Sexe Oral - Reconnaître la violence conjugale avec Dominique
Episode Date: September 12, 2024Les propos exprimés dans ce podcast relèvent d’expériences et d’opinions personnelles dans un but de divertissement et ne substituent pas les conseils d’un.e sexologue ou autre professionnel ...de la santé.Cette semaine sur le podcast, on reçoit Dominique qui est venue nous parler de violence conjugale, de comment l'identifier et quoi faire si on en vit. SOS Violence conjugale :1-800-363-9010 (Numéro générale pour avoir un service et savoir vers quel maison se diriger) sosviolenceconjugale.ca Question-conseil juridique pour un 4h gratuit : Rebâtir 1-833-732-2847 Maison La Traverse : 450-759-5882maisonlatraverse.org Le documentaire tourné en maison : https://www.onf.ca/film/apres-coups/ À noter qu'il est légal d'enregistrer quelqu'un à son insu. Voir ici : https://lambertavocats.ca/avocat-montreal/enregistrer-conversation-legal/#:~:text=Si%20la%20personne%20n'est,intrusion%20dans%20sa%20vie%20priv%C3%A9e. Le podcast est présenté par Shop Santé. Pour plus d'informations: https://glnk.io/103kq/so Code promo pour 10% de rabais: SEXEORAL ----- Le podcast est présenté par Éros et Compagnie Utiliser le code promo : SexeOral pour 15% de rabais https://www.erosetcompagnie.com/ Les jouets dont les filles parlent: https://www.erosetcompagnie.com/page/podcast ---- Pour collaborations: partenariats@studiosf.ca Pour toutes questions: sexeoral@studiosf.ca Pour suivre les filles sur Patreon: https://www.patreon.com/sexeoralpodcast Pour contacter les filles directement, écrivez-nous sur Instagram: https://www.instagram.com/sexeoral.podcast/
Transcript
Discussion (0)
Le podcast aujourd'hui est présenté par Eros et compagnie et aujourd'hui je veux vous présenter un nouveau jeu qu'on a reçu parce que vous savez, moi et les jeux on n'a fait qu'un.
Et on a reçu un nouveau jeu qui s'appelle le chemin du plaisir. Être honnête, je n'ai pas encore joué et je vais jouer probablement en fin de semaine, je vais pouvoir vous le dire.
Mais on a eu des super bons commentaires, c'est pour ça que je vous en parle. C'est un jeu que tu peux jouer soit à deux ou à plusieurs.
Ah c'est fou man.
Ok, disons un exemple.
Là, je vais lire ce que je viens de lire.
C'est à chaque gage, vous avez la possibilité
de choisir le partenaire de votre choix
dans le cas où vous jouez à plusieurs.
Là, mettons que tu choisis le gage.
Là, mettons que je choisis le numéro tard.
Le 13.
Faites-vous embrasser et lécher le lobe de l'oreille
sensuellement des frissons des chatouilles.
À vous de voir l'effet donné.
Il y en a plein.
Choisissez le vêtement que votre partenaire
doit retirer. Enduisez-vous les parties
préférées de votre corps, de chocolat ou autre.
Assurez-vous qu'il se délecte convenablement.
Fait que là, toi, tu fais, puis j'aimerais que ce soit
Louis qui se délecte
du chocolat.
Je vais choisir quelqu'un d'autre.
Je vais choisir un petit tuile.
Chevauchez votre partenaire.
Regardez-le droit dans les yeux
et ondulez sur son sexe.
Là, je demanderais à ce que ce soit Joanie.
Faites de votre téléphone portable
un instrument de plaisir.
Là, je ferais ça à Claude, mettons.
Ah, ouais?
Tu le mettrais en dessous de ses testicules?
Oui.
Ah, c'est vrai.
OK, bien, gars, on aime bien le jeu.
Fait que vous pouvez jouer en gang.
Vous voulez vous chercher une petite soirée
coquine à faire entre amis,
coquine plus plus.
C'est plus plus. Non, mais juste à deux.
Mais tu sais, on pourrait jouer nous quatre.
S'il te plaît.
Bon. Bien, code promo
sexoral, 15 % de rabais.
Vous pouvez l'acheter sur le site erosécompagnie.com.
Le chemin du plaisir.
Voilà. J'adore.
Une production du studio SF.
Aujourd'hui, au podcast, on reçoit
Dominique, qui est une intervenante
dans une maison d'hébergement
pour les femmes qui ont été victimes de violences conjugales.
C'est un podcast qu'on voulait
faire depuis longtemps parce qu'on avait reçu
déjà quelqu'un qui nous avait parlé
de ce qu'elle avait vécu comme violence conjugale.
Mais là, aujourd'hui, on voulait vraiment savoir
c'est quoi,
c'est quoi travailler là-dedans,
comment on fait, les personnes qui vivent des situations
ou whatever. Elle nous a toutes expliqué ça.
Puis c'est vraiment
un podcast qui va probablement
sauver, j'espère.
Il y avait des questions qui me venaient sans cesse.
J'ai l'impression que ce podcast-là aurait pu durer trois heures.
Oui, elle m'arrêtait et j'étais comme, non, j'ai une dernière.
Je voulais tout le temps plus de questions.
C'est parce qu'on a un horaire.
Mais si ça n'avait pas été de l'horaire, j'aurais poursuivi moi aussi.
C'est vraiment un invité que je crois que vous allez énormément aimer.
Je suis convaincue que ce podcast va potentiellement changer des vies.
On l'espère.
Vraiment.
Donnez-nous des nouvelles.
Puis écrivez aussi en commentaire, si vous voulez, une partie 2.
Parce qu'on n'a pas parlé de...
Violence sexuelle.
Oui, de viol conjugal.
Oui, de viol conjugal.
Puis pour vrai, c'est vraiment important.
C'est juste qu'on n'a pas pu en parler aujourd'hui.
Fait que si ça vous intéresse, écrivez-le en commentaire,
puis on va faire une partie 2 sur le sujet.
Je pense qu'un épisode complet sur le viol conjugal pourrait être...
Oui, vraiment.
Très intéressant.
Fait que bon podcast.
Bon podcast. Sous-titrage Société Radio-Canada là, peux-tu nous dire ma tante, ton nom, ton âge, qu'est-ce que tu fais? t'as pas besoin de dire ça, mais
donc, Dominique, 30 ans
je suis intervenante sociale
en maison d'hébergement, donc je travaille
à la maison La Traverse, qui est une ressource
pour les femmes et leurs enfants victimes de
violences conjugales
moi, ça fait 3 ans que je travaille là
j'ai fait, en fait, de l'interne
donc du plancher dans la maison
puis maintenant, je travaille à l'externe donc je vois des femmes qui n'ont pas besoin de l'interne, donc du plancher dans la maison. Puis maintenant, je travaille à l'externe.
Donc, je vois des femmes qui n'ont pas besoin de l'hébergement.
Et je fais aussi des sensibilisations.
Donc, je m'en vais dans certains milieux pour parler de violence conjugale.
Dans le fond, une des raisons pour lesquelles je suis ici,
c'est que moi, j'en ai vécu, j'avais environ 19-20 ans.
Puis la première fois que j'ai pu mettre un mot,
donc le mot « violence conjugale » là-dessus,
bien, j'avais 26 ans, je pense.
Donc, c'est à mon arrivée au cégep.
Fait que jusqu'au cégep, j'ai pensé que c'était une relation
qui était toxique, qui allait dans les deux sens et tout ça.
Fait qu'en fait, je me rends compte que
on n'en parle pas beaucoup.
C'est quelque chose qui est très tabou, même encore aujourd'hui,
malgré tous les féminicides et tout.
Donc, je pense que c'est important d'en parler
pour pouvoir reconnaître ce qu'on vit vraiment
puis pouvoir peut-être un petit peu moins se taper sur la tête
quand on est victime de ce genre de choses-là.
Comment tu as fait la différence entre,
mettons,
une relation que tu croyais toxique et finalement tu vivais de la violence?
C'est vraiment dans le rapport
de force, en fait, que
l'autre personne va avoir.
Dans une relation toxique,
c'est deux personnes qui vont
plus ou moins bien ensemble.
Dépendamment de...
C'est quoi les éléments
qui font que leur relation
bat de l'aile, si je peux me permettre.
Mais il n'y en a pas un des deux
qui va tenter de détruire l'autre.
Tandis que dans une relation de violence conjugale,
il y en a un qui est au-dessus
et l'autre qui est vraiment en dessous.
Ça, ça veut dire que
tout le long de la relation,
ça a un gros impact sur la victime.
Si on différencie la chicane de la violence, dans une chicane, les deux, on va vouloir gagner notre point.
À la limite, on est deux forts caractères, puis là, on va parler, on va peut-être un peu crier, puis on va élever le ton et tout ça.
Mais le sujet de la dispute, dans le
fond, c'est d'avoir raison ou d'avoir tort. Tandis que dans une relation de violence,
le sujet de la dispute, on s'en fout. Ce que je veux, c'est avoir le dessus sur toi,
t'écraser, puis qu'à la limite, tu ne réfléchisses plus par toi-même. Dans le sens que si on
prend un bel exemple de politique,
donc souvent, les couples,
on peut se chicaner pour politique parce qu'on n'est pas
d'accord ou quoi que ce soit, bien, dans une
relation de violence, ce qui va arriver, c'est que
on va te faire croire
que ce pour quoi tu veux voter,
c'est la pire merde.
Fait que, tu sais, tout ce que tu penses,
tout ce que tu as envie de faire, il n'y a rien
d'important, puis il n'y a rien qui est justifié. C'est dans la relation de violence conjugale que tranquillement, la victime va vraiment finir par s'effacer parce qu'elle, je peux faire... Oui, oui, c'est fait.
Bien, tout d'abord, c'est quoi le type d'agression?
Fait que tu sais, dans une chicane,
ça va être une agression...
une agressivité qui va être, mettons, physique ou qui va être
verbale. Fait que tu sais, je peux
claquer la porte, brusquer mon verre d'eau,
je peux lever le ton
aussi, mais il n'y a rien qui va être
dirigé vers vous directement.
Ça va juste être comme une espèce
de pulsion pour la passer.
Tandis que de l'autre côté,
dans la violence
conjugale, ça va être
vraiment une agression.
On va parler des types d'agression.
On peut entrer dans physique,
économique, sexuel, social,
psychologique, je ne sais pas si je l'ai dit, verbal et tout ça.
Je ne sais pas si vous voulez qu'on revienne tantôt, mais on va pouvoir en parler comme individuel.
Ça prend vraiment quelque chose de plus ciblé vers toi.
Si je suis en colère, mettons qu'on se chicane sur le verre d'eau parce qu'il n'est pas à la bonne température.
Si vraiment, j'ai une problématique,
mettons, de ma colère,
bien, ça se peut que je bourrasse un peu la chaise
puis que je m'en aille en claquant la porte.
Mais au niveau de la violence,
si j'essayerais de prendre le dessus sur toi,
bien, je te lancerais le verre d'eau sur toi.
Pour que la prochaine fois,
quand tu vas aller me servir un verre d'eau,
tu vas vivre dans ton petit moment de tension puis tu vas essayer que le verre d'eau, tu vas vivre dans ton petit moment de tension
et tu vas essayer que le verre d'eau soit
vraiment à la température que je voulais.
Donc, les besoins de l'agresseur
priorisent sur ceux de la victime.
Ça, c'est très,
très distinct. Dans une relation
de violence conjugale, il y a un agresseur
et il y a une victime. Ça n'interchange
pas et la victime
ne devient pas un agresseur.
La victime peut parfois...
Parce que là, on peut aussi parler
du triangle des relations malsaines,
donc d'être sauveur, victime ou bourreau.
Tu peux des fois te fâcher et être plus en réaction,
mais la victime va être en réaction de la violence.
Donc, violence réactionnelle
elle sera pas elle-même violente
Est-ce que
mettons, si elle a vécu
de la violence justement physique
puis qu'à un moment donné elle se défend
puis que là elle aussi elle frappe, bien ça c'est une réaction
elle devient
Est-ce que mettons le gars il peut-tu l'actionner
elle aussi? Bien en fait
oui parce que ça peut devenir une plainte croisée.
Parce que si tu lui as fait mal, puis qu'elle aussi...
Dans le fond, si les deux personnes ont mal,
ça peut devenir une plainte croisée.
Par contre, la femme qui a fait ça,
la femme, elle est en réaction.
C'est une réaction à la violence qu'elle a reçue.
Ce n'est pas pour être violente, ce n'est pas pour prendre le dessus.
Ça, souvent, on va le voir parce qu'en fait,
elles vont être dans un mode
survie.
Donc, tu sais, par exemple, que tu me pousses
sans arrêt, bien moi, je pourrais...
Tu sais, je vois que tu as un collier, mais je pourrais essayer de m'accrocher
à ton collier. Mais si je le brise,
toi aussi, tu peux
me poursuivre.
Mais il gagnera.
Dans des cas comme ça, est-ce qu'aujourd'hui,
de nos jours,
les femmes
gagnent souvent plus? Malheureusement,
quand il y a des plaintes croisées, les deux plaintes vont tomber.
Arrête!
Elle, ça fait des années qu'elle vit
de la violence physique, psychologique,
tout ça, puis à un moment donné, elle se tente
puis qu'elle aussi,
elle se défend de quelque manière.
Mettons, elle donne un coup de pied dans la face
ou n'importe quoi pour se défendre.
C'est considéré comme...
Selon la loi,
ça va être considéré comme de la violence, en fait,
parce que...
À ce moment-là, en fait, à moins qu'on soit
capable de prouver toute cette
relation-là et tout ça.
Parce qu'il y a aussi le fait que
la violence conjugale, c'est vraiment sinueux
puis ça se fait par en dessous.
Souvent, même j'ai envie de vous dire
comme trois quarts du temps,
les moments
de violence que les
femmes vont vivre lorsqu'elles vont utiliser
nos services, n'importe qui,
mettons, dans la société verrait
cette agression-là et dirait
« Ah, c'est pas si pire. »
Mais quand tu fouilles, quand tu regardes,
il y a vraiment une privation de liberté
ou il y a
une agression, c'est juste que tu t'en rends pas
nécessairement compte.
OK, fait que la fille, elle peut pas se défendre.
C'est ça le point.
En fait, la fille,
donc là, si c'est la femme qui est victime, dans le fond, sa façon de se défendre. C'est ça le point. En fait, la fille... Donc là, si c'est la femme
qui est victime, dans le fond,
sa façon de se défendre, ça va être
au niveau de ses droits. Donc, de faire valoir
ses droits. Et c'est
là, c'est pour cette raison-là que
nous, on existe.
Nous, la maison, la traverse, mais
c'est important de dire que quand même,
chaque
quartier a, mettons, sa maison.
Ça veut dire qu'on n'a pas besoin
nécessairement de partir ou de quitter.
Nous, on est situés dans
l'anneau d'hier, mais c'est sûr qu'il y a des maisons
à Montréal. Il faut appeler
ça, il faudrait, ça serait
l'idéal, d'appeler la maison
qui est prête et de se faire vraiment un
plan, donc de faire un filet de sécurité.
Moi, une des
premières choses que j'ai apprises
en allant travailler là, c'est
on ne dit pas à une femme, va-t'en.
On ne dit pas à une femme de quitter non plus,
on met un filet de sécurité, parce
qu'en fait, de terminer la relation,
ça peut devenir super dangereux.
Je comprends pas.
Là, tu parles, mettons, de comment elle quitte
la maison.
Donc, de la pousser à couper son
de la pousser à quitter son conjoint
mettons
donc on pousse pas à quitter
on le fait comme il faut
puis on regarde aussi
à quel point elle va être en danger
parce que effectivement en fait
l'escalade, la violence conjugale ça c'est jusqu'où ça peut se rendrement, en fait, l'escalade, la violence conjugale,
c'est jusqu'où ça peut se rendre.
Mais le bout-bout de l'escalade,
ça va être le suicide, le féminicide
ou l'infanticide.
Fait que, tu sais, on va utiliser notre pouvoir
pour détruire la victime jusqu'au bout.
Donc, soit en la forçant à se suicider,
soit en la forçant à commettre un geste irréparable.
Donc, elle va toujours s'en souvenir toute sa vie.
Des fois, c'est l'agresseur qui va se suicider
dans un lieu où on va tuer les enfants.
Ça, c'est comme notre escalade.
Nous, ça, on l'a toujours en tête.
On ne veut rien qui arrive aux femmes.
On veut qu'elles soient en sécurité
et que les enfants aussi soient en sécurité.
Donc, c'est pour ça que...
Tu sais, admettons, une femme m'appelle,
il est 20 heures le soir, puis elle me dit,
bon, bien là, moi, il s'en vient,
puis j'ai décidé que je terminais la relation ce soir.
Là, mettons, ce serait une femme
que vous avez en suivi depuis un moment.
Si je l'ai en suivi depuis un moment,
on va avoir un dossier.
C'est sûr qu'on va aller lire le dossier
pour voir, est-ce que
M. a des armes? Est-ce qu'il a déjà
menacé?
Là, je dis M. parce que dans mon milieu de travail,
moi, je travaille avec les femmes.
Est-ce qu, puis là, je dis monsieur parce que dans mon milieu de travail, moi, je travaille avec les femmes. Est-ce qu'il y a déjà le kidnapper les enfants? Est-ce qu'il y a déjà, est-ce que la violence que lui a à coup, je vis beaucoup de violence économique, je vis de la violence sexuelle, puis nouvellement, je vis
de la violence physique.
Il y a comme un... ça upgrade
dans la violence.
Ça fait que ça, c'est un gros
red flag. Ça fait que c'est un gros warning pour nous.
Donc, la sécurité de la femme,
elle est importante.
D'où le fait que
pour venir en maison d'hébergement,
on ne doit pas avoir mis un terme
à la relation. Ce n'est pas une obligation.
On n'est pas obligé
d'avoir porté plainte.
Jamais les intervenantes vont nous forcer
de le faire non plus. Même au contraire,
nous, quand il y a des femmes
qui font des espèces de retour au conjoint
ou qui vont vérifier des choses,
c'est tellement normal.
Va le vérifier
en toute transparence avec nous. Comme ça, au moins,
on peut mettre un filet de sécurité en entour de la femme.
Ne serait-ce que, est-ce que tu as un chien
pour y aller avec toi? Est-ce que tu as
un des voisins qui est au courant que tu peux lui
faire un signe qu'il peut appeler le 911?
Nous? Est-ce que nous, on peut appeler le 911
si dans trois heures, tu ne nous as pas donné de nouvelles?
Des choses comme ça. Est-ce que nous, on peut appeler le 911 si dans trois heures, tu ne nous as pas donné de nouvelles? Des choses comme ça.
Est-ce que, bien, mettons, on part à la base.
Une personne qui vit de la violence conjugale,
c'est quoi les critères pour pouvoir avoir accès
à venir chez vous?
Puis pourquoi?
Qu'est-ce qui ferait qu'elle viendrait chez vous?
Bien, le service d'hébergement, c'est un service d'urgence.
Donc, il faut vivre de la violence conjugale
et être dans une situation
où est-ce qu'on craint.
Une situation où est-ce
qu'on craint pour sa vie, pour celle de ses enfants
ou une situation où est-ce que
écoute, je me suis
ramassée à la rue parce que
bon, c'est mon nom qu'il y avait
sur le loyer, mais là, dans le fond,
j'ai plus d'emploi, on payait plus. Fait que, tu sais, qu'il y avait sur le loyer, mais là, dans le fond, j'ai plus d'emploi,
on payait plus.
Ils ont besoin, en fait,
d'aide et d'accompagnement pour pouvoir se sortir de cette situation-là.
Dépendamment de quel
type de violence
on vit, les conséquences sont
vraiment énormes, puis ils peuvent aller
partout.
Mais par exemple, quelqu'un qui vit beaucoup de violences économiques,
qui se serait fait prendre sa carte de crédit, qui s'est fait, qui a perdu ses logements,
mais en plus, elle a eu des plaintes au tribunal administratif du logement.
Elle, comment elle fait pour se relocaliser?
Si elle a, mettons, juste un enfant, mais si elle en a 4-5 en plus,
comment tu fais pour quitter ton milieu
puis juste t'en aller?
Là, ce n'est pas possible.
Donc, tu vas pouvoir venir en maison d'hébergement
pour vraiment, en fait, travailler sur toi.
Parce que ça, c'est une grosse partie de l'hébergement.
On travaille la violence conjugale.
On en parle, on voit c'est quoi le cycle.
On va travailler l'estime avec les femmes leur affirmation puis tout ça
on va voir par exemple
est-ce que mon conjoint a réellement
changé
on va
en fait j'ai le goût de dire pour vrai on va toucher
à tout tout tout, on va faire autant
de l'accompagnement à la DPJ
parce que la DPJ peut être dans notre vie
aussi à cause qu'on vit que la DPJ peut être dans notre vie aussi, à cause
qu'on vit de la violence conjugale.
On va accompagner la femme
dans toute sa sphère
pour qu'elle puisse reprendre
son pouvoir. En fait,
le seul...
Tu viens en maison d'hébergement
pour mieux... Dans le fond, on prépare
son futur départ, parce que les femmes
ne peuvent pas rester vraiment longtemps avec nous.
Malheureusement, elles ne peuvent pas rester un an.
Non. C'est combien de temps?
Il n'y a pas de temps
prédéfini. Il faut vraiment que tu sois dans tes
démarches. Le problème, c'est que c'est un hébergement
à courte durée. Donc là,
la courte durée,
mettons, un an, ça devient de la
longue durée. Nous, notre subvention,
elle est pour courte durée, non pas longue.
Je comprends.
Il y en a-tu pour des longues durées?
Des gens qui vivent des situations extrêmes, je ne sais pas.
Ça va devenir des maisons de deuxième étape.
OK.
Donc, tu sais, nous, on est en construction
de cette deuxième étape-là
parce que la maison de la Traverse,
en fait, on couvre l'anodière nord au complet.
Donc, on va très,
très loin. Sinon, à part ça,
il y a une maison dans le coin de Repentigny, puis une maison
dans le coin de Terrebonne. Mais ça va être tout
pour ce qui est de l'anodière.
Je ne me souviens plus où je m'en allais avec ça.
L'étape 2, t'as dit?
Oui, c'est ça, la deuxième étape.
Là, ça va être des appartements.
Chaque deuxième étape a son moment.
Mais admettons deux ans, trois ans,
où est-ce que là, la femme peut vraiment reprendre,
toute reprendre sa vie,
reprendre un peu son travail,
s'il y a lieu, la garderie.
Parce que souvent, en fait,
quand les femmes vont venir en maison d'hébergement,
ils vont devoir mettre leur vie
sur pause parce que c'est...
C'est gros,
le travail qu'on va demander,
plus le fait aussi de retrouver...
De retrouver soit son parent
ou soit la femme qu'on est,
de se défaire des conséquences.
Si, par exemple, une des conséquences,
c'est que soudainement, on s'est mis à consommer
ou une autre conséquence, ça peut être
d'être très, très solitaire,
de la grosse perte de confiance envers les autres
ou perte d'estime envers soi.
On va se renfermer sur soi.
Là, on arrive dans un milieu où est-ce qu'on cohabite
avec, pour notre part, 15 autres personnes,
15 autres femmes aussi qui ont vécu de la violence conjugale.
Fait que, tu sais, d'entendre les histoires des autres et tout ça,
c'est vraiment des beaux moments
pour la solidarité, là, honnêtement.
C'est...
Ouais, on travaille fort.
J'ai une de mes collègues qui dit tout le temps
que la maison d'hébergement, c'est un laboratoire.
Fait que c'est un laboratoire,
je pense, autant pour les intervenantes
qui sont là que pour les femmes qui
y sont hébergées. – Laboratoire
dans quel sens? – Laboratoire dans le sens
qu'on essaie tout. Fait que,
tu sais, si j'ai jamais
dit à personne
quand j'avais de la peine ou quand j'étais en colère
ou quoi que ce soit, la première fois que je vais le dire,
ça se peut que je crie, là. Tu sais, ça se peut que je le dise
de façon plus négative,
mais c'est comme
on va juste, hey, tu t'es
affirmée. C'est bon.
On va nourrir ça,
puis après, on s'affirmera comme il faut.
Mais juste,
c'est un endroit où est-ce que les femmes,
pour la première fois, souvent, depuis un petit bout de temps,
elles ont le droit d'être elles-mêmes.
Fait que, tu sais, les femmes
qui arrivent en hébergement,
non, ils savent pas c'est quoi leur repas
préféré, ils savent pas c'est quoi la couleur qu'ils aiment,
ils savent pas les odeurs qu'ils aiment
ni les activités. Par contre,
ils sont capables de nous dire qu'est-ce que leur
conjoint ou leur conjointe violente,
mettons, aimait pas.
Fait que, c'est vraiment...
Elle n'est plus
du tout, du tout centrée sur ses besoins.
Des fois, on a un peu l'impression
d'être dans une espèce de tourbillon dans notre vie
et que tout va mal et qu'on n'arrive pas à rien,
à ne pas reprendre le dessus.
Je pense que dans ces cas-là,
quand c'est de la violence conjugale,
la place, elle est en maison d'hébergement
ou en service externe. Parce qu'on peut faire la même conjugale, la place, elle est en maison d'hébergement ou en service externe.
Parce qu'on peut faire la même chose aussi,
mais sans l'hébergement.
Ça, c'est des femmes qui vont rester quand même
chez elles, puis on va les voir
dans des milieux sécuritaires à l'extérieur
de la maison.
Ah oui, c'est vrai, ça.
J'ai une question
qui est touchée, mais
c'est parce qu' tu sais, on entend souvent
comme, ah, moi, je...
Moi, je suis trop...
Je suis trop smart.
Je me ferais pas embarquer dans une relation
de violence. Je suis au-dessus de ça, moi.
Ça m'arrive pas jamais, voyons donc.
Ça arrive juste aux autres.
Oui, ils s'en vont pas, tu sais.
Juste à s'en aller, voyons donc.
Est-ce qu'il y a réellement
un type de femme,
comme typique, une femme qui...
Est-ce qu'il y a des prérequis pour être dans une violence?
Non, puis honnêtement, ça va ressembler à tout, tout, tout.
On peut avoir des professionnels,
autant infirmières,
mettons, ou quoi que ce soit,
que d'avoir des gens qui sont
un peu plus sur l'aide sociale.
Il n'y a pas de prérequis,
dans le sens que n'importe qui
peut se faire embarquer
dans le cycle de violence.
Puis, quelqu'un qui va bien le faire,
on ne s'en rendra pas compte.
On va s'en rendre compte, oui,
puis on va s'en rendre compte un coup qu'on est dedans.
Mais là, ce qui est un peu difficile,
c'est que pour les femmes, on est socialisé comme femme.
Donc, on est socialisé à prendre soin de l'autre.
Prendre soin de l'autre, s'occuper de l'autre, de la famille.
Fait que si je suis avec quelqu'un en couple,
puis que ça va moins bien
parce que l'autre personne a des nouveaux comportements
que je ne comprends pas,
souvent, la première chose qui va nous venir
étant femme, c'est
comment je vais pouvoir l'aider?
Tellement.
Déjà là, ça, c'est vrai.
Non, mais c'est vrai.
Tellement, je veux tellement l'aider.
Oui, mais c'est vrai.
Tu entends souvent nos amis
il y a une vie, une période difficile
je pensais que tu l'aidais
non, vraiment pas, je l'aide pas
j'en ai entendu plein
des femmes qui disent, il s'est fait battre
lui aussi, il travaille fort
sur lui-même
on essaie tout le temps d'essayer de
justement prendre, il a vécu ça
c'est normal qu'il soit comme ça.
Puis justement, ça aussi, je veux qu'on en parle,
les personnes, justement, qui,
les agresseurs,
on dirait que je veux tout le temps, souvent,
on va comprendre, les agresseurs,
souvent, justement, il y a un agresseur qui a vécu ça,
qui a vécu des agressions,
lui aussi, quand il était jeune, il s'est fait battre par son père,
ou whatever, puis là, il est rendu agresseur.
Bien, c'est cette personne-là
qui peut avoir,
il y a du bon, il y a une bonne
personne, mais
il est devenu agresseur parce que
lui aussi, puis là, c'est ça qu'il a appris.
OK,
je ne défends pas ces personnes-là,
mais il y en a beaucoup, il y en a beaucoup
qui sont comme ça. Qu'est-ce qu'eux,
ils peuvent, il y a-tu des aides pour eux aussi, pour, il y en a beaucoup. Il y en a beaucoup qui sont comme ça. Qu'est-ce qu'eux, ils peuvent... Il y a-tu des aides
pour eux aussi? Il y a-tu
des centres aussi
pour les aider? Parce que je veux bien
enlever les victimes,
mais à un moment donné, il va y en avoir d'autres.
Comment on fait pour avec eux?
En fait, admettons, pour les personnes
qui sont violentes, donc les agresseurs,
moi, de mon côté, dans la Naudière,
ça serait dans des organistes, par exemple, au cœur de l'île. Donc, les agresseurs, moi, de mon côté, dans la Naudière, ça serait dans des organismes,
par exemple, au cœur de l'île.
Donc, ça serait là
qu'on référerait. Par
contre, pour moi,
quelqu'un qui est
violent, ce ne serait
pas un problème de gestion
d'émotions, mais plus un problème de
responsabilisation. Parce
que, tu sais, on va le voir tantôt,
mais dans le cycle, il y a la justification,
puis l'agresseur ne sait jamais de sa faute.
Pour nous, tant et aussi longtemps
qu'il n'y a pas de responsabilisation
ou qu'on ne va pas chercher de l'aide de ce côté-là.
Puis d'éducation aussi, des fois,
c'est aussi le fait qu'il a vu sa mère tout le temps
être justement... la femme est inférieure.
La femme, il faut qu'elle fasse ses affaires. C'est aussi l' qu'il a vu sa mère tout le temps être justement... La femme est inférieure. La femme, il faut qu'elle fasse
ses affaires. Ça fait que c'est aussi l'éducation.
Beaucoup, il y en a plein encore à ce jour
des hommes qui pensent que la femme,
elle nous appartient.
C'est là où est-ce que l'approche féministe,
de notre point de vue aussi,
c'est juste d'atteindre l'égalité.
Que ce soit dans les tâches ménagères,
que ce soit au travail ou quoi que ce soit,
mais c'est juste, on veut être égale.
Donc, dans un couple, il n'y a pas un être humain
qui est au-dessus de l'autre.
Est-ce que tu as déjà vu une histoire
qui a bien fini dans ton centre?
Que comme le gars s'est repenti, s'est responsabilisé,
ils sont revenus ensemble, ilêter d'être violents.
As-tu déjà vu ça?
J'ai déjà entendu.
Tu le crois, tu?
Je le crois parce que je crois
quand je crois les femmes qui me nomment
des trucs. Quelle belle réponse.
Je crois les femmes.
C'est ce qu'elle a dit.
C'est ça. Moi, j'ai aussi
un vécu
qui fait en sorte que je travaille là. C'est ça. Moi, j'ai aussi un vécu qui fait en sorte que je travaille là.
Fait que c'est sûr que moi, ma petite flamme de vie,
c'est les femmes.
Ah, c'est beau.
Parce que je trouve ça beau de les voir s'épanouir.
Je trouve ça tellement merveilleux parce qu'en fait, on a tout pour réussir
est à l'intérieur de nous.
C'est juste que des fois, dépendamment de comment on a été élevé réussir est à l'intérieur de nous. Tu sais, c'est juste que,
des fois, dépendamment de comment on a été élevé
ou quoi que ce soit, on ne nous l'a pas nécessairement montré.
Fait que je trouve que
c'est vraiment le moment où est-ce que
tu te dis, OK, tu sais, là, j'ai vécu
telle, telle situation,
je vis plein de conséquences en lien avec ça,
mais les conséquences, c'est pas moi.
Fait que, tu sais, je peux,
je peux repartir sur d'autres
bases ou des nouvelles choses, puis là,
mettre des limites.
Si les limites sont écoutées
par le conjoint,
par la conjointe, s'il y a vraiment
un changement, une amélioration,
moi, personnellement, je crois aussi
qu'on peut changer. Je crois
à la rédemption et tout ça.
Mais de là à le généraliser,
je ne pourrais pas, malheureusement.
C'est rare.
Puis est-ce que...
Les quelques situations
qui me viennent dans la tête,
il y a des enfants aussi
qui sont là.
Est-ce que je me responsabilise aussi
parce que...
Je ne sais pas, mais...
J'ai quelqu'un...
Parce qu'aussi, il peut y avoir un...
Comment je peux raconter?
Il y a quelqu'un de très proche de moi
qui a eu une psychose
et qui s'est mis à s'imaginer
que son conjoint était violent
et qu'ils étaient ensemble.
Le temps qu'elles se rétablissent,
c'est dans le sens que vous pouvez aussi accueillir des femmes
qui ont comme
des...
– Multiples problématiques.
– Multiples problématiques.
– La seule chose, c'est que nous,
la problématique de la violence conjugale
doit être la première
problématique qu'on va travailler.
Si jamais on se rend compte
que le problème de
toxicomanie prend toute la place,
je prends celui-là parce que
c'est le plus facile à avoir comme exemple.
Problème de santé mentale
et tout ça, nous ce qu'on va faire, c'est qu'on va
référer ailleurs.
À la limite, après son processus,
peut-être qu'elle pourra revenir à la maison
pour travailler autre chose.
Je comprends.
Puis on doit quand même...
On héberge des enfants aussi.
Ça fait que ça aussi, c'est un...
Ça fait que les mamans peuvent venir avec.
Oui, oui, oui.
En fait, ce sont les bienvenus.
Puis on est avec l'intervenant de jeunesse à l'externe.
Même si elle en a comme sept, là?
Même si elle en a dix.
Oui.
Wow.
On est avec notre petite jeunesse externe,
mais on en a aussi une
à l'interne dans la maison
donc ça c'est celle qui va faire
plus de suivi
mère-enfant-enfant
les enfants vont avoir
leur jumelle, ils vont avoir leur petit rendez-vous
par semaine
on a les cycles pour les enfants comme on les a
pour les femmes aussi
des fois un peu plus pour les proches
pour les expliquer, comme on les a, tu sais, des fois, un peu plus pour les proches, pour les expliquer.
Fait que nous, n'importe qui...
Puis, en haut de 5 ans, on prend les enfants.
Par contre, un enfant de 12 ans et plus,
tu sais, s'il a besoin de parler de la violence,
qu'il voit à la maison quelque chose,
eux aussi ont le droit d'appeler, là.
Tu sais, nous, on offre plein de services.
La ligne d'écoute 24 heures, ça en fait partie aussi.
C'est quel âge pour qu'ils peuvent venir, les enfants?
En fait, n'importe quel âge,
ils peuvent venir. Mais si une maman
appelle pour avoir le service externe
à l'ORI, il va falloir que l'enfant
ait 5 ans et plus.
Ou sinon, on va s'asseoir
avec la maman pour voir à quel point...
Pas à quel point, mais
est-ce qu'on est capable de travailler
les conséquences chez un enfant
de 2-3 ans, si, mettons,
lui veut juste jouer ou quoi que ce soit?
Où est notre rôle là-dedans?
Ça aussi, c'est quand même important.
Comment...
Là, je suis dans une relation
que j'ai l'impression que j'ai eu de la violence.
Je vous appelle. C'est quoi le processus?
Comment que... Est-ce qu'il faut que je paie quelque chose?
Est-ce que je laisse tout derrière
et je pars avec une valise?
Comment ça marche?
On part avec un sac.
Donc, un sac de grandeur,
d'un sac de poubelle ou de recyclage à peu près.
On a le droit à ça.
Donc, deux pour nous, un pour les enfants.
Le restant va peut-être
aller en entrepôt.
Là, dépendamment de la situation financière,
dépendamment probablement de la maison d'hébergement
aussi, mais est-ce qu'on peut aider
pour payer le premier mois d'entrepôt?
J'ai quand même envie
de vous dire que c'est rare que les femmes
vont partir avec des choses.
C'est rare qu'on va les laisser
emmener.
Là,
qu'est-ce que tu veux comme service?
Parce que dans le fond, la première fois
que tu appelles, probablement qu'on va juste
jaser.
Juste discuter. Nous, on va te demander
qu'est-ce qui fait en sorte que tu appelles
ici, aujourd'hui.
C'est sûr que c'est parce que tu te poses des questions,
blablabla.
On va faire le tour avec toi,
voir est-ce que c'est...
On va expliquer le cycle des fois au téléphone.
Sinon, on peut référer...
On va référer à notre site web.
Je ne sais pas si vous connaissez
le site web d'SOS Violence conjugale.
Mais il y a vraiment des parties interactives
où est-ce qu'on peut faire des tests,
des choses comme ça.
Puis c'est clair.
C'est clair, net et précis.
Fait que des fois, on va référer
ou moi, je sais que ce que je faisais, c'est que des fois,
je faisais le test avec eux au travers
le téléphone.
On va lui demander
qu'est-ce qu'elle a besoin.
Puis là, si c'est un hébergement,
en fait, il y a une espèce de grille à remplir.
Donc là, il faut parler de la violence conjugale directement.
Puis malheureusement, si nous, on a des doutes ou quoi que ce soit, nous, on va pousser parce qu'il faut absolument qu'il y ait de la violence conjugale pour venir en hébergement.
Puis ce qui arrive, c'est que s'il n'y en a pas, puis qu'on s'en rend compte, mettons, une ou deux semaines plus tard, mais ça va être une fin de séjour.
Puis tu sais, on ne veut pas faire vivre des échecs non plus. C'est pour ça qu'on va
poser des questions. C'est pour ça qu'on veut vraiment
s'assurer d'être le bon organisme.
Sinon, on va référer ailleurs.
Si c'est pour femmes en difficulté
ou quelque chose comme ça.
Puis là, commence
l'espèce de processus
premièrement d'attente parce que
les maisons d'hébergement sont toujours pleines.
Nous, on a services internes, externes, femmes, jeunesse, tout a une liste d'attente parce que les maisons d'hébergement sont toujours pleines. Donc, nous, on a services internes, externes,
femmes, jeunesse, tout a une liste
d'attente.
Mettons, aujourd'hui, tu appelles
parce qu'il t'a battu
et que tu es tannée et que c'est aujourd'hui que tu veux
sacrer ton camp.
Si tu es en danger immédiat,
tu vas avoir un 24 à 48 heures.
Tu vas pouvoir venir en maison en urgence.
Puis là, ce qu'on va essayer de faire, c'est de
trouver une place ailleurs, dans une autre
maison d'hébergement. C'est juste que
admettons
que ta vie...
Admettons que ta vie est à Berthier, qui est
pas trop loin de Joliette. Fait que là, tu te dis,
Berthier, Joliette, je vais être correcte
pour faire mes choses. Mais là, finalement,
la maison qui a de la place,
c'est passer l'aval.
Qu'est-ce qu'on fait?
Est-ce que je m'en vais passer l'aval?
Parce que là, je ne pourrais pas travailler, mes enfants.
Tu sais, je prends l'exemple de quelqu'un qui a des enfants,
mais même si on n'a pas d'enfants,
tu as quand même ce stress-là de...
Tu sais, à la limite, je vais à l'école dans ce coin-là.
Moi, je connais mon épicerie, je connais toutes mes petites choses.
Là, en plus que je suis dans l'anxiété,
je dois quitter une relation qui
est violente, donc je ne sais pas comment ça va
se terminer. Puis en plus, il faut que j'aille à l'autre bout.
Des fois, on va
prendre la décision de, OK, bien, je vais
rester chez moi, je vais mettre mon
nom sur la liste d'attente, puis
quand vous allez avoir de la place, vous m'appellerez.
Fait que là, admettons, deux semaines plus
tard, je t'appelle. Est-ce que t'es encore
dans ce mood-là de vouloir quitter
ou non?
Parce qu'on t'oblige pas à venir, c'est volontaire.
Là, tout est beau,
t'es encore dans le mood de t'en venir.
Ben là, tu t'en viens en maison d'hébergement
et tu passes notre fameux
protocole PUNAIS
parce qu'on est un organisme communautaire.
Donc, tu sais, c'est sûr que niveau sous,
on ne roule pas sur l'or.
Donc nous, on ne peut pas vraiment se permettre
que quelqu'un amène des punaises de lit dans la maison.
Donc là, ce que tu amènes dans tes sacs,
tout va passer à la sécheuse.
Puis nous, on va te passer un beau petit pyjama,
cute, ou une petite jaquette, quelque chose du genre.
On fait visiter la maison
pendant que tout est à la sécheuse.
Puis, en fait, tu vas te reposer.
Puis, tu sais, le lendemain,
bien, il va y avoir, mettons,
la fiche d'admission à faire.
Il va y avoir... On a beaucoup d'outils.
Tu sais, le GARP, le guide d'accompagnement
dans la reprise de pouvoir à remplir.
Tu te fais attitrer une jumelle,
donc une intervenante
qui va être avec toi pour
voir, mettons, ton cheminement,
mais toutes les intervenantes sont là pour discuter aussi.
Nous-mêmes, l'intervenante de nuit,
elle est disponible sur son 10 heures de travail,
fait que dès qu'il y a quelque chose,
tu cognes puis tu y vas.
Puis là, bien, commence ton processus.
Donc, dépendamment de, tu sais, avec qui il y a en maison,
t'as quand même, on a une rencontre cuisine le mardi.
Donc, ça, c'est une espèce de rencontre
où est-ce qu'on va discuter de qu'est-ce qui se passe dans la maison.
On va faire des ateliers, des choses comme ça après.
Le jeudi, les femmes ont leur rencontre sur la violence conjugale.
Donc, dans ce temps-là, nous, on a la chance d'avoir des merveilleuses gardiennes
qui viennent pour que les mamans puissent participer
on va voir différentes thématiques
violence ou chicane
ou l'estime de soi
la socialisation
beaucoup aussi, la victimisation
beaucoup aussi, parce que ça c'est quelque chose que
on est victime
mais souvent la société nous victimise aussi
par exemple
ouais mais qu'est-ce que tu lui as dit pour manger une claque ou qu'est-ce que tu lui as dit pour qu'il te traite victimes, mais souvent la société nous victimise aussi. Par exemple,
« Qu'est-ce que tu lui as dit pour manger une claque? » ou « Qu'est-ce que tu lui as
dit pour qu'il te traite de non? »
Des phrases comme ça, ça va te victimiser
de penser qu'effectivement, c'est de ta faute.
Tu fais
tout ton processus, puis tranquillement,
là-dedans, tu vas te trouver un appartement,
tu vas te
relocaliser, tu vas
placer tous les enfants, tu vas placer tous les enfants,
tu vas placer en fait tous tes pions pour repartir la tête haute
puis dans ton nouvel appartement avec tous tes nouveaux outils.
Puis là, tu vas avoir comme cinq rencontres post-hébergement avec ta jumelle.
Puis si besoin est, le suivi se continue au service externe.
Peux-tu nous parler des violences qui font que tu fais,
OK, là, où il vient,
tu as, Mâton?
Dans le fond, c'est ça.
Tu es nommée tantôt, mais ça peut ressembler à quoi,
Mâton, ces violences-là?
La physique, je pense que c'est une
qu'on dirait qui est peut-être
plus connue, mais
mettons, avez-vous des
exemples, vous, implicites de violences
physiques?
Tu sais, parce que souvent on dit physique,
mais psychologique, c'est comme, ça fait autant
de dommages que...
Ils font tout de dommages.
Puis, même j'ai envie de vous dire,
avant,
c'était probablement plus de
violences physiques qu'on recevait.
Aujourd'hui, c'est probablement moins ça violences physiques qu'on recevait. Aujourd'hui, c'est probablement moins ça.
Ça fait que c'est plus rare.
Mais les violences physiques vont plus loin qu'à ce qu'on pense.
Ça peut vraiment être un petit coup de pied en dessous de la table assez fort, là, non?
Oui, puis ça peut être un regard aussi.
Ça, c'est considéré comme de la violence physique?
C'est parce que si mon intention derrière ce regard-là,
c'est quand tu vas arriver à la maison,
tu sais ce qui va se passer, oui.
D'être brusque.
De juste se passer à côté de toi dans la cuisine
et de tout le temps te donner un gros coup d'épaule.
Mais tout le temps, j'ai pas fait exprès.
De faire comme si t'étais pas là.
De lancer des choses à côté de toi, près de toi
ça va être physique aussi
de, tu sais, mettons de lancer
une tasse puis que la tasse te revole
dessus, un petit bout, un petit coin
ce qui va arriver c'est que des fois on va comme
tu sais, tous les types de violences vont être
utilisés, fait qu'admettons
je te pousse
en bas des escaliers, tu as un bleu,
puis le lendemain, je suis comme,
comment ça tu as un bleu dans la face?
Qu'est-ce que tu t'es faite, voyons?
C'est parce que hier, tu m'as poussée
puis, es-tu folle?
Je n'ai jamais fait ça.
On embarque un peu
dans le psychologique, mais en fond,
c'est des distorsions cognitives.
C'est quoi, distorsions cognitives?
C'est de jouer
avec ta tête.
Mais eux, est-ce que c'est...
Est-ce que ça leur arrive souvent, des cas,
que c'est vraiment eux autres
qui ont un problème, que genre...
Je sais pas, moi, qu'ils oublient qu'ils font des affaires.
Je sais pas.
Qui sont genre amnésiques.
Ben non, mais...
Ils sont endormis.
Peut-être pas physiques. Physiques, non.
Je suis épousée, mais mettons psychologiques.
Ça arrive souvent, les gars qui sont
comme, ben voyons donc, je te fais pas ça.
Ou comme... Comment qu'on fait
pour faire la différence
entre quelqu'un qui est...
Parce qu'il y en a, mettons, des ratoureux.
Est-ce que ça arrive, mettons, tout le temps, souvent?
Tu sais, au début,
mettons, on s'est rencontrés, puis on se bataillait
un petit peu ensemble.
Puis là, des fois, tu m'accrochais, mais pas tout le temps.
Là, ça fait, je ne sais pas, six mois
qu'on est ensemble. Mais là, ça fait quatre mois,
quatre toutes les fois,
tu me fais mal. Tu me fais mal à la même place
que je te dis
de ne pas toucher, puis c'est là que tu vas toucher. C' fais mal à la même place que je te dis de ne pas toucher. C'est là que tu vas toucher.
C'est un peu la même chose que...
Moi, personnellement,
si tu me traites de pas intelligente
ou quelque chose, ça vient vraiment
me chercher. Tu me fais mal à mon intérieur.
Donc,
tu vas savoir
quoi me dire pour venir
me blesser. Fait que si tu utilises
tout le temps ça,
c'est parce qu'à un moment donné, tu viens
vraiment le... Tu fais exprès
puis la violence,
en fait, souvent,
c'est une phrase qui est très difficile à
recevoir, je pense, mais malheureusement,
c'est un choix. Fait que la
personne violente,
elle fait le choix d'utiliser ce geste-là
pour avoir le pouvoir.
Parce que
si on revient
à la physique, en fait, pour nous,
de
scraper tes choses à toi,
de cuisiner et de te parler
avec un couteau comme ça,
tout ça,
ça fait partie de la violence physique.
Il faut que ça revienne aussi.
Ce n'est pas un
one-shot deal et ça y est, je suis quelqu'un de violent.
Il faut vraiment qu'il y ait un...
Des répétitions.
C'est quoi les sortes
que tu as reçues
les plus
discrètes,
que tu dis, on dirait que...
C'est infusieux.
Oui, mais je te donne un exemple.
Justement, les femmes qui se font rabaisser constamment,
ça commence un peu, une insulte à une autre,
puis à un moment donné, c'est ça, tu finis par le croire toi aussi.
Ces personnes-là, ils ne peuvent plus rien faire par eux-mêmes.
En fait, on devient déshumanisé.
On devient comme une espèce d'objet.
Ça, tu parles-tu souvent?
C'est-tu plus ça que tu le sois?
Oui.
En fait, j'ai le goût de dire
quasiment à 100 %.
Puis là, je la regarde juste pour être sûre
parce que
c'est... En parce que c'est...
En fait, c'est des femmes qui viennent en maison qui sont complètement détruites,
qui ne savent plus pourquoi elles resteraient debout, pourquoi je suis là, à quoi je sers.
On leur a tellement rentré dans la tête qu'ils ne servaient rien, puis qu'il était pire que pire.
Puis,
moi, j'ai des exemples, j'ai des...
C'est parce qu'en fait,
ce qui va arriver, c'est que la violence que tu vas vivre va
te faire vivre des conséquences.
Puis là, c'est les conséquences
qui, dans ta société, mettons,
fonctionnent plus ou moins bien.
Je vais prendre un exemple.
Quelqu'un qui vit de la violence la nuit.
Que ça soit...
Non.
De la violence physique la nuit.
On t'empêche de respirer.
De n'importe quelle façon.
Soit,
je t'ai donné un coup de poing,
t'es dans du sang, tu peux pas respirer.
On te met la main sur la bouche, fait que tu peux pas.
Mais est-ce que vous imaginez
ne pas respirer
puis vous réveiller, mettons, pendant
la nuit? Qu'est-ce qui va arriver
toutes les prochaines nuits après?
Je dormirai pas, là.
C'est impossible. Impossible.
Donc, qu'est-ce que je vais faire
pour fonctionner? Parce qu'il faut que je fonctionne
même si je dors pas. Fait que là, c'est-ce que je vais faire pour fonctionner? Parce qu'il faut que je fonctionne même si je ne dors pas.
Ça fait que là, c'est tout ce qui va entrer en jeu,
qui va faire en sorte.
Puis ça, on va s'entendre,
ça va être un choc post-traumatique,
quelque chose comme ça.
D'aller chercher de l'aide aussi de ce côté-là,
premièrement, ça prend des sous ou ça prend du temps.
Parce que c'est soit tu vas au privé puis tu payes
ou tu es sur la liste d'attente
puis c'est long.
Fait que, tu sais, nous, on est vraiment
là pour, justement, nous, on
ne travaillera pas les traumatismes, mais on va essayer
de les adoucir,
on va essayer de les...
pas de les minimiser parce qu'ils sont
quand même super importants, là.
Mais on va essayer de voir avec elles
où est-ce qu'elles peut avoir du pouvoir là-dessus.
Si tu peux pas du tout dormir,
est-ce que le jour, t'es capable de dormir?
Est-ce que t'es capable de le faire,
admettons, 30 minutes?
Puis,
ça, pour moi, ça me fait beaucoup penser au contrôle
coercitif. C'est tout ce qui
est tellement insidieux
qu'on va pas s'en rendre compte.
Mais le contrôle coercitif, c'est la violence conjugale.
Ce n'est pas un type en tant que tel.
Puis nous, en maison, on a toutes des clés.
On a notre trousseau de clés pour se promener.
Puis je me souviens, on avait une belle discussion.
Je vais peut-être le pluguer en même temps.
Dans le fond, la maison, la traverse,
on a tourné un documentaire avec Romane
Chartrand. Donc,
le documentaire est sur l'ONF.
Ça s'appelle Après-coup.
Ça a vraiment été tourné dans notre
maison d'hébergement et tout ça. Puis, il y a une femme
là-dedans qui va en parler du bruit
des clés parce qu'elle, en fait,
quand son conjoint
arrivait de travailler, lorsqu'il
déposait les clés, juste le bruit,
elle, ça voulait dire « Quelle soirée
je vais passer. »
Donc, pendant
X nombre de temps, à toutes les fois
qu'on est passé à côté d'elle,
c'est l'anxiété
qui monte. Pourquoi? Parce que nous,
on marche, puis tu entends « ting, ting, ting »
t'entends nos clés.
Fait que, tu sais, là, c'est
on va le déconstruire tranquillement parce que
tu veux aussi qu'elle puisse déposer
ses clés aussi fort que ça y tombe,
puis que ça n'ait pas d'impact
sur elle, mais... Fait que,
tu dis ça à Pierre-Jean-Jacques
qui se promène dans la rue, là, moi, le bruit des clés,
souvent, les gens, ils vont être comme « Ah, mon
Dieu! » Non.
En fait,
c'est pas de la folie, c'est pas de l'hystérie,
c'est de la peur.
Puis,
tantôt aussi, tu l'as dit,
il faut déconstruire plein de choses
comme « Les femmes ont juste à partir. »
C'est une phrase
qu'on entend tout le temps, tout le temps,
tout le temps. Puis même
au début, avec mon chum, je l'entendais,
cette phrase-là, mais en fait,
la femme ne peut pas partir.
Sinon, elle partirait.
Donc, il y a plein de raisons
qui font qu'elle reste là.
Puis les raisons sont toutes aussi valides
les unes que les autres.
C'est soit pour son chien, soit pour sa famille.
Souvent, les femmes,
elles vont me nommer, qui essayent d'être des
paratonnerres pour leurs enfants,
que la violence ne se rende pas jusqu'à eux et tout ça.
Ça va
se rendre quand même.
La femme,
elle les sait.
Fait que,
tu sais, tout est très
insidieux.
Puis en même temps, pourquoi on voit moins de violence physique?
Parce que la violence physique, ici, elle est punissable.
Fait qu'on va faire attention à ce qu'on fait.
La violence psychologique, ici, elle n'est pas punissable.
Ah oui?
Donc là, si on veut qu'elle soit punissable, selon la loi,
bien là, il faut l'emmener en espèce de contrôle coercitif.
Fait qu'il faut montrer que montrer que la personne a un gros contrôle.
Il faut quasiment que tu ailles comme des preuves,
que tu trouves une façon de le filmer à son insu,
à l'enregistreuse.
On ne peut pas enregistrer quelqu'un à son insu.
Parce que ça ne sera pas...
Excuse-moi, t'es cute.
Mettons, t'es en train de t'envoyer chier,
t'as pas le droit d'enregistrer ce qu'il est en train de te dire
Dans le fond ce que tu vas faire
C'est qu'à la limite tu vas
De base on conseillera peut-être pas les paroles
Pourquoi ne pas écrire
Ce qui se dit s'efface
Ce qui s'écrit reste
Si c'est écrit t'as l'épreuve là
Ok
Dans le sens que lui, il te texte.
Oui.
OK.
Tu sais, pour ça, il faut que tu ailles porter plainte, mettons.
Tu sais, pour avoir un 810, un interdit de contact ou quelque chose.
Mais est-ce que tu veux vraiment porter plainte?
Parce que c'est tout un processus, là.
Oui, oui.
Puis déjà là, si tu es atterré...
Tu n'as pas le goût de t'embarquer là-dedans.
Tu sais, moi, je prends tout le temps mon exemple de violence économique.
Parce que, dans le fond, il y a
des programmes de suppléments
de loyer, OK, que les
femmes, que les personnes sans domicile
ou que les femmes victimes de violence
conjugale peuvent aller chercher.
Dépendamment d'où est-ce que tu habites et tout, c'est quand même
bien compliqué, là.
Mais pour avoir le droit à ça,
il ne faut pas que tu aies de plainte
au tribunal administratif du logement. Donc là, si tu reçois, je dis n'importe quoi, mettons 1200 par mois, puis que le loyer le moins cher à Joliette, mettons, c'est un 3,5 à 1400, tu fais quoi? Puis là, pour te trouver un logement, ça te prend un bon crédit parce qu'ils font des enquêtes
de crédit. Mais qu'est-ce qui arrive si l'autre
personne a scrappé ton crédit complètement?
Puis là, admettons, bon,
prochaine étape, c'est quoi? Un endosseur?
J'ai pas d'endosseur. Ma famille
me parle plus depuis six ans
parce que je suis déménagée dix fois
puis je suis rendue comme à l'autre
bout, tu sais. Mettons, je dis ça comme ça,
mais j'habitais en Abitibi.
Il t'a empêché de leur parler
puis il t'a éloigné de ta famille aussi.
C'est bien compliqué, ça y est.
On ne rend pas.
Plus, elle n'a pas d'estime.
Elle ne se sent pas bien dans son rôle de femme.
Elle ne se sent pas bien dans son rôle de mère.
Elle ne se sent pas humaine,
elle se sent même pas...
Elle sent même plus ses émotions
parce que ça aussi, tout ça s'est mis de côté.
Pour survivre, tu mets tout de côté.
Fait que par où est-ce
que tu commences?
Puis, psychologique,
je me suis apporté une espèce de feuille
parce que
des fois, on pense que c'est juste
se faire traiter de conne,
se faire traiter de non,
mais ça va aller
beaucoup
aussi dans le sarcasme.
Mettons, à toutes les fois que toi,
tu veux parler, te faire croire que ce que tu dis,
c'est vraiment de la merde, c'est vraiment
pas important, de tout le temps
rire de toi,
de...
Contrôler tes allées
et venues aussi va faire partie. Parce que là,
on peut le rentrer dans la technologie, mais tu sais, ça va faire partie
de psychologique parce que
admettons que t'es supposé d'arriver
de travailler à 5h10,
puis là, aujourd'hui, il y a eu un accident,
puis là, t'arrives à la maison, il est comme 5h16.
Toi, tu le sais que t'as 6 minutes de retard, là. Fait que, tu sais, c'hui, il y a eu un accident. Puis là, tu arrives à la maison, il est comme 5h16. Toi, tu le sais que tu as 6 minutes de retard.
Fait que c'est de la violence psychologique
parce que tu vas devenir...
En fait, tu vas devenir complètement dans l'anxiété
puis il n'y a plus rien qui va aller
parce que tu le sais de toute façon que,
même si ce n'est pas une loi qui est écrite,
tu sais qu'il va y avoir une conséquence
quand tu vas arriver à la maison.
Puis c'est ça, la violence conjugale.
C'est que tout ce que tu fais a une conséquence.
Si je mets ma limite,
ça a une conséquence.
Si je nomme mon émotion, ça a une conséquence.
Je finis par tout écraser
pour survivre.
Technologie,
aussi, j'ai quand même eu des belles
discussions avec mon équipe
parce que tu sais semblerait-il que
il y a 20 ans mettons la cyber violence
c'était pas tant
c'était pas tant utilisé fait que moi je me questionnais
beaucoup à savoir qu'est-ce que ça a changé
pour les maisons d'hébergement et tout
puis là ce qu'on me nommait c'est que en fait
la cyber violence ça permet aux conjoints
et conjoints de violente de rentrer dans les maisons d'hébergement.
Parce que les femmes viennent avec leur cellulaire.
Donc, tu sais, nous, une des premières choses qu'on va faire avec la femme, c'est d'enlever sa géolocalisation de son cellulaire, de toutes les applications qui vont avec.
Mais là, le conjoint peut avoir mis quelque chose dans le cellulaire. Fait que tu peux la suivre aussi.
D'utiliser Messenger pour l'appeler, pour savoir où est-ce qu'elle est,
qu'est-ce que tu fais.
Défaire aussi les...
Défaire ces espèces d'interventions dans le sens que
tu le sais qu'à 7 heures, le jeudi, elle a une rencontre.
Bien, le jeudi à 7 heures, tu t'arranges pour qu'elle manque toujours la rencontre.
Comme ça, si madame ne fait pas son cheminement, elle a une rencontre, bien le jeudi à 7 heures, tu t'arranges pour qu'elle manque toujours la rencontre. Comme ça, bien si madame ne fait pas son
cheminement, elle ne pourra pas continuer.
Fait que dès que les femmes
vont mettre des choses en place, des choses
en pratique, donc mettons des limites,
eux souvent vont venir
défaire ces limites-là.
Économique,
j'en ai quand même beaucoup parlé. Économique, là,
il y a vraiment un...
Tu sais, c'est tout ce qui a rapport à l'argent,
mais c'est tout ce qui peut aussi
gâcher la vie.
De faire en sorte que tu deviens
quelqu'un
dans ta société qui ne peut rien
avoir acquis.
Il y a des femmes aussi qui avaient
leur maison, puis tout ça, puis qui ont perdu
leur maison, qui ont perdu
leur... qui ont perdu 3, 4, 10 em puis qui ont perdu leur maison, qui ont perdu leur...
qui ont perdu 3, 4, 10 emplois.
Fait que finalement, bien,
ils prennent l'habitude de ne pas aller travailler
parce que de toute façon, je vais perdre mon emploi.
Fait que, tu sais, c'est comme si à chaque fois
que tu t'ouvrais une porte,
il va venir la refermer.
Il y a la verbale aussi.
Fait que ça, c'est d'élever la voix la violence verbale elle s'entend
elle s'entend ou elle ne s'entend pas
dans le sens que des silences aussi
ça va être la violence
si j'ai besoin d'une réponse pour pouvoir avancer
dans ma vie, pour pouvoir avancer dans ma journée
ça va
rentrer dans la verbale
je fais un petit pont économique aussi de ne pas savoir ce qui rentre dans le verbal. Je fais un petit pont économique aussi,
de ne pas savoir ce qui rentre dans le compte de banque.
De ne pas avoir de compte de banque.
De ne pas avoir de carte.
C'est toi qui restes à la maison,
puis tu as un rendez-vous super important.
Tu sors de la maison pour prendre l'auto,
il n'y a plus de gaz dans l'auto, puis tu n'as pas une scène.
Tu fais comment pour te rendre au rendez-vous? Tu n'y vas pas'auto, il n'y a plus de gaz dans l'auto, puis tu n'as pas une scène. Tu fais comment pour te rendre au rendez-vous?
Tu n'y vas pas.
Donc, tu n'y vas pas.
Mettons que c'était un rendez-vous à DPJ,
puis que c'était vraiment important,
ça te met dans le marbre.
C'est ça pour se rendre au travail,
comme tu disais, perdre éventuellement son travail.
Est-ce qu'il y a des femmes
qui subissent de la violence conjugale,
puis que vous pouvez aider,
mais c'est vraiment périodique.
C'est comme une fois par année
que ça se gâte.
Puis qu'elle devient...
Je ne sais pas, ou une fois
de temps en temps, c'est vraiment assez rare,
mais des fois, quand il est vraiment en colère, ça peut arriver
une fois par deux ans, mais là, il frappe.
Non, jamais entendu.
Non? C'est souvent des gens qui vont... Ou, tu sais, mettons, ça peut arriver une fois par deux ans, mais là, ils frappent. Non, jamais entendu. Non? C'est souvent des gens qui vont...
Ou, tu sais, mettons, ça va arriver d'un coup,
ils vont nous appeler,
ils vont prendre des informations et tout ça,
puis après ça, tu sais, bon...
Puis avez-vous un pourcentage des femmes
qui ont subi ou qui subissent des violences conjugales
qu'ils disent versus qu'ils ne disent pas,
ou comme... Bien, pas qu'ils ne disent pas
parce qu'ils ne le diraient pas,
mais qui vivent là-dedans, tu sais, pas parce qu'ils ne le diraient pas.
Mais qui vivent là-dedans.
Il y en a plein.
C'est pour ça qu'on dirait que la materne... Il y en a immensément.
Est-ce que
toi, tu es prête à te dire
« Ok, je vis de la violence conjugale. »
Si tu réponds à un questionnaire
et que vous, avec le questionnaire,
vous faites comme « Ok, oui. »
En fait, ils ne le nommeront
pas nécessairement. Des fois, ça va prendre
plus de temps. Puis, j'ai le goût de dire
souvent, le groupe, souvent,
les autres femmes, elles vont beaucoup aider à ça.
Parce que les autres femmes, elles vont
normaliser. Puis, tu sais, nous aussi,
on va le faire, mais des fois...
Puis, nous, on est dans une approche comme vraiment égalitaire.
Le fait que ce soit des intervenantes ou les femmes,
tout le monde est égal.
Mais c'est les autres femmes qui vont aller leur dire comme,
« Hey, c'est normal. C'est normal.
Moi, là, j'ai vécu pire que ça, puis je suis retournée,
puis je ne suis pas conne pour autant, puis je n'ai pas... »
Puis ça, c'est vraiment important.
On n'est pas stupide parce qu'on retourne
dans ce type de relation-là.
On va vérifier quelque chose.
Puis de base, la relation, elle est amoureuse.
Donc, je suis tombée amoureuse de la personne.
Puis, tu sais, c'est dans le cycle aussi.
On est pris dans le cycle.
Ça fait en sorte qu'on va y retourner.
Je me souviens d'avoir regardé l'épisode
où vous avez reçu quelqu'un qui est venu leur raconter son histoire.
Puis c'est ce qu'elle disait.
Tu sais, j'étais prise dans quelque chose,
je ne me souviens plus de comment ça s'appelait,
mais ce quelque chose-là, c'est le cycle de violence.
Fait qu'un coup que lui est installé,
la façon que c'est fait, c'est qu'il peut,
tu sais, bon, c'est le moment de tension,
fait que l'espèce de moment de marcher sur des oeufs,
où est-ce que là, la victime va vivre beaucoup,
beaucoup d'anxiété.
Après ça, il y a l'agression qui va arriver, dans victime va vivre beaucoup, beaucoup d'anxiété. Après ça,
il y a l'agression qui va arriver,
dans les types d'agression qu'on a nommés tantôt.
Ensuite, c'est la justification.
Fait que là, comment l'agresseur justifie son geste,
tu sais jamais de sa faute, ça va être la faute de l'autre.
Après, hop, t'as la lune
de miel. Donc, l'agresseur
redevient la personne qu'on a connue,
la personne qu'on a aimée. Fait que l'espoir,
elle est là.
Ça arrive une fois de temps
en temps. Fait que, tu sais,
puis là, ça repart. – Puis tu dis tout le temps que ça va
être la dernière fois, puis qu'il a changé, vu que
là, il dit ça. Puis qu'il va
s'améliorer, qu'il va faire de la gestion de la beauté.
– Est-ce que
on peut donner à ces organismes-là,
est-ce qu'il y a des trucs qu'on peut mettre dans la biographie de cette vidéo, dans la description de cette vidéo pour faire des donon, honnêtement, SOS, violence conjugale, donc on appelle
sur un numéro 24 heures sur 24,
il y a toujours quelqu'un.
Puis SOS,
ça peut devenir, mettons,
notre petit dispatcher. Fait que, tu sais, à la limite,
si on ne sait pas où s'en aller, dans quelle maison d'hébergement
ou quoi que ce soit, on appelle SOS
puis on va chercher l'information. Puis eux, ils vont
nous transférer dans la bonne maison.
Là, on prend le numéro de la maison en note. comme ça, on peut toujours rappeler à la même place.
On peut donner dans le sens, on peut donner que ce soit financièrement,
donc que chaque maison a sa place pour les dons.
Nous, ça va beaucoup se faire, mettons plus ponctuels dans le sens des habits ou des choses comme ça, ça va dépendre de la maison d'hébergement.
Nous on va beaucoup utiliser notre Facebook. En fait quand une femme déménage, on demande des choses gratuites sur la page.
Puis ça, ça fonctionne super bien.
Fait que tu sais, des fois c'est plus... On peut donner du temps aussi
dans les maisons d'hébergement quand on est femme.
Si on a envie de donner du temps
puis de faire du bénévolat, on peut des fois
venir raconter, tu sais, notre histoire ou quoi que ce soit.
Mais ça, c'est vraiment indépendant
à la maison.
On pourrait faire des gros...
des gros projets de
financement aussi parce que,
c'est ça, niveau financement, nous, c'est le gouvernement qui nous finance.
Donc, si on peut aller
chercher ailleurs, c'est sûr que c'est toujours bon
parce qu'en fait, tu sais, tout ce qui est
activité pour les femmes,
tu sais, quand c'est l'anniversaire des femmes,
on offre des cadeaux, on fait un
gâteau. Je veux dire, moi, je sais que
tu sais, les femmes, on les a déjà emmenées au sport,
emmenées déjeuner. Tu sais, c'est quand même
des trucs qui sont importants. C'est des trucs qu'on ne fait pas
souvent, mais c'est des trucs qu'on
essaye de faire, d'aller, mettons, au cinéma
ou à la sortie.
Est-ce que tu as...
Non, mais on dirait que j'avais
comme plein d'autres questions, mais...
On pourrait aller sur Patreon, parce que j'ai l'impression que ça fait
un petit bout qu'on m'enregistre.
Non, mais une question vraiment importante aussi,
quelqu'un qui est en,
mettons,
ton meilleur ami
ou ta fille
vit de la violence conjugale,
est-ce qu'il y a
des conseils,
des aides?
Parce que souvent,
j'ai entendu dire
souvent que
ce qui arrive,
c'est que la personne,
si mettons,
c'est ta mère
et qu'elle te dit
voyons, va-t'en,
là, là, là,
puis tout ça,
puis qu'elle n'aime pas
ton chum,
souvent, c'est que ta fille, elle va s'isoler puis là, c'est là que c'est risqué. puis qu'elle te dit, voyons, va-t'en, là, là, là, puis tout ça, puis qu'elle n'aime pas ton chum, souvent, c'est que ta fille,
bien, elle va s'isoler, puis là, c'est là
que c'est risqué. Fait qu'il y a des choses
comme à ne pas faire. C'est quoi,
comment ils peuvent avoir de l'aide, ces personnes-là,
qui vivent avec des personnes qui vivent
la violence?
Ne pas pousser la femme à quitter.
Je ne sais pas si je peux le dire plus lentement,
mais on ne pousse pas.
Si, honnêtement, moi, j'aide ma meilleure amie, j'aide Laurie à sortir de la relation,
puis Laurie, elle ne veut pas ou elle retourne.
Mais si pour moi c'est trop lourd, c'est à moi d'appeler la maison, c'est à moi de ventiler.
Je vais aller ventiler à quelque part d'autre, mais je ne vais pas ventiler à Laurie
parce qu'il faut toujours que la porte reste ouverte. Tout le temps, tout le temps.
Ne serait-ce que parce que
un jour, peut-être,
ça sera le moment.
Ne serait-ce que
parce qu'il faut comprendre à quel point
les femmes qui vivent de la violence conjugale
vivent 75 milliards
d'affaires en même temps, que les conséquences
sont multiples, qu'affaires en même temps que les conséquences sont multiples
et qu'elles sont en survie.
Fait que oui, elles vont retourner,
puis ça, c'est normal.
Puis on ne le dit pas, je pense, assez souvent.
Maintenant, nous, ça va être d'emblée.
Si tu t'en vas pour la fin de semaine,
c'est comme, tu sais,
est-ce que tu t'en vas voir ton ex-conjoint,
ton ex-conjoint de parfaite?
Veux-tu qu'on fasse un petit quelque chose?
Je te souhaite un beau moment.
Ça se peut qu'il y ait des beaux moments,
comme il va y en avoir des moins beaux.
Toi, il faut juste que tu sois là, que tu restes là.
C'est difficile, c'est ça.
Oui, puis tu sais, de pas...
Puis là, c'est mon côté intervenante qui va parler,
mais on n'est pas des sauveurs.
Fait qu'on sauvera pas personne. Non, mais quand c'est mon côté intervenante qui va parler. Mais on n'est pas des sauveurs. Fait qu'on ne sauvera pas personne.
Non, mais quand c'est ta fille, c'est parce que j'ai jamais imaginé...
Ce qui arrive, c'est que quand on est vraiment un sauveur,
puis qu'on veut sauver l'autre sans y avoir demandé,
souvent, c'est qu'on va être dans le triangle de Karpman.
Fait qu'on va positionner l'autre, veut, veut pas, en victime.
Puis ce n'est pas ça qu'on veut. On est une victime
de violences conjugales, c'est bon, c'est correct.
Là, qu'est-ce qu'on fait? On reprend notre pouvoir.
Fait que t'sais, en maison,
moi, ce que j'aime beaucoup dire
aux femmes que je suis, c'est
moi, je vais te mettre en tabarnak.
Je vais aller chercher une colère.
C'est ce qu'on veut. Puis après,
avec cette colère-là, ce qu'on va faire, c'est qu'on va la transformer en outrage.
Fait qu'on va se servir de ta colère
pour se dire, OK, c'est beau, il m'est arrivé ça, ça, ça.
Bien là, je suis en maudit,
fait que je m'en vais prendre des décisions
ou faire autre chose qui vont m'amener ailleurs.
Tu sais, par exemple,
une femme aurait trouvé un nouveau,
un nouvel job de ses rêves
mais ça finit à minuit le soir
puis elle, elle pouvait pas sortir le soir
ou il est arrivé des choses à minuit
fait qu'il faut pas qu'elle s'empêche
d'avoir cette job-là
fait qu'on va aller chercher des trucs
des façons de faire, est-ce que tu peux avoir ton cellulaire
y'a-tu quelqu'un qui peut venir te chercher, y'a-tu un taxi
est-ce que pour
pouvoir juste avoir son espèce de
pouvoir de comme j espèce de pouvoir,
j'ai le pouvoir de mettre un pied devant l'autre
et j'ai le pouvoir de tout faire.
Je vais juste le prendre.
OK.
Merci.
T'es juste là.
C'est ça, juste là.
Pour la personne, c'est ça.
Je l'amuse à savoir comment tu peux aider la personne
même si des fois, c'est proche de toi.
Mais tu peux te dire, si c'est une maman ou, c'est proche de toi. Mais tu peux, tu te dis tantôt, on peut
les... si c'est une maman ou si c'est
une amie, elle peut appeler. Même si
c'est pas elle qui vit, elle peut quand même recevoir
des conseils ou, tu sais,
comment amener des situations.
C'est super important. Puis tu sais, parce que comme on dit,
parfois, la personne violente,
elle va le savoir où est-ce que ta meilleure amie
elle habite ou est-ce que ta mère elle habite.
Fait que tu sais, même si habite même si ma mère est super fine
puis elle veut donc me prendre
chez eux puis qu'elle vienne me chercher puis qu'elle m'apporte
chez eux, en fait ce qui peut arriver c'est que
tout le monde soit en danger
si on le veut pas non plus
parce qu'on ne sait pas la réaction de la personne violente
jusqu'où elle va aller
c'est sûr
je ferais peut-être une mini-mini parenthèse
mais
la différence, mettons,
entre colère, agressivité puis violence,
c'est que la colère, c'est une émotion.
Donc, elle est saine. Tout le monde doit la vivre.
L'agressivité, c'est une pulsion.
Mais la violence, c'est un choix.
C'est une stratégie pour parvenir
à ses fins.
J'ai pris la décision d'utiliser
la violence pour pouvoir avoir ce que
je désirais ou que mes besoins
soient prioritaires.
Fait que
quand on entend dans les nouvelles
que le féminicide
a eu lieu à cause de la santé mentale,
ça ne fait aucun sens.
La violence, c'est pas
de la santé mentale. La violence, c'est un choix.
Quelqu'un qui est en psychose, si on appelle la police,
la psychose va continuer
quand même. Quelqu'un de violent,
quand il va voir la police,
ne sera plus violent,
va être dans un calme
total, va avoir
tout en son pouvoir.
Elle est là, la stratégie
de choisir.
C'est fou.
Merci.
Dernière minute à faire après ça.
On s'en va 15 minutes sur Patreon.
C'est tous les autres, mais un homme
qui vit de la violence, parce qu'on n'en a pas parlé,
mais vite, vite, un homme qui vit de la violence
conjugale, est-ce que lui, il a des
maisons, il a-tu des recours?
Oui, donc j'ai appelé SOS violence conjugale
juste pour être sûre.
À la limite, ce qu'on va faire,
c'est qu'on va référer vers le CLSC
pour une travailleuse sociale
parce qu'effectivement, il y a moins de maisons.
Sinon, il va avoir le service d'aide aux conjoints,
si je ne me trompe pas, c'est dans le coin de Laval.
Mais quand on l'écrit sur Internet, il y a
une ou deux ressources qui vont ressortir.
Sinon, ça va être très référé
vers le CLSC.
– OK, parfait. Puis en as-tu beaucoup?
– Tu as dit, il y en a deux.
– Non, non, mais des gens qui sont victimes
de violences conjugales.
– Ça, en fait, si je ne me trompe pas, c'est 90 %
des femmes.
– Oui, c'est 90 % des femmes. C'est 90 % des femmes.
Dans le 10 %, dans ce que j'ai lu,
est-ce que c'est des couples
hétérosexuels ou homosexuels?
Je n'ai pas vu
qu'il y avait beaucoup de couples hétérosexuels.
C'est ça.
Il y a probablement plein de
raisons. Par contre,
honnêtement, s'il y a un homme
qui m'entend en ce moment et qu'il vit,
il faut appeler dans une maison
d'hébergement et on va référer à la bonne place
parce que l'homme peut autant
être victime. Ça existe autant.
Dans le fond, la violence conjugale,
c'est un rapport de force dans
une relation amoureuse,
de partenaire,
peu importe.
Justement, il y a tellement
moins de femmes peut-être
dans ce rôle-là que
c'est plus facile d'en passer une
puis d'être violente sans te faire pogner
ou je ne sais pas comment.
Ça va être vu différemment, mettons,
dans les couples homosexuels.
Si on veut vraiment
démystifier dans le fond c'est quoi,
on regarde, mettons, le premier, est-ce que c'est de l'agressivité ou c'est vraiment une agression? cas où, je vais aller regarder c'est quoi le gain recherché.
Fait que qu'est-ce que l'autre personne veut?
Est-ce qu'elle veut comme gagner un point de vue ou elle veut juste avoir le dessus?
Puis là, bien, dès qu'on se pose des questions, dès qu'on…
En fait, dès qu'on se pose une mini-question, quoi que ce soit, on appelle.
Nous, on est vraiment là pour ça.
On attend impatiemment que le téléphone sonne, puis on répond avec toute notre belle délicatesse.
Puis sur le site, il y a aussi un vote,
il y a un sondage, un questionnaire pour savoir si,
mettons, si tu as des doutes puis que tu ne veux pas appeler
puis que tu veux quand même faire le sondage
pour savoir si tu...
Il est là sur notre site.
Donc, maisonlatraverse.org
ou sinon sur le site de SOS Violence conjugale.
Un gros merci.
Merci à vous.
C'est-tu correct si on va un petit 15 minutes sur Patreon?
On a des questions du public, je crois.
C'est fou, oui.
Puis pour vrai, ce podcast-là,
j'espère vraiment qu'il va y avoir...
S'il y a une personne qui peut vous appeler,
moi, je vais être vraiment contente.
Pour vrai, tu nous redonneras des nouvelles.
Oui.
Merci pour ton temps.
Merci à toi d'avoir répondu
sur Facebook.
Je suis venue dans une maison d'hébergement
faire du bénévolat. J'ai fait
une démo de produits érotiques.
C'est tellement une bonne idée.
J'expliquais aux femmes comment retrouver
comment se masturber, pourquoi c'est important.
J'ai vraiment aimé ça.
Ça m'a vraiment fait...
Quand je suis sortie et que j'ai mangé une claque,
parce que les femmes là-bas,
c'est pas comme les femmes qui...
Les femmes, elles ne parlaient pas.
Je posais des questions.
Il n'y avait personne qui savait.
Il y a des gens qui n'ont jamais eu de plaisir.
Celle-là, on ne l'a même pas abordée,
mais la violence sexuelle
en contexte de violence conjugale, tu sais, ça existe. Ici, c'est en 1983 que, dans le fond, la loi est sortie qu'un viol conjugal, ça pouvait exister.
Il faudrait faire un épisode au complet sur le viol conjugal. il y a du stock en masse. C'est que c'est dans un contexte
où est-ce que c'est supposé être sécuritaire et tout ça.
Ça a un immense impact sur la sexualité.
C'est pour ça, justement, que je t'ai écrit un message
parce que j'avais ce désir-là
de pouvoir avoir des jouets ou quelque chose
parce que, justement, les femmes,
elles doivent se reconnecter à elles-mêmes.
Bien oui, puis là, je t'ai dit, viens au podcast.
Moi, je vais venir chez vous. Je vais venir faire une démo.
Parfait.
Merci les filles. On se voit sur Patreon.
Bienvenue sur
la plateforme officielle
Patreon Sexe Oral.
Je suis là. En arrière. Je suis là. J'arrive.
Qu'est-ce que tu peux t'attendre sur
notre plateforme Patreon? C'est des shows
en live qu'on n'a jamais montré à personne
que tu vas pouvoir voir.
Vous allez pouvoir poser des questions pour des invités qui s'en viennent.
Vous allez voir un podcast bonus par mois.
Des fois, c'est des shows live.
Des fois, ça va juste être nous ici qui jam.
Après les podcasts qu'on va avoir enregistrés,
on va aller direct sur Patreon
pour filmer des after-shows.
Des annonces à l'avance, des billets,
des accès à des shows live.
Peu importe ce que vous choisissez comme whatever, on vous remercie d'avance et ça fait une
grosse différence pour Sexe oral.
C'est quelque chose qui grandit, c'est notre bébé, on est fiers, on est contents.
Oui.
Puis voilà.
Merci énormément. Sous-titrage Société Radio-Canada