer dans la technologie, mais tu sais, ça va faire partie de psychologique parce que
Starting point is 00:49:56 admettons que t'es supposé d'arriver de travailler à 5h10, puis là, aujourd'hui, il y a eu un accident, puis là, t'arrives à la maison, il est comme 5h16. Toi, tu le sais que t'as 6 minutes de retard, là. Fait que, tu sais, c'hui, il y a eu un accident. Puis là, tu arrives à la maison, il est comme 5h16. Toi, tu le sais que tu as 6 minutes de retard. Fait que c'est de la violence psychologique parce que tu vas devenir... En fait, tu vas devenir complètement dans l'anxiété
Starting point is 00:50:15 puis il n'y a plus rien qui va aller parce que tu le sais de toute façon que, même si ce n'est pas une loi qui est écrite, tu sais qu'il va y avoir une conséquence quand tu vas arriver à la maison. Puis c'est ça, la violence conjugale. C'est que tout ce que tu fais a une conséquence. Si je mets ma limite,
Starting point is 00:50:30 ça a une conséquence. Si je nomme mon émotion, ça a une conséquence. Je finis par tout écraser pour survivre. Technologie, aussi, j'ai quand même eu des belles discussions avec mon équipe parce que tu sais semblerait-il que
Starting point is 00:50:49 il y a 20 ans mettons la cyber violence c'était pas tant c'était pas tant utilisé fait que moi je me questionnais beaucoup à savoir qu'est-ce que ça a changé pour les maisons d'hébergement et tout puis là ce qu'on me nommait c'est que en fait la cyber violence ça permet aux conjoints et conjoints de violente de rentrer dans les maisons d'hébergement.
Starting point is 00:51:08 Parce que les femmes viennent avec leur cellulaire. Donc, tu sais, nous, une des premières choses qu'on va faire avec la femme, c'est d'enlever sa géolocalisation de son cellulaire, de toutes les applications qui vont avec. Mais là, le conjoint peut avoir mis quelque chose dans le cellulaire. Fait que tu peux la suivre aussi. D'utiliser Messenger pour l'appeler, pour savoir où est-ce qu'elle est, qu'est-ce que tu fais. Défaire aussi les... Défaire ces espèces d'interventions dans le sens que tu le sais qu'à 7 heures, le jeudi, elle a une rencontre.
Starting point is 00:51:41 Bien, le jeudi à 7 heures, tu t'arranges pour qu'elle manque toujours la rencontre. Comme ça, si madame ne fait pas son cheminement, elle a une rencontre, bien le jeudi à 7 heures, tu t'arranges pour qu'elle manque toujours la rencontre. Comme ça, bien si madame ne fait pas son cheminement, elle ne pourra pas continuer. Fait que dès que les femmes vont mettre des choses en place, des choses en pratique, donc mettons des limites, eux souvent vont venir défaire ces limites-là.
Starting point is 00:51:59 Économique, j'en ai quand même beaucoup parlé. Économique, là, il y a vraiment un... Tu sais, c'est tout ce qui a rapport à l'argent, mais c'est tout ce qui peut aussi gâcher la vie. De faire en sorte que tu deviens quelqu'un
Starting point is 00:52:14 dans ta société qui ne peut rien avoir acquis. Il y a des femmes aussi qui avaient leur maison, puis tout ça, puis qui ont perdu leur maison, qui ont perdu leur... qui ont perdu 3, 4, 10 em puis qui ont perdu leur maison, qui ont perdu leur... qui ont perdu 3, 4, 10 emplois. Fait que finalement, bien,
Starting point is 00:52:29 ils prennent l'habitude de ne pas aller travailler parce que de toute façon, je vais perdre mon emploi. Fait que, tu sais, c'est comme si à chaque fois que tu t'ouvrais une porte, il va venir la refermer. Il y a la verbale aussi. Fait que ça, c'est d'élever la voix la violence verbale elle s'entend elle s'entend ou elle ne s'entend pas
Starting point is 00:52:51 dans le sens que des silences aussi ça va être la violence si j'ai besoin d'une réponse pour pouvoir avancer dans ma vie, pour pouvoir avancer dans ma journée ça va rentrer dans la verbale je fais un petit pont économique aussi de ne pas savoir ce qui rentre dans le verbal. Je fais un petit pont économique aussi, de ne pas savoir ce qui rentre dans le compte de banque.
Starting point is 00:53:08 De ne pas avoir de compte de banque. De ne pas avoir de carte. C'est toi qui restes à la maison, puis tu as un rendez-vous super important. Tu sors de la maison pour prendre l'auto, il n'y a plus de gaz dans l'auto, puis tu n'as pas une scène. Tu fais comment pour te rendre au rendez-vous? Tu n'y vas pas'auto, il n'y a plus de gaz dans l'auto, puis tu n'as pas une scène. Tu fais comment pour te rendre au rendez-vous? Tu n'y vas pas.
Starting point is 00:53:27 Donc, tu n'y vas pas. Mettons que c'était un rendez-vous à DPJ, puis que c'était vraiment important, ça te met dans le marbre. C'est ça pour se rendre au travail, comme tu disais, perdre éventuellement son travail. Est-ce qu'il y a des femmes qui subissent de la violence conjugale,
Starting point is 00:53:44 puis que vous pouvez aider, mais c'est vraiment périodique. C'est comme une fois par année que ça se gâte. Puis qu'elle devient... Je ne sais pas, ou une fois de temps en temps, c'est vraiment assez rare, mais des fois, quand il est vraiment en colère, ça peut arriver
Starting point is 00:54:00 une fois par deux ans, mais là, il frappe. Non, jamais entendu. Non? C'est souvent des gens qui vont... Ou, tu sais, mettons, ça peut arriver une fois par deux ans, mais là, ils frappent. Non, jamais entendu. Non? C'est souvent des gens qui vont... Ou, tu sais, mettons, ça va arriver d'un coup, ils vont nous appeler, ils vont prendre des informations et tout ça, puis après ça, tu sais, bon... Puis avez-vous un pourcentage des femmes
Starting point is 00:54:16 qui ont subi ou qui subissent des violences conjugales qu'ils disent versus qu'ils ne disent pas, ou comme... Bien, pas qu'ils ne disent pas parce qu'ils ne le diraient pas, mais qui vivent là-dedans, tu sais, pas parce qu'ils ne le diraient pas. Mais qui vivent là-dedans. Il y en a plein. C'est pour ça qu'on dirait que la materne... Il y en a immensément.
Starting point is 00:54:32 Est-ce que toi, tu es prête à te dire « Ok, je vis de la violence conjugale. » Si tu réponds à un questionnaire et que vous, avec le questionnaire, vous faites comme « Ok, oui. » En fait, ils ne le nommeront pas nécessairement. Des fois, ça va prendre
Starting point is 00:54:47 plus de temps. Puis, j'ai le goût de dire souvent, le groupe, souvent, les autres femmes, elles vont beaucoup aider à ça. Parce que les autres femmes, elles vont normaliser. Puis, tu sais, nous aussi, on va le faire, mais des fois... Puis, nous, on est dans une approche comme vraiment égalitaire. Le fait que ce soit des intervenantes ou les femmes,
Starting point is 00:55:04 tout le monde est égal. Mais c'est les autres femmes qui vont aller leur dire comme, « Hey, c'est normal. C'est normal. Moi, là, j'ai vécu pire que ça, puis je suis retournée, puis je ne suis pas conne pour autant, puis je n'ai pas... » Puis ça, c'est vraiment important. On n'est pas stupide parce qu'on retourne dans ce type de relation-là.
Starting point is 00:55:22 On va vérifier quelque chose. Puis de base, la relation, elle est amoureuse. Donc, je suis tombée amoureuse de la personne. Puis, tu sais, c'est dans le cycle aussi. On est pris dans le cycle. Ça fait en sorte qu'on va y retourner. Je me souviens d'avoir regardé l'épisode où vous avez reçu quelqu'un qui est venu leur raconter son histoire.
Starting point is 00:55:43 Puis c'est ce qu'elle disait. Tu sais, j'étais prise dans quelque chose, je ne me souviens plus de comment ça s'appelait, mais ce quelque chose-là, c'est le cycle de violence. Fait qu'un coup que lui est installé, la façon que c'est fait, c'est qu'il peut, tu sais, bon, c'est le moment de tension, fait que l'espèce de moment de marcher sur des oeufs,
Starting point is 00:56:01 où est-ce que là, la victime va vivre beaucoup, beaucoup d'anxiété. Après ça, il y a l'agression qui va arriver, dans victime va vivre beaucoup, beaucoup d'anxiété. Après ça, il y a l'agression qui va arriver, dans les types d'agression qu'on a nommés tantôt. Ensuite, c'est la justification. Fait que là, comment l'agresseur justifie son geste, tu sais jamais de sa faute, ça va être la faute de l'autre.
Starting point is 00:56:18 Après, hop, t'as la lune de miel. Donc, l'agresseur redevient la personne qu'on a connue, la personne qu'on a aimée. Fait que l'espoir, elle est là. Ça arrive une fois de temps en temps. Fait que, tu sais, puis là, ça repart. – Puis tu dis tout le temps que ça va
Starting point is 00:56:34 être la dernière fois, puis qu'il a changé, vu que là, il dit ça. Puis qu'il va s'améliorer, qu'il va faire de la gestion de la beauté. – Est-ce que on peut donner à ces organismes-là, est-ce qu'il y a des trucs qu'on peut mettre dans la biographie de cette vidéo, dans la description de cette vidéo pour faire des donon, honnêtement, SOS, violence conjugale, donc on appelle sur un numéro 24 heures sur 24, il y a toujours quelqu'un.
Starting point is 00:57:10 Puis SOS, ça peut devenir, mettons, notre petit dispatcher. Fait que, tu sais, à la limite, si on ne sait pas où s'en aller, dans quelle maison d'hébergement ou quoi que ce soit, on appelle SOS puis on va chercher l'information. Puis eux, ils vont nous transférer dans la bonne maison. Là, on prend le numéro de la maison en note. comme ça, on peut toujours rappeler à la même place.
Starting point is 00:57:29 On peut donner dans le sens, on peut donner que ce soit financièrement, donc que chaque maison a sa place pour les dons. Nous, ça va beaucoup se faire, mettons plus ponctuels dans le sens des habits ou des choses comme ça, ça va dépendre de la maison d'hébergement. Nous on va beaucoup utiliser notre Facebook. En fait quand une femme déménage, on demande des choses gratuites sur la page. Puis ça, ça fonctionne super bien. Fait que tu sais, des fois c'est plus... On peut donner du temps aussi dans les maisons d'hébergement quand on est femme. Si on a envie de donner du temps
Starting point is 00:58:09 puis de faire du bénévolat, on peut des fois venir raconter, tu sais, notre histoire ou quoi que ce soit. Mais ça, c'est vraiment indépendant à la maison. On pourrait faire des gros... des gros projets de financement aussi parce que, c'est ça, niveau financement, nous, c'est le gouvernement qui nous finance.
Starting point is 00:58:26 Donc, si on peut aller chercher ailleurs, c'est sûr que c'est toujours bon parce qu'en fait, tu sais, tout ce qui est activité pour les femmes, tu sais, quand c'est l'anniversaire des femmes, on offre des cadeaux, on fait un gâteau. Je veux dire, moi, je sais que tu sais, les femmes, on les a déjà emmenées au sport,
Starting point is 00:58:42 emmenées déjeuner. Tu sais, c'est quand même des trucs qui sont importants. C'est des trucs qu'on ne fait pas souvent, mais c'est des trucs qu'on essaye de faire, d'aller, mettons, au cinéma ou à la sortie. Est-ce que tu as... Non, mais on dirait que j'avais comme plein d'autres questions, mais...
Starting point is 00:58:57 On pourrait aller sur Patreon, parce que j'ai l'impression que ça fait un petit bout qu'on m'enregistre. Non, mais une question vraiment importante aussi, quelqu'un qui est en, mettons, ton meilleur ami ou ta fille vit de la violence conjugale,
Starting point is 00:59:10 est-ce qu'il y a des conseils, des aides? Parce que souvent, j'ai entendu dire souvent que ce qui arrive, c'est que la personne,
Starting point is 00:59:19 si mettons, c'est ta mère et qu'elle te dit voyons, va-t'en, là, là, là, puis tout ça, puis qu'elle n'aime pas ton chum,
Starting point is 00:59:24 souvent, c'est que ta fille, elle va s'isoler puis là, c'est là que c'est risqué. puis qu'elle te dit, voyons, va-t'en, là, là, là, puis tout ça, puis qu'elle n'aime pas ton chum, souvent, c'est que ta fille, bien, elle va s'isoler, puis là, c'est là que c'est risqué. Fait qu'il y a des choses comme à ne pas faire. C'est quoi, comment ils peuvent avoir de l'aide, ces personnes-là, qui vivent avec des personnes qui vivent la violence? Ne pas pousser la femme à quitter.
Starting point is 00:59:40 Je ne sais pas si je peux le dire plus lentement, mais on ne pousse pas. Si, honnêtement, moi, j'aide ma meilleure amie, j'aide Laurie à sortir de la relation, puis Laurie, elle ne veut pas ou elle retourne. Mais si pour moi c'est trop lourd, c'est à moi d'appeler la maison, c'est à moi de ventiler. Je vais aller ventiler à quelque part d'autre, mais je ne vais pas ventiler à Laurie parce qu'il faut toujours que la porte reste ouverte. Tout le temps, tout le temps. Ne serait-ce que parce que
Starting point is 01:00:10 un jour, peut-être, ça sera le moment. Ne serait-ce que parce qu'il faut comprendre à quel point les femmes qui vivent de la violence conjugale vivent 75 milliards d'affaires en même temps, que les conséquences sont multiples, qu'affaires en même temps que les conséquences sont multiples
Starting point is 01:00:25 et qu'elles sont en survie. Fait que oui, elles vont retourner, puis ça, c'est normal. Puis on ne le dit pas, je pense, assez souvent. Maintenant, nous, ça va être d'emblée. Si tu t'en vas pour la fin de semaine, c'est comme, tu sais, est-ce que tu t'en vas voir ton ex-conjoint,
Starting point is 01:00:41 ton ex-conjoint de parfaite? Veux-tu qu'on fasse un petit quelque chose? Je te souhaite un beau moment. Ça se peut qu'il y ait des beaux moments, comme il va y en avoir des moins beaux. Toi, il faut juste que tu sois là, que tu restes là. C'est difficile, c'est ça. Oui, puis tu sais, de pas...
Starting point is 01:01:00 Puis là, c'est mon côté intervenante qui va parler, mais on n'est pas des sauveurs. Fait qu'on sauvera pas personne. Non, mais quand c'est mon côté intervenante qui va parler. Mais on n'est pas des sauveurs. Fait qu'on ne sauvera pas personne. Non, mais quand c'est ta fille, c'est parce que j'ai jamais imaginé... Ce qui arrive, c'est que quand on est vraiment un sauveur, puis qu'on veut sauver l'autre sans y avoir demandé, souvent, c'est qu'on va être dans le triangle de Karpman. Fait qu'on va positionner l'autre, veut, veut pas, en victime.
Starting point is 01:01:26 Puis ce n'est pas ça qu'on veut. On est une victime de violences conjugales, c'est bon, c'est correct. Là, qu'est-ce qu'on fait? On reprend notre pouvoir. Fait que t'sais, en maison, moi, ce que j'aime beaucoup dire aux femmes que je suis, c'est moi, je vais te mettre en tabarnak. Je vais aller chercher une colère.
Starting point is 01:01:41 C'est ce qu'on veut. Puis après, avec cette colère-là, ce qu'on va faire, c'est qu'on va la transformer en outrage. Fait qu'on va se servir de ta colère pour se dire, OK, c'est beau, il m'est arrivé ça, ça, ça. Bien là, je suis en maudit, fait que je m'en vais prendre des décisions ou faire autre chose qui vont m'amener ailleurs. Tu sais, par exemple,
Starting point is 01:02:01 une femme aurait trouvé un nouveau, un nouvel job de ses rêves mais ça finit à minuit le soir puis elle, elle pouvait pas sortir le soir ou il est arrivé des choses à minuit fait qu'il faut pas qu'elle s'empêche d'avoir cette job-là fait qu'on va aller chercher des trucs
Starting point is 01:02:16 des façons de faire, est-ce que tu peux avoir ton cellulaire y'a-tu quelqu'un qui peut venir te chercher, y'a-tu un taxi est-ce que pour pouvoir juste avoir son espèce de pouvoir de comme j espèce de pouvoir, j'ai le pouvoir de mettre un pied devant l'autre et j'ai le pouvoir de tout faire. Je vais juste le prendre.
Starting point is 01:02:32 OK. Merci. T'es juste là. C'est ça, juste là. Pour la personne, c'est ça. Je l'amuse à savoir comment tu peux aider la personne même si des fois, c'est proche de toi. Mais tu peux te dire, si c'est une maman ou, c'est proche de toi. Mais tu peux, tu te dis tantôt, on peut
Starting point is 01:02:46 les... si c'est une maman ou si c'est une amie, elle peut appeler. Même si c'est pas elle qui vit, elle peut quand même recevoir des conseils ou, tu sais, comment amener des situations. C'est super important. Puis tu sais, parce que comme on dit, parfois, la personne violente, elle va le savoir où est-ce que ta meilleure amie
Starting point is 01:03:02 elle habite ou est-ce que ta mère elle habite. Fait que tu sais, même si habite même si ma mère est super fine puis elle veut donc me prendre chez eux puis qu'elle vienne me chercher puis qu'elle m'apporte chez eux, en fait ce qui peut arriver c'est que tout le monde soit en danger si on le veut pas non plus parce qu'on ne sait pas la réaction de la personne violente
Starting point is 01:03:18 jusqu'où elle va aller c'est sûr je ferais peut-être une mini-mini parenthèse mais la différence, mettons, entre colère, agressivité puis violence, c'est que la colère, c'est une émotion. Donc, elle est saine. Tout le monde doit la vivre.
Starting point is 01:03:33 L'agressivité, c'est une pulsion. Mais la violence, c'est un choix. C'est une stratégie pour parvenir à ses fins. J'ai pris la décision d'utiliser la violence pour pouvoir avoir ce que je désirais ou que mes besoins soient prioritaires.
Starting point is 01:03:51 Fait que quand on entend dans les nouvelles que le féminicide a eu lieu à cause de la santé mentale, ça ne fait aucun sens. La violence, c'est pas de la santé mentale. La violence, c'est un choix. Quelqu'un qui est en psychose, si on appelle la police,
Starting point is 01:04:08 la psychose va continuer quand même. Quelqu'un de violent, quand il va voir la police, ne sera plus violent, va être dans un calme total, va avoir tout en son pouvoir. Elle est là, la stratégie
Starting point is 01:04:24 de choisir. C'est fou. Merci. Dernière minute à faire après ça. On s'en va 15 minutes sur Patreon. C'est tous les autres, mais un homme qui vit de la violence, parce qu'on n'en a pas parlé, mais vite, vite, un homme qui vit de la violence
Starting point is 01:04:40 conjugale, est-ce que lui, il a des maisons, il a-tu des recours? Oui, donc j'ai appelé SOS violence conjugale juste pour être sûre. À la limite, ce qu'on va faire, c'est qu'on va référer vers le CLSC pour une travailleuse sociale parce qu'effectivement, il y a moins de maisons.
Starting point is 01:04:57 Sinon, il va avoir le service d'aide aux conjoints, si je ne me trompe pas, c'est dans le coin de Laval. Mais quand on l'écrit sur Internet, il y a une ou deux ressources qui vont ressortir. Sinon, ça va être très référé vers le CLSC. – OK, parfait. Puis en as-tu beaucoup? – Tu as dit, il y en a deux.
Starting point is 01:05:17 – Non, non, mais des gens qui sont victimes de violences conjugales. – Ça, en fait, si je ne me trompe pas, c'est 90 % des femmes. – Oui, c'est 90 % des femmes. C'est 90 % des femmes. Dans le 10 %, dans ce que j'ai lu, est-ce que c'est des couples hétérosexuels ou homosexuels?
Starting point is 01:05:34 Je n'ai pas vu qu'il y avait beaucoup de couples hétérosexuels. C'est ça. Il y a probablement plein de raisons. Par contre, honnêtement, s'il y a un homme qui m'entend en ce moment et qu'il vit, il faut appeler dans une maison
Starting point is 01:05:49 d'hébergement et on va référer à la bonne place parce que l'homme peut autant être victime. Ça existe autant. Dans le fond, la violence conjugale, c'est un rapport de force dans une relation amoureuse, de partenaire, peu importe.
Starting point is 01:06:04 Justement, il y a tellement moins de femmes peut-être dans ce rôle-là que c'est plus facile d'en passer une puis d'être violente sans te faire pogner ou je ne sais pas comment. Ça va être vu différemment, mettons, dans les couples homosexuels.
Starting point is 01:06:20 Si on veut vraiment démystifier dans le fond c'est quoi, on regarde, mettons, le premier, est-ce que c'est de l'agressivité ou c'est vraiment une agression? cas où, je vais aller regarder c'est quoi le gain recherché. Fait que qu'est-ce que l'autre personne veut? Est-ce qu'elle veut comme gagner un point de vue ou elle veut juste avoir le dessus? Puis là, bien, dès qu'on se pose des questions, dès qu'on… En fait, dès qu'on se pose une mini-question, quoi que ce soit, on appelle. Nous, on est vraiment là pour ça.
Starting point is 01:07:01 On attend impatiemment que le téléphone sonne, puis on répond avec toute notre belle délicatesse. Puis sur le site, il y a aussi un vote, il y a un sondage, un questionnaire pour savoir si, mettons, si tu as des doutes puis que tu ne veux pas appeler puis que tu veux quand même faire le sondage pour savoir si tu... Il est là sur notre site. Donc, maisonlatraverse.org
Starting point is 01:07:21 ou sinon sur le site de SOS Violence conjugale. Un gros merci. Merci à vous. C'est-tu correct si on va un petit 15 minutes sur Patreon? On a des questions du public, je crois. C'est fou, oui. Puis pour vrai, ce podcast-là, j'espère vraiment qu'il va y avoir...
Starting point is 01:07:37 S'il y a une personne qui peut vous appeler, moi, je vais être vraiment contente. Pour vrai, tu nous redonneras des nouvelles. Oui. Merci pour ton temps. Merci à toi d'avoir répondu sur Facebook. Je suis venue dans une maison d'hébergement
Starting point is 01:07:51 faire du bénévolat. J'ai fait une démo de produits érotiques. C'est tellement une bonne idée. J'expliquais aux femmes comment retrouver comment se masturber, pourquoi c'est important. J'ai vraiment aimé ça. Ça m'a vraiment fait... Quand je suis sortie et que j'ai mangé une claque,
Starting point is 01:08:07 parce que les femmes là-bas, c'est pas comme les femmes qui... Les femmes, elles ne parlaient pas. Je posais des questions. Il n'y avait personne qui savait. Il y a des gens qui n'ont jamais eu de plaisir. Celle-là, on ne l'a même pas abordée, mais la violence sexuelle
Starting point is 01:08:23 en contexte de violence conjugale, tu sais, ça existe. Ici, c'est en 1983 que, dans le fond, la loi est sortie qu'un viol conjugal, ça pouvait exister. Il faudrait faire un épisode au complet sur le viol conjugal. il y a du stock en masse. C'est que c'est dans un contexte où est-ce que c'est supposé être sécuritaire et tout ça. Ça a un immense impact sur la sexualité. C'est pour ça, justement, que je t'ai écrit un message parce que j'avais ce désir-là de pouvoir avoir des jouets ou quelque chose parce que, justement, les femmes,
Starting point is 01:09:01 elles doivent se reconnecter à elles-mêmes. Bien oui, puis là, je t'ai dit, viens au podcast. Moi, je vais venir chez vous. Je vais venir faire une démo. Parfait. Merci les filles. On se voit sur Patreon. Bienvenue sur la plateforme officielle Patreon Sexe Oral.
Starting point is 01:09:17 Je suis là. En arrière. Je suis là. J'arrive. Qu'est-ce que tu peux t'attendre sur notre plateforme Patreon? C'est des shows en live qu'on n'a jamais montré à personne que tu vas pouvoir voir. Vous allez pouvoir poser des questions pour des invités qui s'en viennent. Vous allez voir un podcast bonus par mois. Des fois, c'est des shows live.
Starting point is 01:09:33 Des fois, ça va juste être nous ici qui jam. Après les podcasts qu'on va avoir enregistrés, on va aller direct sur Patreon pour filmer des after-shows. Des annonces à l'avance, des billets, des accès à des shows live. Peu importe ce que vous choisissez comme whatever, on vous remercie d'avance et ça fait une grosse différence pour Sexe oral.
Starting point is 01:09:53 C'est quelque chose qui grandit, c'est notre bébé, on est fiers, on est contents. Oui. Puis voilà. Merci énormément. Sous-titrage Société Radio-Canada

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