Sexe Oral - Vivre avec le cancer du sein (Avec Claudia Boudreault)
Episode Date: September 28, 2023Les propos exprimés dans ce podcast relèvent d’expériences et d’opinions personnelles dans un but de divertissement et ne substituent pas les conseils d’un.e sexologue ou autre professionnel ...de la santé. Cette semaine sur le podcast, les filles reçoivent Claudia Boudreault. Elle est venue partager son histoire avec le cancer du sein. Ressources: https://www.facebook.com/groups/lespetitesroses/ https://cancer.ca/ ----- Le podcast est présenté par Éros et Compagnie Utiliser le code promo : SexeOral pour 15% de rabais https://www.erosetcompagnie.com/ Les jouets dont les filles parlent: https://www.erosetcompagnie.com/page/podcast Le podcast est présenté par Shop Santé. Pour plus d'informations: https://glnk.io/103kq/so Code promo pour 10% de rabais: SEXEORAL Le podcast est présenté par Oxio. Pour plus d'informations: https://oxio.ca/ Code promo pour essayer Oxio gratuitement pendant un mois: SEXEORAL ---- Pour collaborations: info@studiosf.ca Pour toutes questions: sexeoral@studiosf.ca Pour suivre les filles sur Patreon: https://www.patreon.com/sexeoralpodcast Pour contacter les filles directement, écrivez-nous sur Instagram: https://www.instagram.com/sexeoral.podcast/
Transcript
Discussion (0)
Le podcast d'aujourd'hui est présenté par Eros et compagnie, qui sont toujours là quand on a besoin de se massurber, seul ou en groupe.
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Merci.
Une production du studio SF.
On a reçu aujourd'hui au podcast
Claudia Boudreau
qui est venue nous parler
de ses diagnostics du cancer du sein.
C'est une belle
personne qui a un vécu
vraiment
touchant.
Je vais vous laisser
l'écouter. En fait, c'est un
très bon podcast, une très belle personne
qui a été très gentille
avec nous, très généreuse.
Vraiment, merci d'avoir accepté de venir nous parler de ta vie présente,
parce qu'elle vit présentement là-dedans.
Fait que, bon, podcast.
Puis c'est full un podcast important, by the way.
J'espère que tout le monde va se checker les boules après.
Mincez-vous les seins.
C'est son message principal du podcast qu'elle veut que vous reteniez.
Touchez vos seins régulièrement.
Faites des...
Jusqu'ici, là, dans...
Tu sais, ici, les recettes.
Puis il y a des ressources aussi
qu'elle nous a données dans la description.
Nicole, on va s'en occuper de ça.
Bon podcast.
Merci. Bon podcast.
Le podcast d'aujourd'hui présenté par nos
amoureux de tous les temps qui s'appelle
Shop Santé, que...
Écoute, on ne carbure que
par ça. Lisa en a encore plus que moi.
Moi, j'en utilise beaucoup, mais Liz, là.
Regarde, c'est matin, midi, soir. Je me réveille
le matin, mon shake, protéines,
créatines, greens, avant d'aller au gym,
pré-workout, au gym, BCAA,
je reviens, un autre shake de protéines.
Ah non, non, moi, c'est Shop Santé
à journée longue. Là,
il y en a de nouveaux produits, On ne les a pas avec nous,
fait que je vais vous les lire qui sont sur mon téléphone.
Il y a une nouvelle protéine,
Refresher Believe, mélange d'agrume.
Ça, j'ai hâte d'avoir de ça.
Pose de protéines rafraîchissantes
qui te donnera aussi plus d'énergie
dans tes journées plus occupées.
Bien, ça, hein?
Allô?
Ça, c'est... Une caisse. Ah oui. Ah non ça, hein? Allô? Ça, c'est...
Une caisse.
Ah oui.
Ah non, moi, les pré-workouts, c'est genre...
Honnêtement, des fois, je vais au gym
juste pour pouvoir prendre mon pré-workout.
Je ne suis pas sûre que c'est ça.
Il y a aussi le...
Oups, ça, c'est protéines.
Excusez.
Protéines.
Le prochain pré-workout,
nouveau pré-workout chargé de trois stimulants différents.
Si tu cherches à level up ta game,
ça contient plus de 300 mg de caféine.
Ça, j'ai hâte.
Il y a aussi un nouveau collagène
sans saveur de Yummy Sports que tu peux ajouter
dans tes cafés, dans tes smoothies, dans tes shakes.
Et il y a les Yummy Greens.
C'est des greens à saveur de Yummy Delight.
Un grand classique. Et il y a les bouchées
protéinées de Sana. Nouvelle saveur
de biscuits et crèmes pour les fans
de Oreo.
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Et moi aussi, sauf que là, c'est ça, elle, si tu vois bien, c'est pas mal, elle adore ça.
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Merci Shop Santé.
Merci Shop Santé.
Le podcast d'aujourd'hui est commandité
par Oxio.
O-X-I-O.
Like Jane.
J'ai trop de café encore aujourd'hui.
Oh, j'ai l'eau.
Oxio.
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Puis, Internet est limité, préjuste et durable.
Parce que pour eux, l'Internet, ce n'est pas supposé d'être limité.
En 2023.
L'Internet, c'est rendu.
Tu en as besoin comme tout le monde.
Il est limité.
C'est comme ça que ça marche.
On le déteste tout le temps. Quand tu t'en vas aux toilettes, quand tu c'est rendu. Tu en as besoin comme tout le monde. C'est limité. C'est comme ça que ça marche.
Quand tu t'en vas aux toilettes,
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merci Oxio
voilà
bonjour Claudia allo Bonjour Claudia.
Allô, allô.
Un gros merci d'être ici aujourd'hui.
C'est un sujet qui touche vraiment beaucoup de personnes.
Puis que tu viens de nous parler de ta réalité.
Tu es atteinte du cancer du sein?
Oui, exactement.
Depuis, j'ai eu deux diagnostics dans la dernière année. tu es atteinte du cancer du sein? Oui, exactement.
Depuis, j'ai eu deux diagnostics dans la dernière année.
Puis là, présentement, je suis encore en traitement,
mais on n'est pas encore... Il me reste encore un examen à faire
pour être sûre que ça soit tout parti
puis être sûre qu'il n'y a plus rien de cancéreux.
Une fois que l'examen va être passé,
ça va être la rémission,
mais toujours en traitement,
par contre, parce que tu as des traitements
qui durent plus longtemps
que le temps que tu as le cancer dans toi.
C'est comme un peu la prévention
pour une possible récidive.
Peux-tu nous ramener
au début,
à quand tu t'es rentrée dans ta vie
pour la première fois que tu as appris ça?
Ben oui, puis c'est ça.
Dans le fond, en novembre 2020,
fait qu'on recule vraiment de longtemps,
j'avais le goût de me faire percer les seins.
Ça a vraiment commencé moi-même.
J'étais genre, let's go,
je vais me faire percer les seins avec mes amis. Puis là, j. J'étais genre, let's go, je vais me faire percer les seins avec mes amis.
Puis là, j'étais comme, je vais faire
les deux, ça va être beau. Puis là, finalement,
en allant, j'essayais de
m'imaginer. Je me touchais un peu les seins dans le miroir
avec mes amis. Puis on était genre, je ne sais pas si ça va être beau.
Puis j'ai senti une bosse.
C'est vraiment niaiseux. Une bosse claire.
Oui, mais comme il fallait que je pèse
sur mon sein. C'est pas genre,
il y en a que tu le vois que ça déforme.
Moi, ça déformait pas.
Fait qu'il fallait quand même que je pèse sur mon sein pour le voir.
J'en dis ça, je suis en mode...
Mais dans le sens que si quelqu'un a une bosse dans son sein,
peut la sentir clairement.
Ben oui, pis honnêtement,
genre, c'est un petit peu qui est tel,
mais genre, je pense qu'il faut vraiment
que tu fasses confiance à ton instinct.
Tu sais, par rapport aux bosses, c'est difficile parce que
en fait, dans ton sein,
t'as de la texture
dans ton sein. C'est pas juste
une boule. T'as des genres de boules de chair.
Ben oui, exactement.
Des implants, des cigombes.
Ben oui, je te comprends.
Mais t'as
ton mamelon. Ah pour vrai?
Oui, oui.
Mais t'as ton mamelon aussi oui ok excuse-moi excuse-moi
mais
t'as ton mamelon aussi
t'as ton mamelon
t'as des canals
comme ton lait
quand il sort
c'est pas juste
ça se fabrique
pis ça sort
t'as tout un processus
fait que dans ton
sein
t'as de la texture
t'as
fait que tu sais
ça se peut
que des fois
tu te fasses comme
est-ce que c'est une bosse
genre mais comme c'est correct genre pis « Est-ce que c'est une bosse? »
C'est correct.
Ça arrive des bosses que c'est bénin.
Ça arrive vraiment souvent que des femmes ont des bosses
et que finalement, ce n'est pas le cancer.
C'est correct.
Moi, je pense juste qu'il faut que tu te fasses confiance.
Si ça t'inquiète, vas-y.
C'est ça qui est important.
C'est ça. Fait que moi, finalement,
j'ai senti ma bosse, pis là, j'étais comme...
T'avais quel âge?
J'avais 25 ans. C'était en novembre,
pis j'ai eu 25 en octobre. Fait que j'ai fini
fraîchement 25. Fait que là, j'étais comme...
C'est weird, tu sais.
Mais j'ai pas paniqué, parce que j'étais comme...
Je suis bien trop jeune.
Tu sais.
Il y a sûrement une petite partie de toi qui se dit que ça arrive juste aux autres aussi un peu.
Oui.
Et surtout, je ne sais pas pour vous autres, mais tout ce qui est... Là, ça commence à changer, mais peut-être qu'avec notre podcast, ça va changer.
Puis j'espère.
Mais tout ce qui est publicité, tout ce qui est...
Comme je l'ai amené un exemple.
Tout ce qui est prévention, c'est tout le temps
des madames, des gens.
Des personnes plus âgées. C'est ça, des aînés.
C'est vrai. Des gens, des femmes
avec les cheveux blancs, tu sais.
Des femmes super ridées,
ou des grand-mères, ou tu sais.
C'est rarement une jeune
femme qu'on voit, tu sais.
Veux, veux pas, ça, ça,
oui, le fait que tu dis,
c'est tout le temps les autres, pas moi,
ça, c'est dans plusieurs aspects de nos vies,
on fait ça.
Puis là, en plus de ça, j'avais comme l'image
que le cancer du sein, c'est un cancer de ma tante.
Tu sais, c'est...
Je comprends.
Non, mais c'est ça, pareil, tu sais.
Fait que ça aussi, ça a atténué mon stress, tu sais.
J'étais comme, ah, mais tu sais, j'ai 25 ans, voyons donc, là, tu sais, pas de cancer à 25 ans, là, tu sais. Ah bon, ça a atténué mon stress. J'étais comme, j'ai 25 ans, voyons donc.
Pas de cancer à 25 ans.
À part la leucémie.
C'est ça que tu te dis.
Puis là, finalement, j'ai quand même eu un petit feeling.
Puis je me suis fait percer juste lui de droit.
Puis je me suis dit, d'un coup, il faut qu'il investigue.
Puis je me voyais mal avoir une mammographie.
La fois qu'il crase ton teuton en crêpe.
Oui, oui.
Avec un nouveau piercing tout frais,
j'étais genre, je pense que je vais faire juste le droit.
Ça a juste parti de là.
Puis à ce moment-là, je n'étais pas avec mon conjoint.
J'étais comme tout seule à me toucher.
J'étais comme, ça devrait être correct.
Pas de médecin de famille.
Tu n'en as parlé à personne?
Non.
Quand tu as vu la bosse, tu n'en as même pas parlé à ta mère?
Non.
Je n'étais pas...
J'ai attendu.
À un moment donné, j'avais un rendez-vous pour une infection urinaire.
Out of nowhere.
J'ai dit, j'ai une bosse.
C'est bizarre.
Le médecin de la clinique s'est rendez-vous.
Il était comme, vous savez, Mme Boudreau,
vous êtes tellement jeune,
ça me surprendrait que ça soit quelque chose. »
« Oui, mais tu sais,
ma mère, elle l'a déjà eu.
J'étais quand même
un peu sensibilisée.
OK, il me parle,
il me prescrit une échographie.
Ça reste de moi-même. Je vais faire mon échographie
peut-être
genre
deux ou trois mois après.
On est rendu en janvier 2021.
Je fais mon écho.
La technicienne est genre
on va surveiller ça. Je te redonne un rendez-vous
dans six mois.
Tout ce temps-là, il était dans moi le cancer.
Ah oui.
Oui.
Tu es jeune.
À ce moment-là, tu ne le sais pas encore?
Non, je sais que j'ai une bosse,
mais je me fais beaucoup rassurer par rapport à mon âge,
par les professionnels de la santé aussi.
Est-ce qu'il aurait dû être...
Mettons, si
ton échographie,
si la personne, il aurait dû
faire quelque chose de plus?
La monographie plutôt, je pense.
C'est un échographie au début, c'est ça.
Puis, est-ce qu'il aurait dû...
C'est tellement dur à dire parce que
aussi, je veux dire, moi, j'ai une certaine
âge, j'ai pris une certaine maturité avec
tout ce qui s'est passé. Puis peut-être que j'étais pas dans un... Tu sais, j'ai une certaine âge. J'ai pris une certaine maturité avec tout ce qui s'est passé. Peut-être que je n'étais pas dans un...
Je vivais beaucoup.
En tout cas, je buvais beaucoup.
C'est un autre sujet.
Je pense que je ne m'apportais pas l'amour ni l'attention
que je méritais à ce moment-là.
Peut-être que j'étais moins assidue dans ma santé.
Peut-être qu'ils ont joué un rôle.
Ils auraient peut-être dû prendre ça plus au sérieux.
Mais moi, j'étais tellement comme
c'est sûr, c'est rien.
J'avais l'air peut-être moins inquiète
envers eux aussi.
Je serais arrivée là en broyant. Peut-être qu'ils auraient fait
on va vraiment analyser. Je ne sais pas.
On est dans les si et les si.
Est-ce qu'ils auraient pu faire autre chose?
Peut-être qu'ils auraient pu faire plus de tests
plus rapidement.
On a fait un écho. Après ça, on a eu un écho de contrôle, qu'il aurait pu faire autre chose? Peut-être qu'il aurait pu faire plus de tests plus rapidement. Tu sais, là, on a fait un écho.
Après ça, on a eu un écho de contrôle,
qu'il appelle, au mois de septembre.
Pendant l'été 2021,
moi, ma bosse, elle avait doublé.
Oh shit!
Puis ça, c'est pour les observations,
justement, là, tu sais,
dépistage,
5 lignes de cancer du sein,
tout ça, tu peux voir ça sur Internet,
qu'est-ce qu'il faut que tu regardes, puis tout ça.
Fait que là, j'avais commencé à avoir une petite alarme,
parce que ma bosse, elle avait doublé,
puis quand je levais mon sein, je la voyais.
Genre, ça faisait comme une bosse.
Oh, shit!
Ouais, fait que là, j'étais comme,
ouais, ça, c'est peut-être pas normal.
J'avais des, genre, chocs électriques dans mon mamelon. Donc là, j'étais genre, ouais, c'est pas normal, tu sais. J'avais des chocs électriques dans mon mamelon. J'étais genre, ouais, c'est pas normal.
Puis, en tout cas, bref,
j'avais, en février 2021,
j'avais tombé enceinte,
puis j'avais eu un avortement.
Puis là, mon signe a commencé à couler,
mon mamelon, genre blanc un petit peu.
Du lait, genre?
Bien, je sais pas,
mais quand j'ai amené ça comme inquiétude, on m'a répondu, ah, c'est peut-être du lait, genre? Bien, je ne sais pas. Mais quand j'ai amené ça comme inquiétude,
on m'a répondu,
ah, c'est peut-être du lait,
parce que ton corps,
même quand tu fais une intervention
d'interruption de grossesse,
ton corps continue à faire
comme si tu étais enceinte, tu sais.
Fait qu'il y en a des femmes, des fois,
qui réussissent à sortir un peu de lait.
Ouais.
Même si tu n'as plus de bébé, tu sais.
Fait que, en tout cas,
mais tu sais, c'était tout le temps des affaires pour comme atténuer,
pis t'sais, comme t'es trop jeune, pis tout ça.
Fait que, c'est pour ça aussi un peu que je suis venue ici aujourd'hui,
parce que je me suis dit, si je peux changer un peu la façon qu'on pense par rapport à ça,
t'sais, qu'on...
Pis la Fondation du cancer du sein, l'Europe en rose,
ils en ont fait des
campagnes de prévention
pis ça s'appelait vraiment
le cancer du sein n'est pas un cancer
de ma tante
c'était comme le slogan
pis ils en ont fait de la polombe
pis c'est là que j'avais fait mon témoignage
mais tout ça pour dire
que finalement quand ils se sont rendus compte de tout ça,
ils ont décidé de faire une investigation de plus.
Quand ils ont vu que la bosse était rendue plus grosse.
Que la bosse était rendue plus grosse, que c'était
inflammé, que c'était rouge, que j'avais un écoulement.
Mais même s'ils m'ont dit
que ça devait être juste du lait,
ils ont quand même décidé.
C'est une chance.
Ils ont dit, regarde, on va faire
une biopsie, que ça s'appelle.
C'est comme ils te rentrent
un aiguille, puis tu enlèves un morceau
puis tu ressors.
Ils évaluent le petit morceau.
C'est vraiment minuscule.
Ils m'ont fait ça.
Le 1er décembre 2021,
ils m'ont dit...
Ils m'ont appelée pour me dire...
La veille, ils m'ont appelé.
« Ah, oui, bonjour, Mme Boudreau,
centre des maladies du sein. »
J'étais genre, « Bon. »
C'est comme ça que tu l'as appris?
Non, parce qu'ils ne m'ont pas annoncé comme ça,
mais tu viens de passer une biopsie
et la personne qui t'appelle,
c'est le centre des maladies du sein.
Sûrement pas pour me dire qu'il n'y a rien.
Ils ne t'ont pas laissé un message vocal, j'espère?
Oui, ils m'ont laissé un...
C'est pas vrai. Ils ont dit ça dans le message vocal?
Oui, mais ils se sont présentés, mais ils ont pas dit
genre, vous avez... Ils ont juste dit,
on veut vous donner un rendez-vous.
C'est la première fois que tu leur parles.
Si c'était le médecin qui t'avait fait un suivi,
qui t'avait dit, j'aimerais ça le voir au bureau,
puis qui a répété ça...
En fait, c'est pas la veille qu'ils m'ont fait ça,
c'est genre 3-4 jours avant.
Moi, je suis très intense dans la vie que je me lève le lendemain, je suis comme fuck that là, j'attendra pas 3-4 jours là. Je me suis pointée à la clinique
sans rendez-vous.
Ben c'est correct.
Ouais pis j'ai comme fait à temps blanc que j'avais une infection au naro, je me
souviens plus exactement pourquoi parce que j'étais tellement genre, moi c'est pas vrai
que je vais vivre 3-4 jours et genre peut-être que
non non
pis c'était pas mon médecin de famille
c'est un médecin
X là tu sais
dans une clinique sans redoutes
je suis rentrée dans son bureau pis j'ai dit
la semaine passée, vous me suiviez pour telle affaire
vous m'avez fait passer une biopsie
le centre des maladies saines m'a appelé
qu'est-ce que j'ai?
je l'ai pogné de même.
Ah ouais?
Ben, il était mal, parce que là, il était comme...
Fait que là, il a ouvert son ordi,
j'ai dit, je sais que les résultats, parce que lui,
il était comme, ah, mais peut-être que les résultats, je suis comme, non,
je sais qu'ils sont sortis, ils m'ont appelé.
Fait que c'est sûr qu'ils vont me donner des résultats, là.
Pis là, c'est là, j'étais comme assise sur une chaise,
je m'en souviens encore, pis
il était devant son ordi, pis il m'a dit, ouais, ben, en tout cas, c'est ça, là, c'étais comme assise sur une chaise, je m'en souviens encore, pis il était devant son ordi pis il m'a dit « Ouais, ben en tout cas, c'est ça, c'est positif, genre. »
Pis j'ai dit « C'est positif? » Il dit « Ben, c'est cancéreux. »
Ouais. Fait que là, j'étais genre « Oh shit, genre. »
Aïe, t'étais comme toute seule?
Ouais, j'étais toute seule. J'étais assise sur une chaise en plastique.
Qu'est-ce que tu t'es dit la première fois que tu t'es dit?
Je me sentais seule. Je ne comprends pas. Je ne comprenais pas pourquoi à mon âge,
j'allais vivre ça. Je meétais comme... Je me sentais juste seule
parce que je n'avais jamais entendu parler
d'une jeune femme qui avait le cancer du sein.
Ça a tout le temps été la tante de ma mère,
la grand-mère d'une telle.
Je n'avais jamais rencontré une femme jeune
qui est en plein dans sa vie
faire face à ce cancer-là.
Je me suis juste sentie
tellement seule. Je me souviens
et j'étais comme
je comprends pas. C'était juste ça
que je pouvais répéter. J'étais comme je comprends pas.
Pourquoi moi?
Ça m'arrive là.
Après ça, finalement,
j'en ai parlé à mon rendez-vous
au centre des maladies du sein.
J'ai plus m'exprimer.
Ils m'ont plus expliqué aussi
ce qui allait se passer et tout ça.
Parce que là, tu es partie.
Là, je suis sortie.
Tu as juste dit merci, bye.
J'ai pleuré.
J'étais genre...
J'ai pleuré.
On ne se connait pas
c'est pas comme si ça faisait 5 ans
qu'il me suivait là
on s'est vu deux fois là
pis lui c'était pas lui
qui était supposé me donner ce résultat là
mais moi j'étais genre je m'en fous là tu vas me donner mes résultats
genre c'est pas vrai que
fait que là je suis retournée
ben en fait ma drôle d'adon
ma meilleure amie elle elle habitait en face.
Elle travaillait en face
dans un cabinet d'avocats.
Il était en train de faire le sapin de Noël.
Fait qu'il avait bu
une petite coupe de vin.
Puis je l'ai appelée.
Je suis comme, viens en bas.
Elle était comme, qu'est-ce que tu fais?
À la job, premièrement. Puis deuxièmement, pourquoi tu pleures?
Puis elle est rentrée dans mon champ. C'est la première à qui je l'ai dit. J'ai dit « Adieu, premièrement. » « Deuxièmement, pourquoi tu pleures? » Elle est rentrée dans mon champ.
C'est la première à qui je l'ai dit.
Je me suis vraiment effondrée.
J'ai le cancer de sein.
Elle était comme...
Je l'ai pris aussi par surprise.
On a pleuré.
Quand j'ai eu mon rendez-vous le 1er décembre,
j'ai eu vraiment un diagnostic.
Il y a
différents degrés
de cancer. Exactement.
Puis il y a aussi différents
cancers du sein. En fait, on appelle ça
les cancers du sein.
Même quand moi, je parle, des fois, je dis le cancer,
mais c'est les cancers du sein parce que
chaque cancer du sein est différent.
Même moi,
mon histoire, ce que j'ai vécu, mes traitements, c'est tout
différent pour tout le monde.
C'est vraiment rare que tu aies
exactement la même affaire, le même diagnostic,
les mêmes traitements.
Là, tu as été diagnostiquée deux fois.
Le 1er décembre 2021.
Après ça, ça a été
la planification du plan
de traitement.
Au début, ils ne parlaient pas de chimiothérapie, il parlait juste d'opération.
Pis là, finalement...
L'opération, c'est quoi? C'est enlever le sein?
Une mastectomie partielle. Fait qu'il enlève
un bout de ton sein
avec la masse.
OK.
C'est pour ça que tu t'es faite poser des implants?
T'en avais déjà. Ben, là, dans le fond...
Oui, excuse-moi, j'ai pas trop... C'est correct, c'est correct.
Finalement, j'ai eu mon diagnostic
qui est un carcinome canalaire infiltrant.
OK.
C'est vraiment au niveau de mes canaux.
Mais vu que c'est infiltrant,
ça veut dire qu'il se propage.
Il sort de mes canaux.
Ça se propage dans mon sang.
Puis là, ils m'ont fait une panoplie de tests.
Ils regardent si tes ganglions sont affectés,
si tu en as d'autres ailleurs, puis tout ça. Puis finalement, on s'est rendu compte que j'avais des
ganglions d'affectés. Fait que tu as une chaîne ganglionnaire en dessous du bras qui passe ici,
une chaîne des ganglions. Je ne sais pas si vous savez c'est quoi.
Même dans ma tête, c'est dans ma bouche les ganglions?
Bien, tu en as ici, tu en as ici, tu en as, t'en as dans l'aine, t'en as beaucoup là.
C'est comme des touchés, c'est des petites... Ouais. Tu sais des fois quand t'as mal à la gorge, ça enfle un peu là.
Ouais, ouais. Ben moi j'en avais en dessous pis il était infecté. Fait que là, changement de plan de
traitement, genre finalement ils me rencontrent pis ils me disent « ok, on fait de la chimio ». Parce qu'ils
peuvent pas aller enlever quoi que ce soit. Ben cest parce que tu te loyes était peut-être c'est ce type assez propagé pour ça
c'est avoir une certaine inquiétude genre est-ce que c'est ailleurs parce que là il faut qu'ils
fassent la chimio la chimio ça détruit toutes les cellules cancéreuses dans ton corps supposé fait
que le c'était plus juste l'opération parce que le sinon, il aurait fallu qu'il m'appare là,
qu'il m'appare là, pis là, peut-être qu'il aurait oublié un petit
morceau, pis là, ça aurait repogné. Fait que, tu sais,
ils ont dit, on va mettre toutes nos chances de nous voir,
on va faire de la chimiothérapie,
pis après ça,
quand on aura
fini la chimio, on va t'opérer.
T'étais-tu plus sécurisée avec cette décision-là?
Non, parce que
je pense que c'était comme
la deuxième plus grosse déception du processus.
Le premier, c'était d'avoir le cancer.
Puis le deuxième, c'était de faire de la chimio.
Parce que j'avais déjà là pas une confiance en moi
super grande.
Je travaillais beaucoup là-dessus déjà.
Puis là, j'allais me retrouver plus de pilosité
faciale, plus de cheveux. Fait que t'as passé à travers ça? Oui. J'en ai regardé un peu tes
cheveux. Oui, il était long de moi avec ma balle. Ça, ça a été la deuxième déception la plus grosse
de tout le... En tout cas, au moment, j'avais appris plein
d'affaires, mais comme ça, ça m'avait vraiment frappée dans la face. J'étais genre « fuck,
genre je vais être left ». Mais non, mais c'est ça que tu te dis. Tu t'es vu avec des cheveux toute
ta vie. Jamais que j'ai eu les cheveux rosés. As-tu fini par retrouver ça comme que ça te donne
un peu de la force?
As-tu fini par le voir comme quelque chose
où ça a tout le temps été
plus difficile?
C'est une question drôlement formulée.
Non, mais je comprends ce que tu veux dire.
Il y a un moment donné où je l'ai accepté
et que je l'ai vécu.
Dans moi, ça a toujours été un peu difficile,
même des fois aujourd'hui.
Parce que être rasé, c'est quelque chose,
mais avoir les cheveux amis,
genre il y en a qui t'arrêtent là, il y en a qui t'arrêtent là,
il y en a qui t'arrêtent là.
Je ne peux pas me faire une tresse.
Là, ils sont plus longs, mais quand ça repousse,
c'est comme le awkward phase.
Quand les gars se font pousser les cheveux, et il arrive un... Je dis les gars, mais n'importe qui qui se fait raser, puis tu arrives à un point où tu
peux comme rien faire dans tes cheveux. Ça a été dur aussi, ça a comme tout le temps été
challengeant au niveau des cheveux. Mais quand j'ai su que je faisais de la chimio, j'ai eu mon
premier traitement de chimio genre en février, je pense, puis le 28 janvier, j'ai su que je faisais de la chimio, j'ai eu mon premier traitement de chimio genre en février, je pense.
Puis le 28 janvier,
j'ai fait mon premier traitement de chimio.
Puis je m'étais dit,
le 10 février, je me rase la tête.
Peu importe.
J'attends pas que ça tombe.
Est-ce que... Parce que là, j'avoue,
je connais pas ça. J'ai personne
autour de moi qui a eu le cancer.
Je touche du bois.
Mais... Je sais même pas
c'est quoi la chimio
est-ce que c'est ça qui fait perdre les cheveux
oui c'est ça parce que en fait
la chimiothérapie
c'est un traitement qui vient
pis là je suis pas médecin
j'en parle comme moi j'ai pu comprendre
c'est ça mais dans le fond
ça cible les cellules cancéreuses,
mais ça vient jouer aussi sur les cellules
qui se régénèrent rapidement.
Donc, les ongles, les cheveux, toute la pilosité.
Parce que c'est des cellules qui poussent constamment.
C'est pour ça que ça vient jouer là-dessus.
J'avais plus de poils de noun, plus de poils de... Ça fait qu'il est nice. Oui, c'est pour ça que ça vient jouer là-dessus. J'avais plus de poils de noun,
plus de poils de...
C'est nice.
Oui, c'est ça.
Des fois, je me prenais mes petits bonheurs.
J'étais comme...
Mes amis étaient comme...
Oh my God, il faut que je me rase.
Moi, je ne me rase plus.
Je n'ai plus un poil.
J'ai l'air comme ça.
Moi, je ne rase plus.
C'est cool.
Il faut trouver ses petits bonheurs.
Oui, c'est ça. Je n'avais pas le choix à un moment donné. Mais ça a été plus. C'est cool. Il faut trouver des petits bonheurs. Oui, c'est ça.
Je n'avais pas le choix à un moment donné.
Mais ça a été tough.
Ça a été tough.
Puis, tu sais, ton traitement, comment ça se passe?
C'est que tu vas à l'hôpital.
Tu es comme dans une salle, genre,
où il y a plein de fauteuils.
Puis, il y a plein de monde qui font des traitements.
Puis là, tu es comme...
Est-ce que tu étais pas mal la plus jeune?
Oui, toutes les fois.
J'ai jamais vu plus jeune. Bien, c'est dur à dire. Peut-être que j'ai rencontré quelquis pas mal la plus jeune? Oui, toutes les fois. J'ai jamais vu plus jeune.
C'est dur à dire, peut-être que j'ai rencontré
quelqu'un qui était plus jeune et qui avait l'air plus vieille,
mais c'est pas l'impression que j'avais.
Est-ce que tu te sens malade?
Tu te sentais malade?
Pas à ce moment-là.
Pas à ce moment-là.
C'est la chimio qui fait que...
Que t'as l'air malade et que tu te sens malade.
Tu peux vivre en Vendée avec des gens qui vivent avec le cancer du sein longtemps sans le savoir, la chimio qui fait que... Que t'as l'air malade, puis que tu te sens malade. Parce que c'est poison.
Tu peux vivre en Vendée, les gens qui vivent avec le cancer du sein
longtemps sans le savoir, parce qu'ils n'ont pas d'autres symptômes.
Ben oui, parce que j'avais aucun symptôme, là.
J'avais juste ça de bizarre.
Puis c'est quoi les autres symptômes qui peuvent arriver?
C'est une bonne question, parce que...
Tu le prends en main vite, là, tu sais pas.
Ben, je pense que, tu sais,
c'est sûr qu'il y en a qui disent, ben, la fatigue,
tu sais, mais c'est parce que la fatigue, là, tu peux être fatiguée pour plein d'affaires, là que tu sais ce qu'on a qui disent ben la fatigue mais ce parce que la fatigue le souper de fatiguer pour plein d'affaires
je n'ai pas eu une séparation je te commence à te quitter mais c'est fait
qu'il n'y a pas vraiment c'est vraiment au niveau pis c'est pour ça qu'ils disent
que c'est tellement important c'est c'est car la dernière fois mettons
je vous pose une question c'est quand la dernière fois que vous
êtes couché sur le dos et vous vous êtes fait une inspection des seins je pense que c'est jamais arrivé non non plus
mais tantôt quand tu en parlais je me suis touchée tu sais quand j'allaitais ça je l'ai senti parce que je
pesais et j'étais comme oh mon dieu moi aussi on dirait qu'il y a comme un genre de bosse
puis finalement regarde écoute il l'a pas la bosse parce que là il y a plus deétais comme « Oh mon Dieu ». Moi aussi, on dirait qu'il y a un genre de bosse.
Finalement, il n'a pas la bosse parce qu'il n'y a plus de lèpre en tout et c'est tout mou.
C'est facile. En ce moment, je peux savoir, on dirait que j'ai focale.
Techniquement, on devrait le faire une fois par mois.
Ah oui?
Une fois par mois.
À partir de quand?
Ça dépend. Je n'ai pas été capable de trouver un âge que tout le monde s'accorde à dire leur même âge. Mais j'en ai vu que c'était à partir de quand? Bien, ça dépend. Je n'ai pas été capable de trouver une âge genre que tout le monde s'accorde à dire leur même âge.
Mais j'en ai vu que c'était à partir de 25.
OK.
Mais il faut avoir une... Est-ce qu'il faut avoir une poitrine?
Est-ce qu'il y a une personne qui n'a pas de sein
ou presque pas de sein peut avoir le cancer du sein?
Oui.
Est-ce que cette personne-là va s'en rendre compte
plus rapidement?
Probablement.
OK.
Parce que...
C'est sûr.
Mais...
Ça fait que ce n'est pas en lien avec les glandes
mammaire ou whatever. Non, non, non.
C'est sûr qu'il y a aussi le côté génétique
pis ça, on s'embarquera pas là-dedans, mais
c'est pas juste génétique.
C'est ça. Non.
C'est pas une affaire
environnementale un peu
dépendamment.
Oui, pis non,
parce qu'il y a tellement de mythes.
Puis ça, je pense que
pour avoir vraiment
une réponse claire à tout ça,
qu'est-ce qui donne le cancer,
il faudrait qu'on ait des experts.
Parce qu'on ne le sait pas, finalement,
parce qu'on n'a pas encore de cure.
En tout cas, peut-être que quelqu'un le sait.
Il y a des affaires qui disent,
pas mettre de brassiens,
des genres de petits... Sur le site de Société OK, en tout cas, peut-être que quelqu'un le sait. Il y a des affaires qui disent, ah, pas mettre de bras siens, ça peut, tu sais, comme des
genres de petits...
Sur le site de Société de
Cancer canadien, en tout cas,
il y en a un
genre d'onglet
sur les mythes, puis
ça, c'en avait un, puis
c'est un mythe. Ça, c'est pas vrai, ça. Ben non, c'est pas vrai.
Ah, ben là, je vais porter des bras siens là-bas.
Non, non, mais tu sais, c'est parce que
ces mythes-là viennent de quelque part.
Comme ils disaient, mettons,
moi, je me suis souvent fait dire,
ben, tu sais, mange pas de sucre,
ça nourrit ton cancer.
J'étais là, OK.
Mais finalement, c'est un mythe,
parce qu'il n'y a rien qui prouve
que le sucre nourrit le cancer.
C'est que le sucre accélère,
tes cellules se nourrissent du sucre.
On parle ça, mais c'est pas...
On s'entend que je suis pas médecin.
Ça doit être expliqué vraiment plus précis
dans les manuels, mais moi, je parle ça
comme le langage de rue.
– Ouais, ton point de vue.
– Ouais, c'est ça.
Mais ce que j'ai pu comprendre, en fait,
c'est que le sucre nourrit les cellules en général.
Mais le cancer, c'est une cellule qui, à base, est malade,
puis qui se multiplie, qui fait ta tumeur, dans le fond.
En fond, ça commence avec une cellule.
Juste le sucre, ça ne peut pas aider, disons.
Sûrement pas.
Mais il disait, en fait, ça n'aidera pas dans le sens où ce que... Pas directement, mettons. Sûrement pas, mais il disait en fait, ça aidera pas
dans le sens où ce que...
Directement, indirectement, parce que
ils disent, peu importe,
t'as besoin de sucre, c'est parce que tes autres
cellules, il faut qu'elles vivent.
Est-ce qu'il y a des trucs de grand-mère
à quoi tu crois? T'es plus team
médecine ou t'es plus team, je vais faire une cure de raisin?
Honnêtement,
je me suis longtemps culpabilisée
parce que je me suis dit,
honnêtement, j'ai peut-être trop mangé de sucre dans ma vie
ou j'ai mis trop de pression.
Il y a enfin eu un point où pour ma santé mentale,
il a fallu que je comprenne que c'est pas à cause de
moi c'est juste ça c'est plat mais c'est ça parce que là c'est c'est sur le plateau du monde qui
veulent aider qui sont gens comme elle a arrêté le sucre c'est un seul gars ou à l'âge et un livre de
régime anti cancer ben j'en ai plus comme fais tout ça, je m'embarque-tu
là-dedans? J'ai déjà,
j'ai déjà des affaires fucking difficiles
au niveau de la confiance en moi
et mes changements dans mon corps,
les changements physiques, tu sais. Je veux dire,
je perdais de la dextérité
parce que la chignot, c'est tellement fort.
C'est toxique pour ton corps.
Fait qu'est-ce que, avec tout ce que je vis en ce moment,
je m'enligne là-dedans je m'embarque-tu dans
ok je change ma diète tout pour tout
puis j'espère que ça va faire
j'ai pas la réponse
je sais pas, peut-être
peut-être que si j'avais fait ça je n'aurais pas
eu un diagnostic au mois d'avril
mais
le monde
c'est pas méchant, puis je le sais parce que sûrement que moi aussi j'aurais dit la même affaire, mais c'est juste que des fois...
Tu essaies d'aider, mais c'est juste...
Bien, on est comme une société vraiment sur-positif, hein? Tu sais, là, comme, ah, c'est correct, ça va aller, ça va passer.
Lâche pas, ouais, c'est ça. Mais ça ne va pas. Ça ne va pas bien. Je ne file pas.
Mais c'est correct.
Je pense que ma belle-mère m'a vraiment beaucoup aidée
à travers tout ça.
En fait, ma mère aussi, mais c'est parce que ma belle-mère
habite à Québec.
La belle-mère, c'est la blonde de ton père?
La mère à mon chien.
Elle a le tendance
à être surpositif.
À un moment donné, je m'en souviens, on était allé à un rendez-vous puis j'avais dit
là je pense que je vais avoir des mauvaises nouvelles
fait que genre j'aimerais ça que tu me laisses
le temps de vivre ma mauvaise nouvelle
parce que tu tombes tout de suite en solution
puis ça vient comme m'envahir un peu
je me sens comme overwhelmed
je viens d'apprendre une nouvelle négative
fait que je suis encore en train de gérer mes émotions négatives
puis toi t'ar tu arrives avec genre,
tu me garages des solutions.
Je n'ai pas besoin de solutions en ce moment.
J'ai besoin que tu viennes en mode réconfort.
Je n'ai pas appris ça tout de suite.
Au début, moi et mon chum, ça faisait plein
de sparks parce que lui,
il était comme, on va faire ça.
Moi, j'étais comme, voyons pourquoi il me dit ça.
Je m'en fous de ça, là, tu sais.
Fait que là, il a fallu vraiment que je fasse un gros travail sur moi, là, tu sais,
que je comprenne mes émotions, puis que je les accepte,
puis que je les vive, puis que chaque chose a son temps.
Puis tu sais, je ne suis pas non plus une personne pessimiste.
Je ne m'assurerai pas sur mes fesses pendant deux semaines à pleurer,
mais comme, si je le fais pendant deux jours, je le fais pendant deux jours, là.
Tu sais, c'est important, là.
Bien oui.
Oui.
Bien, c'est sûr que
les gens qui nous aiment,
peut-être, c'est ça, ils ont tendance à vouloir
vraiment...
Ben c'est ça. Je le fais aussi.
Quand quelqu'un me demande de quoi de nouveau,
je suis en train de chercher
ce que je pourrais dire de positif.
Moi aussi, je suis dans ça.
C'est juste que des fois, je pense...
De le nommer aussi à la personne
moi et mon chum on fait ça
est-ce qu'en ce moment
tu me partages ça
est-ce que tu veux des solutions ou tu veux du réconfort
c'est vraiment une bonne façon
de le lancer
là j'ai besoin de réconfort
je pense à ma propre expérience
dans n'importe quoi, des niaiseries
100% du temps, je veux dire,
je me réconforte. Je m'accorlisse de tes solutions.
J'ai juste le goût de me plaindre et que tu me flattes les cheveux.
C'est ça.
Je ne sais pas pourquoi on est comme ça.
C'est nouveau aussi.
Maintenant que c'est correct de pleurer aussi.
Ça a un lien aussi avec ça.
Avant, les gens, on ne pleurait pas.
C'était plus ça.
Là, nouvellement, on a appris que c'était même bien.
C'est super bon pour notre santé mentale de pleurer.
Nos parents, nos matantes, c'est sûr qu'eux,
ce n'était pas dans leur génération de pleurer.
C'était vraiment comme tu es forte, tu es capable,
tu vas surmonter ça.
C'est le même, mais c'est bon que tu le nommes
à ta belle-mère aussi.
En ce moment, je ne sais pas si on en a un. C'est le vie. Je c'est bon que tu le nommes à ta belle-mère aussi. En ce moment, je ne sais pas si on a un nom,
c'est vrai que Sylvie, j'ai besoin,
je n'ai pas besoin de solution, j'ai besoin de réconfort.
C'est bon de le dire aux gens et de le répéter.
C'est ça, parce qu'à un moment donné,
on n'avait plus le choix.
Moi, ça m'envahissait beaucoup.
Je suis quelqu'un qui vit beaucoup d'émotions.
Je suis très émotive.
J'avais écouté votre podcast sur les diagnostics.
Il ne faut pas se diagnostiquer.
J'ai des traits TPL. Je travaille là-dedans.
Je me vois aller.
Je suis comme...
J'ai des petits traits
de troubles de personnalité limite.
Je ne l'ai pas, mais j'ai des traits.
Mes émotions,
je les vis vraiment intensément.
Je me dois de les vivre.
Si je ne les vis pas,
bien, c'est là que ça devient dangereux.
Fait que je les vis en gardant un respect
pour les autres autour de moi,
mais il faut que les autres respectent le fait
que moi, il faut que je la vive.
C'est une émotion.
C'est bien que tu te connaisses.
Bien, avant mon cancer,
jamais j'aurais eu cette réflexion-là.
Bien, c'est ça, justement.
Quand tu as eu ton cancer, qu'est-ce qui a changé?
Il y a ça, mais il y a-tu d'autres choses?
Ta façon de vivre, ta façon de voir les choses?
Oui, vraiment.
C'est tellement inquiétant ce que je vais dire,
mais c'est sûr.
Je me suis dit que rien n'arrive pour rien.
Il faut que je trouve...
Des fois, on dit ça, il ne faut pas que tu t'assoies sur
ton beigne, puis tu sais, comme, OK, je vais attendre la raison,
genre, tu sais. Je me suis dit, je vais la faire, la raison,
tu sais. Fait que je me suis dit, ça arrive pas pour rien,
ça arrive pas à Claude Daboudreau pour rien. C'est que
genre, j'ai pris mon courage entre deux mains, j'ai été
consultée, puis je me suis dit, c'est le moment de travailler sur moi.
Fait que c'était vraiment hot pour ça.
On interrompt ce bon podcast
pour vous parler d'un sujet incroyable qui s'appelle
l'Internet, mais pas n'importe quel
Internet, l'Internet à Oxio.
Oxio, dans le fond,
leur devise, c'est que c'est pas
une question d'être le meilleur pour toujours.
C'est une question d'être
le meilleur pour toujours.
À chaque fois, à Vogue.
Pour eux, leur objectif,
c'est d'être le meilleur pour toujours
pas le moins cher pour aujourd'hui
c'est ça, parce que c'est facile
pour une fournisseur d'internet d'être comme
un rabais, puis finalement
t'as de la crosse
avec le...
parce qu'ils vont être rabais pendant deux mois
après ça, ils vont te rappeler pour te dire qu'alors c'est parce que tu consommes
un petit peu plus que prévu, puis là il va falloir t'augmenter non, eux autres, c'est illimité, pas de problème, c'est votre rappeler pour te dire qu'elle en soit ce que tu consommes un petit peu plus que prévu le plus fort augmenté non eux autres là c'est
illimité pas de problème c'est ça puis c'est y croire la transparence fait que
avec les prix qu'il demande mais c'est chaque pièce que tu mets ça tu sais
exactement ta pièce à vaupi à saracroix ça c'est ça parce que ils veulent une
relation durable à long terme positive honnête. Tout ce qu'on veut d'une relation.
C'est une relation d'amitié,
dans le fond. C'est ça.
Vous pouvez découvrir, essayer
Oxio gratuitement pendant
un mois. Donc, savoir si c'est un bon fit avec
toi. Vous pouvez aller sur le site
oxio.ca
Utilisez le code
sexeoral.
Merci Oxio. Bonne continuité de podcast, maintenant.
Comment t'as appris
le deuxième diagnostic?
Est-ce que...
Après le premier, en fait, le premier,
j'ai fait de la chimio. Après ça, j'ai eu
mon opération qu'on appelle...
En fait, avant la chimio, j'ai fait
le traitement de fertilité, parce que la
chimiothérapie peut enlever ta fertilité.
Puis comme j'avais pas encore d'enfant,
puis que c'est quelque chose que moi et mon chum
on planifiait dans un futur proche,
ça, ça a été un autre coup dur.
– Un avortement?
– Bien non, il faut que...
La RAMQ, en fait, t'offre l'option de congeler tes ovules.
– OK, parce que ça peut...
– Ça peut te rendre infertile, la chimie.
– Est-ce que c'est presque à tout coup, quoi?
C'est cool qu'il le fasse, par exemple.
Je ne sais pas. Je ne pourrais pas te dire.
C'est une précaution, genre.
Oui.
Je sais que pas mal toutes les femmes de mon âge
à qui j'ai parlé
l'ont passé à travers ce processus-là.
Mais c'est un long processus aussi.
C'est sûrement que vous en avez appris
avec la personne qui est venue. Je ne sais pas si elle en avait fait des traitements.
Mais tu sais, il faut que tu te piques.
Puis si tu shootes des hormones.
Puis c'est assez compliqué.
Fait que j'ai tout fait ça aussi avant ma chimio.
Puis finalement, rendu au moment où il a fallu qu'ils fassent ma ponction de verre,
comme on appelle, pour prendre les ovules puis les geler.
Ça a échoué.
J'avais ovulé pendant la nuit.
Ah!
Je ne comprends pas pourquoi.
Parce que dans le fond,
ils stimulent tes ovaires
pour que
tu produises plus d'ovules.
Chimiquement, ce n'est pas normal.
Ils veulent que tu produises
le plus d'ovules possible.
Après ça, ils viennent ponctionner tes ovaires.
Si tu ovules tes ovules,
c'est là que tu tombes dans ta semaine.
Ils partent, puis là, ils vont tomber.
OK.
Mais moi, j'avais comme ovulé pendant la nuit.
Quand ils ont rentré, c'est comme un écho avec un bâton.
Oui.
Mais là, l'affaire,
c'est qu'eux, ils t'offraient ça, mais...
La RAMQ t'offre
un premier essai de ça.
Mais là, si c'est leur erreur,
entre guillemets, non?
Non, là, ça m'effraie.
Mais là, j'avais pas le temps. Faut que je commence la chemion.
Hum.
Parce que là, c'est ça. Sinon, faut que tu retardes
la chemion parce que c'est long.
Parce qu'on l'avait déjà retardée. Parce que c'est long.
Tu te fais pas ponctionner en deux jours.
Je veux dire, pendant trois semaines, tu te piques dans le ventre. Aïe. Et puis ça, c'est long tu te fais pas fonctionner en deux jours là tu sais je veux dire pendant trois semaines tu te piques dans le ventre là. Aïe aïe et puis ça c'était fou là c'est ça qu'elle disait
que c'était fou hormonal que ça l'atteint fou ton mental. Exact et en plus moi mon cancer était hormonodépendant donc il se nourrissait de l'oestrogène fait que tu sais c'était comme ok on va le faire parce que c'est important parce que si tu veux des enfants et tout tout ça, mais comme... T'étais pas dans le mot « pas en tout » là.
On le fait pis on le fait rapidement, t'sais. Quand j'ai su ça, j'étais comme sur la table
d'opération pis là, j'ai pleuré une astute shot là pis j'étais comme « je pourrais jamais avoir
d'enfant », t'sais. Mais ça, tu le sais pas non plus.
Non, je le sauras pas tant que j'essaie pas. OK.
Ouais. Fait que l'avortement que t'as eu c'était avant
j'ai eu de la misère
j'ai eu beaucoup de peine quand je me suis fait avorter
pis là on dirait que c'était revenu
parce que tu te dis
si ça avait été le seul que j'aurais pu avoir
pour vrai
tu le dis toi même, rien n'arrive pour rien
pis il est actif
à ce moment-là,
c'était le bagage que tu avais, c'était les outils que tu avais.
Je veux dire, tu peux jamais
t'en vouloir pour ça.
Mais en même temps, c'est une pensée qui passe
à travers la tête.
Je comprends.
Mais en tout cas, tout ça pour dire que finalement,
j'ai fait de la chimio. Après ça, j'ai eu mon opération.
Puis j'ai eu une...
Parce que là, finalement, ça, t'as rendu compte que...
Puis tu sais, je vais passer bref là-dessus.
Oui, mon cancer était génétique.
Mais je ne veux pas que quelqu'un entend ça et se dise
que je n'en ai pas dans ma famille.
Mais il ne faut pas que tu te rassures avec ça.
Si tu as une bosse, tu vas voir, c'est tout.
Moi, c'était génétique.
Mais il y en a qui ne sont pas génétiques et qui l'ont.
Ma tante, elle l'a et ce n'était pas génétique, mais il y en a qui ne sont pas génétiques et qui l'ont. Ma tante,
elle l'a et ce n'était pas génétique.
Même si elle est dans ma famille.
Il ne faut vraiment pas se fier là-dessus.
Je comprends.
Mais ça peut quand même être quelque chose qui peut te...
Si toute ta famille l'a eu, tu peux être comme
peut-être que...
Elles vont mieux être trop prudentes.
C'est ça, exact.
Mais ce n'est pas parce que tu n'en as pas eu
dans ta famille que tu ne l'auras pas. Ce n'est pas parce que tu n'en as pas eu dans ta famille que tu ne l'auras pas.
Ce n'est pas juste génétique.
Le deuxième diagnostic,
c'est parce que
le premier,
le chimio
n'a pas fonctionné.
Comment ça marche?
On ne saura jamais finalement
qu'est-ce qui n'a pas fonctionné.
Ils m'ont fait une opération avant.
J'ai eu une double mastectomie
bilatérale. Donc, je n'ai plus
aucun sein.
Je n'ai plus de gros de sein, de canaux.
Ils m'ont vraiment brûlé
au complet. Les deux seins? Oui.
Puis, ils m'ont enlevé les mamelons. Je n'ai plus de mamelons.
Puis, ils m'ont mis deux prothèses.
Ça, c'est des
prothèses en silicone.
Les mamelons, c'est pourquoi il faut
qu'ils enlèvent les mamelons?
Parce que c'est encore des places
où un cancer peut se développer.
Je n'ai pas le mot,
mais c'est un organisme.
Le mamelon, ça a une fonction.
Les cellules, ça a...
Ils m'ont juste gardé ma peau, dans le fond.
Ils m'ont juste gardé ma peau. le fond. Ils m'ont juste gardé ma peau,
puis c'est revenu dans ma peau. J'avais genre 3 % de chance.
Fait que tu as eu tout ça après ton premier diagnostic.
Oui, j'ai eu mon opération, après ça j'ai fait de l'hormonothérapie. C'est comme ils
te suppriment des hormones pendant 5 ou 10 ans. Puis là, genre, j'ai ressenti une bosse. Mais là, j'étais
comme... Ouais.
Comment t'as délégué ça quand t'as ressenti la bosse?
Bien, je vivais un peu dans le déni, là. J'étais comme, ça se peut pas, là, genre,
deux en deux, là, t'sais.
En peu de temps, en plus, là.
Même pas un an.
C'est ça. Quand que, là, mettons, ils t'ont enlevé tout, ça t'a pris combien de temps avant de te rétablir un peu,
si on veut?
Bien, j'ai été opérée le 6 juin 2022.
Oui.
Puis, en septembre, j'ai retourné travailler.
OK.
Ça fait qu'il y a trois mois à peu près.
Oui, parce que c'est une grosse opération, là.
Bien oui, même trois mois, c'est pas beaucoup.
J'en vais en dire dans ma tête.
Moi, j'aurais pris quatre ans, tu sais.
Je vais m'en remettre, là. Non, oui, c'est ça. Mais, oui. Mais ça, c'est un autre sujet, là. Ben oui, même trois mois, c'est pas beaucoup. J'en vais avoir dans ma tête, moi j'aurais pris quatre ans. Je m'en remette là. Non, oui, c'est ça.
Mais ça, c'est un autre sujet.
Tout l'aspect financier de ça.
Je veux dire, à la fin, j'ai fini mon cancer
et j'étais sur l'aide sociale parce que j'avais plus de ressources financières.
Ah oui? Oui.
C'est pas vrai.
C'est-tu, quand que, j'imagine que quand tu apprends que tout ce versus avec du
recul ça doit tellement être plus que tu pensais comment mettons comment je dirais
comment est ce que c'est versus que tu pens, genre la différence entre les deux? Bien, c'est sûr que...
C'est sûr que le deuxième cancer
vient complètement renverser
ce que je t'aurais répondu l'année passée.
Je comprends.
Parce que l'année passée, je t'aurais dit,
my God, c'était pas si pire que ça, finalement.
OK.
Tu sais, ça non plus...
Des fois, j'ai tendance à diminuer un peu
mes réussites, là. Je suis vraiment dure avec moi-même. Puis là, tu sais, des fois, j'ai tendance à diminuer un peu mes réussites.
Je suis vraiment dure avec moi-même.
Des fois, je prenais le temps de penser à tout ce que je devais vivre.
Je pensais que je pouvais me donner une petite tape dans le dos.
Mais ça a été plus...
Ça s'est mieux passé que ce que je le pensais.
Pas facile, mais mieux passé que ce que je le pensais. Pas facile, mais mieux passé que ce que je le pensais.
C'est-tu parce que ta mère...
Parce que là, tantôt, tu disais que ta mère l'a eu.
Oui.
Est-ce que tu as vu ta mère vivre ça?
Oui, deux fois.
Ah oui?
Oui.
Est-ce que tu trouvais que c'était plus difficile pour ta mère?
Bien, c'était différent parce que la science n'était plus...
Moi, j'ai été chanceuse parce que je n'ai pas vécu le traumatisme de ne pas avoir de seins.
Moi, sur la table d'opération, ils m'ont enlevé mes seins et ils m'ont mis des nouveaux seins.
Ah oui?
Oui.
Je me suis réveillée et j'avais une nouvelle paire de bras.
Ok, ils font ça en même temps.
Oui, je l'aime, mais j'apprends à l'aimer.
Je l'aime parce que je suis contente de ne pas avoir vécu le genre de trend hit
où tu travailles et tu n'as plus rien.
Au niveau de la femme, je ne peux pas
parler pour eux, mais je pense que c'est
vraiment un gros coup.
C'est tellement féminin, les seins.
En même temps,
il y a des femmes qui n'en ont pas et qui sont très bien aussi.
Exactement.
Est-ce que
je peux te demander si tu es similaire à ce que tu avais avant?
Oui, j'avais demandé plus petit qu'est-ce que j'avais avant. J'ai un petit peu plus petit, j'avais quand même une grosse poitrine.
J'ai du 450 je pense.
Ok.
Ouais, 450 c'est ici. Puis avant j'avais du double D.
Ça fait que ça se ressent. Je trouve que j'aurais aimé ça avoir plus petit.
Mais là je vais avoir des retouches aussi parce que qu'en vêtu comme ça, c'est beau,
mais sans vêtements, c'est pas super.
Bien oui, j'imagine.
Puis quand j'ai rencontré la plasticienne,
ça m'avait vraiment chouette.
Parce que j'étais rentrée,
puis elle m'avait dit,
direct de même, assieds-toi.
Puis là, elle m'a dit,
Mme Boudreau, je veux juste vous dire
que ce que vous allez avoir,
c'est pas une augmentation mammaire.
C'est une reconstruction mammaire. »
J'étais comme, « OK, pourquoi tu me dis ça? »
« Bien, ça ne sera pas beau comme une augmentation. »
Parce qu'elle, elle disait qu'il y a tellement de femmes
qui trouvaient du réconfort là-dedans.
« Je vais avoir une nouvelle paire de seins.
Ça va être beau. »
Non, non. Tu ne viens je vais avoir une nouvelle paire de seins, ça va être beau. » Non. Non.
Tu ne viens pas de faire une augmentation.
La
plastienne n'a pas de purien.
Une poche de peau.
Avec des cicatrices.
Avec le muscle qui est devant.
Mais comme, tu sais,
je ne sais pas si tes prothèses sont en dessous de ton muscle,
mais toi, entre ton muscle et ta peau,
tu as du gras. Moi, j'ai rien.
Fait que genre, si je flex,
on voit mes muscles.
Moi aussi. Ah oui, c'est vrai?
Ben genre... Je veux dire,
mettons, quand j'étais enceinte, on ne le voyait plus
parce que j'avais pris du poids.
Mais tu sais, ça dépend aussi de ton
gabarit. Ben sûrement. Je le fais et je sors.
Je ferais quasiment de montrer.
Ouais, ok. Mais genre... Je suis prête quasiment à te montrer. Ouais, ok.
Mais genre...
Je suis vraiment...
Ok, ouais, je comprends ce que tu veux dire.
Genre, tu regardes de côté,
mes seins font des bains.
Moi, ça me fait ça, mais comme j'ai vraiment rien.
Ça fait que ça fait juste genre...
Un ratatine.
Tu vois vraiment mon muscle flexé.
En tout cas, c'est spécial. Je vous montrerai des photos tantôt. mon muscle flexé c'est spécial
je montrerai des photos tantôt
non c'est sûr
mais tu vois c'est ça
je trouve ça hot parce que finalement tu comprends ce que je veux dire
un petit peu
mais moi ça me comme
je sais pas toi comment t'as trouvé ça
parce que je sais pas
quand tu fais certaines positions dans le lit
ça parait des fois ton muscle qui fait genre
je regarde pas trop ça Parce que je ne sais pas, quand tu fais certaines positions dans le lit, ça paraît des fois, ton muscle qui fait genre...
Je ne regarde pas trop ça.
Mais tu sais, ce n'est pas la même affaire.
Non, c'est sûr.
Je ne mets pas mes seins à la base.
C'est sûr que dans ma tête,
ça a été un upgrade dans le sens que
c'est la différence.
Moi, je te dirais que quand je suis arrivée dans le bureau de la plasticienne,
je pensais être sortie de là et être comme « Ah, yes! »
Puis le monde, quand on disait des fois que le monde est maladroit dans ce qu'ils disent,
le nombre de fois que je me suis fait dire « Tu vas avoir une paire de seins gratuits. »
Oui, je comprends.
Ah, bien oui.
C'est vraiment mon genre de dire ça et de gêner après.
Mais je comprends.
Le monde, moi, dans ma vie, je ne veux pas croire que les gens
ont des malices, du méchant
dans.
Dans mon cas, mettons, je vais être
gênée ou mal à l'aise.
Je ne veux pas savoir comment utiliser
les bons mots.
Je vais essayer de...
Je ne sais pas, de
baisser mon malaise. Je vais dire une niaiserie, puis après, je suis comme...
C'est tout le temps ça.
Mais c'est par, genre,
peur, incompréhension,
pas savoir.
Ben oui, exact.
Tu utilises un peu de l'humour, si on veut, pour enlever un...
Exact. Exactement.
Même moi, je l'ai utilisé aussi.
Parce que quand je sentais, justement, qu'il y avait un malaise dans la place,
ben, j'étais comme, moi, je vais avoir une nouvelle boule.
Des nouvelles boule,
des nouvelles boules gratuites, genre. » Mais la placienne m'avait vraiment dit « enlève-toi de la tête
parce que tu vas être déçue. »
Est-ce que tu peux te faire comme…
Tu me le dis, il y a des questions que tu n'es plus capable d'avoir
ou que tu en as trop parlé, mais tatouage de mamelon,
c'est quelque chose qui se peut?
Oui, oui, oui,
oui, éventuellement, éventuellement.
Ah, tu veux faire ça? Oui, oui.
Dans le fond, ça, c'est comme le
dernier, dernière étape,
parce que...
Ben, il fallait que ça existait, les tatouages en mamelon,
mais je savais pas que... Ouais, ils font ça.
Ah, full réaliste, là, mais ça,
c'est fou réal. Je vous montrais un compte
tantôt sur Instagram, là, genre, moi moi j'aimerais ça que ça soit elle,
mais elle est à Los Angeles, je vais me payer un… je vais me demander un RAMQ de
mai.
C'est ça.
Mais tu peux te faire tatouer même long, mais c'est la dernière étape parce que
tu sais, ton enflement ça peut prendre six mois avant que toute l'inflammation descende.
Puis avec mon deuxième diagnostic,
si j'avais été trop hâtive et que je m'aurais fait tatouer ma melon,
j'aurais capoté parce que là, j'ai fait de la radiothérapie.
Ça, ça change tout ton muscle, ta prothèse.
Tu imagines, j'aurais eu un mamelon là,
puis dans deux ans, il serait là.
J'aime mieux attendre que ça soit fait,
que ça soit beau, que ça soit parfait.
Pas parfait, mais frôle parfait.
Comment voit-il ça, ton deuxième diagnostic?
Est-ce que c'est, je ne sais pas comment dire,
plus petit que ton premier?
Est-ce que c'est plus facile à contrôler? Ça a changé leur opinion.
C'est ça que mon médecin m'a dit.
Il était très surpris parce qu'il ne s'attendait pas à ça.
Ça fait que
ils se sont rendus compte que finalement,
le cancer que j'avais,
était beaucoup plus agressif qu'ils pensaient.
Peut-être que ça aurait été traité différemment,
mais encore là, comment on aurait fait
pour le savoir?
Comment tu fais pour enlever la peau? On va leur dire qu'il n'y avait rien à enlever. on aurait fait pour le savoir. Mais là, comment tu... OK, oui, je me disais.
Comment tu fais pour enlever le... Là, tu peux pas enlever la peau.
On va dire qu'il y avait
comme plus rien à enlever.
Fait que là, dans le fond,
ils m'ont renlevé un morceau de peau.
Fait que t'imagines
si j'avais fait tatouer mon mamelon.
T'sais, ça aurait été bizarre, là.
T'sais.
Fait que là,
là, j'ai senti la bosse.
Pis là, j'ai comme fait,
oh my God, genre,
c'est sûr que tu me niaises, genre.
Pis là,
quand j'allais voir mon médecin, il était comme, ah, ça doit être juste du tissu cicatriciel. Non, non, non. Fait que j'ai comme fait, oh my God, c'est sûr que tu me niaises. Puis là, quand j'arrive au médecin,
elle était comme, ça doit être juste du tissu cicatriciel.
Fait que j'étais comme, OK.
Mais, refaites la procédure.
C'est ça, l'échographie.
On est trop inquiets, on fait une biopsie.
Puis là, je pleurais pendant la biopsie.
Puis j'étais genre, je ne peux pas faire tout ça encore une fois.
Je ne suis plus capable.
Je venais juste de recommencer
à travailler temps plein.
J'ai commencé à avoir une vie normale.
Je me suis tellement sentie coupable
de faire vivre ça aux gens autour de moi.
Je suis beaucoup sensible
aux gens autour de moi.
Au début,
je me souviens, j'avais appelé ma belle-m moi puis j'étais comme au début j'avais comme je me suis j'avais
appelé ma belle-mère puis j'étais genre genre c'est correct si vous êtes fâché contre moi
piqué genre peut-être comme un verre non plus dit ce jeu de combat si vous devez souhaiter
de rêver vous déjà ça serait le fun calais que ça allait c'est un bon chum ça serait le fun calais
que ça ait pas vu ce thé mais le ciseau de l'est nous parle deum ce serait le fun galeries savent pas vivre ce thé mais
c'est ce que je voulais nous parle de ta relation quand tu dis que tu étais pas
en couple au début ben quand j'ai rencontré la canche rencontre quand j'ai
rencontré ma bosse quand j'ai senti ma bosse je n'étais pas en couple mais je
me suis mis en couple entre temps avant que ça soit diagnostiqué à kifakira
depuis le début de ben quand je me suis fait diagnostiquer,
ça faisait quasiment un an qu'on était ensemble.
Ah, quand même.
Oui.
Puis, nous autres, on l'avait vraiment...
Quand tu me demandais
qu'est-ce qui a changé dans ma vie,
ça a changé énormément parce que moi et mon chum,
on avait vraiment une sexualité ouverte.
On aimait ça avoir d'autres partenaires avec nous et tout ça. Puis moi, ça a changé énormément parce que moi et mon chum, on avait vraiment une sexualité ouverte. On aimait ça avoir d'autres partenaires
avec nous et tout ça.
Puis moi, j'avais... J'ai toujours eu
la fille avec les gros seins.
Fait que j'étais comme « Yes! » J'étais comme fière
de mes seins.
Puis quand on a tombé...
Depuis mon diagnostic,
je pense qu'on n'a pas retourné dans l'ouverture
de...
Serais-tu moins à l'aise de montrer tes seins?
Ah oui, clairement.
Puis tu sais, le pire, c'est que
je me suis beaucoup auto-guérie avec l'alcool
dans mon processus.
Je ne le recommande pas.
Bref, ça a été un autre problème.
Quand j'étais sous l'alcool,
j'étais comme, je vais me coller sur le genre.
Je vais montrer mes seins laids. L'an dernier, j'étais comme, je vais me coller sur le genre, je vais montrer mes seins laids.
Puis comme, la dernière, j'étais comme,
oh my God, je ne veux pas crocher fin de ça.
Puis à un moment donné, j'avais écouté un podcast
que Pélisande avait dit,
on dirait que je me désapproprie.
Tu avais de la misère
à t'approprier tes seins.
J'ai montré tout le temps quand je me suis fait faire les seins.
C'est ça. Puis j'ai comme vécu ça aussi.
Puis je me suis comme rendue compte
que je me manquais de respect parce que
genre, c'est quelque chose
que j'étais pas encore prête
à vivre, puis on dirait que je me challengeais
moi-même, j'étais comme, regarde-les,
genre, tu sais. C'est comme si t'es,
je sais pas toi, là, exactement, mais
moi, c'était comme, ils sont pas à moi.
Je me suis fait poser quelque chose, un accessoire,
fait que je voulais regarder, il m'appartient pas.
Ouais, genre.
Ça fait pas partie de toi.
C'est des seins qui sont là.
Éventuellement, par exemple,
ils deviennent partie de toi. Je sais pas,
est-ce que tu le sens comme ça là ou pas encore?
Non. Je pense que
tant que j'aurai pas de mamelon,
ça va être difficile, côté ça.
Je travaille là-dessus, mais c'est
tellement difficile. Puis c'est correct que ça soit difficile
et que ça ne soit pas fait tout en
six mois. Je me laisse.
Puis je dis ça, je verbalise ça,
mais en dedans de moi, des fois, je suis comme, voyons, tabarnak,
là, Chris, là.
Elle blette les tatons, là.
Mais tu sais, c'est facile.
Non. Puis,
on a parti d'un couple
super à l'aise sexuellement
avec notre sexualité à genre
on a de la misère à coucher ensemble.
Ça doit avoir un impact sur la libido quand même.
La libido,
les hormones.
En ce moment, je suis mine opposée.
Hein?
Ça veut dire que
j'ai une injection une fois par mois
pendant 5 ans
et que je suis
comme une femme ménopausée.
Pour toujours ou pour 5 ans?
Pendant 5 ans, c'est sûr que tu peux
avoir d'enfants.
C'est sûr, oui.
Et tu n'es pas dans ta semaine non plus?
Non, je suis vraiment ménopausée.
J'ai des chaleurs,
des soirs nocturnes, l'insomnie, je ne m'en tire pas le cul. Je suis comme une l'opposé. J'ai des chaleurs, j'ai des soirs nocturnes,
l'insomnie, je m'en tire pas le cul.
Je suis comme une maman de 56 ans.
Ouais.
Je dis ça parce que ma mère
elle vit ça.
Je suis comme, je la perds.
Je suis comme, elle a une chaleur.
Elle est genre, ouais, c'est étonnant.
Je suis genre, ouais, c'est étonnant.
Comment ta mère a réagi
quand tu lui as appris que tu avais ça?
Parce qu'elle, elle l'a passé au travers avant toi.
Ah, ma petite-mère d'amour.
Elle était comme...
Elle voulait le prendre pour moi, genre.
Elle était comme...
Puis tu sais, ça a été cool parce que...
Excusez.
Parce que... Excusez. Parce que...
Elle a su comme quoi dire puis quoi faire
tout au long du prostitut.
C'est ça.
Tu sais, je parle de ma belle-mère, mais comme...
Ma mère, elle a fait une grosse différence.
Là, c'est normal. différence. C'est drôle.
Oui.
C'est sûr.
Quand elle l'a su,
est-ce qu'elle a eu un... Est-ce que tout de suite, elle aussi est arrivée
genre, OK, je vais être là pour ma fille
ou elle a eu un deuil?
Elle a eu un deuil.
Parce que dans le fond,
on arrive à la fameuse question, mais mon deuxième diagnostic a été vraiment différent.
Ça s'est passé vraiment moins bien que le premier, dans le fond.
Je vais me reprendre.
Non, prends ton temps.
Dans le fond, mon deuxième diagnostic, ils m'ont dit...
J'ai senti ma bosse.
J'étais genre,
ça ne se peut pas, deux en deux, voyons donc.
Les probabilités,
ça ne marche pas.
Finalement,
parce qu'entre-temps, j'avais fait d'autres scans aussi.
Ils ne te laissent pas aller
une fois que tu es en émission.
Ils gardent quand même des scans de contrôle.
Je ne sais pas si tu avais déjà fait ça,
des gens de résonance magnétique, tu passes dans un gros tube.
Pas du tout.
Ah oui? Ça, c'est tellement spécial.
Oui, j'ai une arthrite infectieuse.
Ah, c'est vrai.
Tu as passé dans le genre de gros beigne,
puis ça fait comme full des gros bruits.
Oui.
Ça, c'est bizarre.
Comme tu disais tantôt, l'affaire de prendre un extrait.
Ah, biopsie!
Ils ont fait ça dans mon premier.
Ah, ça, c'est dégueu, même.
C'est vraiment dégueu.
Ça frette, là, dans rien.
T'as-tu regardé, là, ce qu'ils t'ont pris?
Non, bien, j'étais probablement saoule quand ils ont fait ça aussi.
Ah, OK.
Belle façon de gérer, tu sais.
Je pense que ça, ça gère, là.
Non, non.
En tout cas, bref.
Là, ils m'ont refait une biopsie dans la bosse.
Puis là, ils se sont rendus compte que c'était le cancer.
Mais entre-temps, ils avaient fait d'autres scans.
Fait que la médecin, elle m'a rencontrée.
Puis c'était rendu que...
C'était tellement bizarre parce que ça s'est tout pas mal passé
à un même hôpital.
Puis quand je rentrais à cet hôpital-là,
j'étais comme...
Genre, je virais frette, là.
Genre, on aurait pu me dire,
t'embar mort à un accident »
et je serais genre « ok ».
On dirait que j'étais en protection totale.
Tu te déconnectes.
Totalement.
C'est là que j'ai eu tous mes traitements de chimio.
J'arrivais dans l'hôpital et j'étais comme
« moi je m'en calse,
il n'y a rien qui va me faire mal ici. »
J'étais avec ma belle-mère et c'est justement une des fois que j'avais dit « là, ça se peut qu'il m rien qui va me faire mal ici. Je suis allée avec ma belle-mère.
C'est justement une des fois que j'avais dit,
ça se peut qu'ils m'annoncent des mauvaises nouvelles.
La médecin m'avait dit,
c'est confirmé,
c'est de retour dans ton sein.
On pense peut-être
qu'il y a quelque chose à ton foie,
ton estomac, tes ovaires,
ta cuisse et ton poumon.
De quoi? Des cellules cancérigènes?
Oui.
C'est pas vrai?
Je te jure.
J'étais genre...
Tu fais dire ça?
Oui.
Oui.
Tu dois sentir le sol disparaître en dessous de tes pieds. Ben, ils m'ont dit, là, elle m'a dit, je vais t'inspecter, tu sais.
Fait que là, je me suis assise sur...
J'étais déjà sur le pilote automatique en arrivant.
Fait que tu sais, j'allais être encore plus.
Puis, je me souviens juste de me dire, genre, pourquoi moi?
C'est les seuls mots qui ont sorti de ma bouche.
J'étais genre, qu'est-ce que j'ai fait?
Pas du tout.
Puis là, je venais de le vivre.
Ça s'est tellement bien passé, entre guillemets.
J'étais même très forte.
J'étais comme...
Des fois, je dis, rien n'arrive pour rien.
Mais là, j'avais de la misère à trouver la raison.
J'étais genre...
J'étais genre... Tu sais,
j'étais comme... C'est ça.
Je me sentais comme victime d'acharnement de la vie.
J'étais comme...
Pourtant, je suis consciente qu'il y a tellement
des affaires pires, mais dans le moment,
j'étais genre...
C'est ça. Parce qu'en plus,
j'ai dit, est-ce que je vais mourir? Puis elle m'a dit, peut-être.
Non, elle m'a dit, je ne sais pas.
Ah bien, oui.
Oui. Je pense que la médecin a mal géré ces affaires-là.
Mais bon, c'est arrivé comme c'est arrivé.
Est-ce qu'ils t'offrent des soutiens psychologiques?
Oui, j'ai été suivie par une psy.
Mais au début, j'avais été suivie par une psychoéducatrice au CLSC,
puis elle allait changer ma vie, là.
Du tout pour tout, oui.
Mais là, je ne l'avais plus quand j'ai eu mon deuxième diagnostic.
Puis là, ils m'ont référée, c'est sûr, en psychologie.
J'ai eu rendez-vous comme trois, quatre jours plus tard,
parce que là, ça n'allait pas.
Là, ils m'ont dit ça, puis ils m'ont laissé partir avec cette information-là
en me disant, on va faire des scans dans les deux prochaines semaines.
J'ai pris off de la job parce que
la job que je fais, dans le fond, je suis
intermédiaire sociale.
Je fais comme du travail de rue, au fond.
Il faut vraiment
que je sois disponible mentalement pour mes suivis
parce qu'ils demandent beaucoup de choses
avec raison.
J'ai pris off deux semaines
et j'ai fait une panoplie de tests
mais je me souviens la nuit dans le fond parce que c'est ça moi dans le fond c'est que j'ai
demandé est-ce que je vais mourir puis elle m'a dit je sais pas fait que là je suis partie chez
nous avec cette information là puis là j'ai tellement pleuré genre Puis je ne l'ai pas dit à personne pendant au moins quatre heures.
Le quatre heures le plus long de ta vie.
Puis j'étais comme dans un film.
Des fois, quand tu as l'impression
que tu regardes un film,
je suis comme...
C'est de la dépersonnalisation.
Tu te déconnectes de ton corps.
Puis je me suis...
J'ai rentré chez nous. Je me suis me suis... J'ai rentré chez nous,
je me suis juste... J'ai crié.
Je me suis effondrée à terre.
Puis, j'étais comme...
Ça aurait été quelque chose de me faire dire
que mon cancer était revenu, mais c'était
de me faire dire qu'il y en avait
quasiment partout et que j'allais peut-être mourir.
C'est ça que j'ai mal géré.
Elle avait craint ça.
Puis, j'ai attendu que mon chum revienne travailler.
Je n'étais pas capable de l'appeler pour le dire.
Aussi de le livrer en personne.
J'ai dit.
Mon chum a eu une grosse réaction.
On n'a pas dormi de la nuit.
On faisait juste pleurer.
On se tenait dans nos bras.
Mon chum a vomi 3-4 fois
parce qu'il était trop stressé.
Je m'en avais demandé'il était trop stressé. Ah ouais?
Ouais.
Je m'en avais demandé comment il était là pour toi, mais c'est ça, lui, il a pas vomi autant que ça.
Il a capoté lui aussi, tu sais.
Il était comme, je me souviens, il me prenait dans ses bras, puis on tremblait les deux,
puis il était comme, moi, je peux pas te perdre, genre.
Il était genre, je peux pas.
Tu es calme.
J'ai envie de te prendre dans mes bras.
Je veux-tu?
Mais oui!
C'est lourd.
Désolée, là je voulais...
Mais non arrête!
On va te faire une petite pause.
Calin.
Calin d'amour.
Ouf!
Tu es bébé d'amour.
Ah!
Du calme.
Ça fait une bise. Ouais. Tu fais bébé d'amour. Ah non! C'est un petit câble.
Ça fait du bébé.
Hum.
Ouais.
Puis c'est fou que t'avais commenté là, ma gueule.
Ouais, c'est-tu correct?
C'est bon.
T'as-tu besoin de comprendre une petite chose?
Non, ça va.
Ouais, t'es bonne.
T'es bonne.
Tu fais vraiment bien.
Ouais, ça va.
C'est pour ça que tu disais peut-être... ben, ton chum aussi, j'imagine qu'il...
ça, il voulait pas ouvrir peut-être ça, je sais pas.
Ben, ouais, ben, je pense que...
C'est cool.
Ça l'a beaucoup challengé aussi.
Ouais, c'est pour ça que tu disais peut-être, ton chum aussi, j'imagine qu'il ne voulait pas revivre peut-être ça.
Ben oui, je pense que ça l'a beaucoup challengé aussi au niveau des émotions et tout ça,
parce qu'il était beaucoup classique, genre j'ai pas d'émotions.
Ça a été beaucoup challengeant aussi pour lui dans son processus de vie personnel.
Ben oui.
Puis là, il se permet de les vivre un peu plus ses émotions.
Ben oui, mais toujours, comme tu vois,
c'était comme... c'était trop pour lui.
Il n'est pas encore rendu à une place
où il l'assume et qu'il en parle.
C'est beaucoup interne.
Ça se passe beaucoup à l'intérieur de lui,
mais ça l'a aidé au moins à...
à avancer.
Est-ce que vous avez
des gens pour vous aider?
Mettons, pour lui ou pour que ce soit, des gens autour de toi.
On a des familles vraiment présentes.
On est vraiment chanceux.
Nos familles, c'est comme...
Puis c'est une valeur, nous, qu'on a,
maladie ou pas.
On a tout le temps été souper le dimanche soir,
si c'est pareil.
On vient passer une fin de semaine,
mes parents habitent à Longueuil,
je vais passer une fin de semaine à Longueuil.
On a un réseau aussi d'amis
aussi.
Tu sais, quand ça arrive,
au début, j'ai vécu une genre de frustration
parce que j'avais l'impression que
les gens
n'étaient pas là.
Pas qu'ils n'étaient pas là, mais
ça, c'est quelque chose que j'ai appris aussi.
C'est qu'à un moment donné dans ma vie,
j'étais comme, si moi je suis comme ça, puis je
pense comme ça, c'est parce que l'autre personne est comme ça,
puis elle pense comme ça. Puis ça, il a fallu
que je travaille là-dessus. Parce que c'est
pas parce que moi j'aurais réagi
d'une telle manière que la personne, si elle réagit pas
comme ça, c'est parce qu'elle s'en calisse.
Mais tu sais, au début,
j'avais l'impression que...
Là, ils vont me tuer parce que je dis ça,
mais j'avais l'impression que... Là, ils vont me tuer parce que je dis ça. J'avais l'impression que mes amies étaient un peu absentes.
Mais tu sais...
Puis j'en ai parlé avec ma mère.
Puis ma mère était comme, tu sais, la vie continue.
C'est plate, mais...
Oui, c'est ça que...
Parce que toi, ta vie, elle arrête un peu.
Totalement.
Puis mes amis, ils travaillent de 8 à 4 du lundi au vendredi.
Ils ont des familles.
Ils sont pas là pour venir à tous les jours chez nous et me demander si je suis correcte.
C'est pas ça non plus que je voulais, je suis capable de...
C'est juste qu'à un moment donné, j'étais comme « ben voyons, le monde s'en calisse bien ».
Puis ma mère m'a expliqué ça, puis j'étais comme « ouais, c'est vrai, la vie continue ».
Puis je leur en veux pas. Ils ont été superbes. – Oui, puis les ressources, on va dire que
j'aurais de la misère, moi aussi, si, mettons,
j'apprenais que j'ai une de mes bonnes amies
qui aurait le cancer. Peut-être moins là,
parce que là, tu nous en parles.
Mais tu sais, justement, on connaît pas ça.
On le sait pas. Puis je pense que
le fait de... Je sais pas comment
je pourrais aider, tu sais.
Des fois, je me dirais peut-être,
mon Dieu, je vais peut-être dire quelque chose
qu'il ne faut pas ou je vais peut-être,
peut-être que toi, tu vas être tout seul aussi.
Le fait qu'on n'en parle pas aussi, qu'on n'en entend pas
souvent des histoires, justement,
de jeunes femmes qui ont le cancer.
C'est peut-être aussi le fait qu'ils ne savaient pas
comment se prendre aussi.
Non, puis en même temps, ils ne voulaient pas non plus
comme marceler avec ça.
Oui,
parce que c'était bizarre.
Si j'en reparle encore,
bien là,
ça va remettre.
Peut-être qu'elle a
une belle journée aujourd'hui
puis là,
je vais lui demander des nouvelles
puis elle va me donner
des mauvaises nouvelles.
Oui,
c'est touché.
Il y a une de mes meilleures amies
qui m'avait dit,
elle a dit,
on dirait que je ne sais jamais
quand t'en parler
puis pas t'en parler.
Ça fait du sens.
Qu'est-ce que t'aimes, toi?
Est-ce que t'aimes mieux
quelqu'un qui t'en parle trop que pas assez?
Moi, je ne suis pas barrée.
Si quelqu'un me dit des affaires,
je suis comme, ça ne me tente pas d'en parler.
Il ne faut pas que la personne le prenne mal.
C'est juste que ça ne me tente pas.
Je vais expliquer. Je ne dis pas juste ça et je ferme la porte.
Je dis juste, j'ai tellement eu une grosse semaine.
Ça ne me tente pas d'en parler,
mais je te rappellerai et on discutera de ça une autre fois. Ah oui, c'est correct. Là, ils sont comme, ok. C'est rare, le monde, genre, ça me tente pas tant d'en parler, mais je te rappellerai, pis on discutera de ça une autre fois.
Ah, oui, c'est correct. Pis là, ils sont comme,
OK. C'est rare, le monde, qu'ils font comme,
non, mais attends!
Non, ça...
Fait que t'aimes mieux, quand même,
qu'ils prennent plus de nouvelles.
Ben oui, mais ça dépend aussi, parce que
t'en as aussi, mettons, qui vont popper que ça fait, genre,
cinq ans que t'as pas parlé, pis là, ils sont comme...
Ah, soudainement, ils ont de l'intérêt.
Oui, c'est ça. Fait que là, t'es calme.
Puis t'aimes pas tant ça parce que t'es idiot, c'est parce qu'ils ont plus de c'est qui
veulent me parler. Bien, peut-être que je suis trop méfiante, là.
Mais moi, je le...
Mais toi, tu dois... Vous, vous devez le vivre quand même
souvent, des genres d'affaires de même, là. Tu sais, un peu comme...
Bien, viens à la recherche de potinage
un peu, là. Ah, j'allais au secondaire
avec elle, je suis curieuse de savoir comment...
De profiter un peu d'une situation,-être pour comme se rendre intéressant je sais pas
c'est genre et tu es à je veux venir avec toi j'en ai rendez vous médical genre pour dire que
tu accompagnes way pouvoir piloter comme baisse ça fait comme cinq ans qu'on s'est pas vu fait
que j'adore fois que je t'ai vu tu m'as envoyé chez eux ça va être beau
pas besoin de t'aimer
c'est mon opinion, c'est ma perception
peut-être que la personne était super honnête
et voulait vraiment
juste m'offrir son aide
c'est juste que ça m'a quelque chose
qui m'a chicoté un petit peu
t'aimes pas ça, savoir, sentir que quelqu'un
vient te voir juste par pitié
tu veux être traité comme...
Tu m'aurais-tu écrit absolument?
Tu m'aurais-tu écrit, oui, exact.
Je suis comme ça.
Ben, podcast.
Non, c'est correct de dire qu'on aime le podcast,
mais mettons, quelqu'un qui veut être,
que je sens qu'il veut être très ami avec moi.
Ben oui, mais c'est ça.
Puis c'est pour ça que je dis, vous devez le vivre
sous un autre angle.
C'est vraiment pas la même chose.
Le monde, des fois, profite de ça.
En fait, où ça rejoint un peu,
c'est profiter d'une situation.
C'est comme,
« Do you actually care? »
C'est ça.
C'est pour ça que moi, ça venait.
Des fois, j'étais comme...
Jamais que je leur envoyais de la revanche de la main,
j'acceptais ce que la personne avait à me dire,
mais j'étais comme... Dans ma tête, j'étais comme...
Je l'accepte, mais je le prends pas.
Je comprends.
Merci, mais comme...
Non, merci, mais non.
C'est ça. J'ai déjà d'autres personnes.
Ton diagnostic actuel, où tu en es maintenant là en ce moment
on est en je prends ce qui s'appelle le verre saignot comme une genre de pilule ça je pourrais
pas vous en parler parce que c'est tellement compliqué mais genre en gros c'est une pilule
que je prends deux fois par jour puis qui va venir si ces données aux gens qui ont un fort risque de récidive
ou de métastase. Parce que
finalement, mon foie, tout ça, ils ont fait
des scans. Mon foie est beau.
Mon estomac est beau.
Ma cuisse, ça n'avait pas rapport.
Mais voyons donc!
C'est chou, ça!
On la cancelle.
Je ne comprends pas comment
ça a été mal géré
pis tu sais je veux dire
c'est pas juste la situation
dans le fond j'ai plusieurs médecins autour de moi
pis elle
j'ai fait en sorte qu'elle soit moins
pour certaines raisons parce que ça fitait
comme pas pis moi avec ma personnalité
tu peux pas me dire ça pis je peux pas retourner chez moi
avec cette information là
n'importe qui je pense que personne pourrait gérer ces informations là de façon bien là, de façon...
Bon, hein?
Tu sais, je sais pas, dans ma tête tu fais comme « Hey, garde, on a encore des tests à faire, on a d'autres tests à faire pour approfondir,
pour s'assurer qu'il y a rien d'autre ailleurs. »
C'est ça!
Tu peux pas le dire genre, ça se peut que tu la cuisse. Ça se peut que tu meurs.
Non.
Ça se peut que tu meurs.
Je sais pas.
Tu vas mourir, ah ben je sais pas.
Ouais.
Puis ça serait très sûr. Très bonne question, on va voir.
Ouais.
À demain.
Ouais.
Tu nous examineras, hein, tu sais.
T'es noire, genre.
Pogne les tétons, t'es là.
C'est quoi son nom?
C'est quoi son nom, ça?
Mais, OK.
Ouais.
Fait que finalement, ça, c'était beau,
mais la seule affaire, c'est que j'est que j'ai comme une chaîne ganglionnaire
Ma mère
Qui est proche du poumon
Puis là ce ganglion là
Serait ressorti
Comme inquiétant
Mais pas positif parce que
On a pas fait de biopsie
C'est juste sur le scan
C'est juste ça qui est ressorti
Ça c'était quand?
Ça c'était cette année C'est à peu près au mois de février mais pourquoi ils font pas de vie à psy parce qu'il est pas beaucoup en deux là on parle de sous la matière est de réponse
que mon métier parce que j'étais comme moi on a le voisin c'est comme elle mais le closage Là, Claudia, je ne peux pas te couper en quatre morceaux et te recoller.
Ça veut dire qu'on va commencer la chimio peut-être?
Non, parce que ça ne fait pas assez longtemps.
Parce que la chimio, c'est vraiment puissant.
Tu ne peux pas faire ça comme tu veux.
Parce que ça te brûle tes neurones.
Ça brûle plein d'affaires.
J'ai de la misère à pisser.
C'est bizarre, mais je m'assois.
J'ai envie de pipi.
Je vais essayer de pisser. C'est bizarre, mais je m'assois pas. J'ai envie de pipi, mais je vais essayer de pisser.
C'est comme un peu un foggy brain.
Je suis pas capable.
Il faut vraiment que je me concentre pour pisser.
Je force, puis je suis comme...
Mais avant, je m'assois et je pisse.
Mais là, j'ai de la misère à pisser.
Ça peut-tu revenir tout seul
ou tu fasses d'autres choses?
Ça peut revenir tout seul.
C'est pas genre
de douleur, rien.
C'est vraiment au niveau...
J'ai envie, mais je suis pas capable
de dire à mon corps comme pisse.
Quand j'y vais, j'y vais. C'est correct.
Quand ça part, ça part.
Ça fait plus de sens pourquoi il y a des gens qui refusent
de faire de la chimio.
Quand tu le sais pas, et que t'es comme... Quand ça part, ça part. Ça fait plus de sens pourquoi il y a des gens qui refusent de faire de la chimio.
On dirait que quand tu le sais pas,
pis que t'es comme, ben, la fais-le,
voyons, tu veux pas ça,
fais-le. Là,
avec ce que tu m'expliques là,
je comprends un peu mieux. Ça te rend malade, là.
C'est ça qui rend malade.
Le cancer en soi rend pas mal.
Oui, mais...
Moins pire que le chimio.
Dans le sens, t'es malade, ton corps est malade,
mais tu n'as pas de symptômes
au quotidien.
C'est sûr que si t'attendais, tu n'aurais peut-être.
Je ne sais pas, moi, avec un cancer,
si t'as 4, t'es-tu le bord de mourir?
Sûrement qu'il y a des symptômes.
Avant d'avoir des symptômes,
t'as pas beaucoup de symptômes.
Quand j'ai fait de la chimio, t'sais, c'est pour ça
qu'il y a du monde qui sont comme, je suis plus capable,
il y a du monde aussi qui sont trop vieux.
Parce que là, tu tombes
immunosupprimé. Moi, je suis tombée immunosupprimée
en pleine pandémie, là.
C'est genre, fait que, t'sais,
des fois, le monde m'envoyait, t'sais, le masque,
je comprends qu'il y a peut-être eu de l'abus, mais genre,
moi, je te donne que des fois, j'étais bien contente qu'il y ait un masque
parce que je considérais
que j'avais pas de système immunitaire
je l'ai pas lié la COVID
la première fois
mon premier diagnostic en pleine chimio
ça a retardé mon traitement
mais ça a été correct
moi j'avais pas, j'ai eu une grippe
mais ça a pas été
pareil là, tu peux-tu pas en rajouter une couche
la chimio
une petite COVID
sur le side now
cauchemar
moi je veux savoir
parce qu'on dirait
je me dis moi
je le sais pas parce que je le vis pas
mais est-ce que
ta façon de voir
tu profites encore plus de la vie?
C'est plus...
T'es plus rendue.
C'est tellement quétaine, mais oui.
Puis ça me gosse parce que je suis comme...
Tu refuses plus rien.
Non, mais tu sais quand le monde te dit ça, des fois,
t'es genre, hey, t'as juste
une vie à vivre.
T'es comme...
Mais c'est ça, pour vrai.
Ça me gosse de vous dire ça. C'est hot, je pour vous dire ça je suis comme yolo le genre qu'est-ce que j'ai fait?
Oh my God!
C'est tellement à petite échelle aussi, des fois.
Ça peut être.
C'est ça.
Je n'ai rien fait d'extrême, je pense.
C'est juste comme...
Des fois, je suis comme...
Oh, ça ne me tente pas.
Puis, je ne sais pas, comme un événement.
Ou même juste vraiment à plus petite échelle.
T'as l'obligation de s'abonner, genre.
Non, mais genre,
je vois quelqu'un dans la rue et je trouve tellement
ce beau ce qu'elle porte.
Puis je suis comme...
C'est tellement quétaine, mais c'est ça.
Puis je suis comme...
C'est vraiment beau ce qu'elle porte.
Puis avant, ça aurait fini là.
Je trouve ça tellement beau,
j'ai le goût d'y aller.
Puis je vais y aller, parce que c'est ça.
Tu l'aurais pas dû nécessairement avant, mais là, t'es comme...
Non, plus comme, au pire, elle va juste trouver que je suis bizarre
ou ça va juste lui mettre un petit brin de bonheur dans sa vie.
Vraiment.
Je me fais dire ça une journée, je pense rien qu'à ça le reste de ma journée.
Ben oui, c'est ça, tu sais.
C'est ça, c'est ça.
C'est niaiseux, là, tu sais.
Puis tu le vois aussi des fois quand c'est comme limit weird, là, tu sais.
Mais des fois, c'est sincère.
La conversation, on n'a pas besoin d'aller plus loin que ça.
Je ne me cherche pas des amis.
C'est beau ce que tu portes.
C'est vraiment beau ce que tu portes.
Y a-t-il des moments où tu as voyagé?
Qu'est-ce que tu aimerais faire?
C'est drôle parce que ce mois-tout, j'avais eu comme
« je vais me mandaler. »
C'est ça.
Quand ils m'ont dit que j'allais mourir,
après ça, j'ai eu une grosse réaction
négative.
Quand ils m'ont dit que finalement, tout était correct,
pas tout, mais à moitié,
j'ai eu vraiment une grosse réaction.
Je voulais laisser mon chum.
Je voulais coller sur mon camp
en voyage.
Au moment qu'ils m'ont dit...
Finalement, c'est chill.
Pas chill, mais c'est chill.
J'ai tellement eu peur
que là, j'étais comme...
Là, je veux vivre à fond.
À 100 %.
Je me fous de tout le monde.
Je pars en voyage.
Oui, je pars en voyage.
Je laisse mon chum,
je vais voir ailleurs,
je vis des choses
que jamais je n'aurais vécues.
C'est sûr que là,
j'ai été en psychothérapie
et il y a eu un peu
d'autosabotage là-dedans
parce que, bref,
des anciens bobos qui sont venus,
mais ça a été ça au début.
Après ça, là,
maintenant, aujourd'hui...
Tu l'as-tu faite? Est-ce que tu es partie ou non?
Je suis partie à dérape.
Mais tu n'as pas laissé ton chum?
Non, mais ça a failli.
On a eu nos petites aventures.
Ça a été difficile
pour le couple. Ça a été plus difficile cette année que l'année passée.
Parce que je sais pas, j'ai tout le temps été quelqu'un, quand j'étais plus jeune,
je m'enfuyais un peu dans le sexe, sans que ça devienne une dépendance, mais c'était un peu mon mode de comme échappatoire beaucoup fait c'est comme
mes anciens patterns sont comme venus puis le jeté comme je m'en fous de mon chum je m'en fous
tout le monde je me jette et des appartements je te crains je recommence je suis en vie mais
finalement à thé mais ce qu'un méta pis tout pis après tout ça ce que j'avais
le plus hâte c'est juste de retrouver mon quotidien c'est bizarre mais j'avais hâte de
retourner travailler j'avais hâte de revoir de l'argent dans mon compte de retourner magasiner
de m'acheter un chandail, de retourner souper avec mes amis.
Puis, il y en a que c'est le voyage.
Moi, ça ne faisait pas partie de mon quotidien.
Je n'ai pas été quelqu'un qui a voyagé beaucoup.
Mais je n'ai pas eu
genre de rush.
J'en ai eu un, mais ce n'était pas tout à fait
au niveau voyage.
C'était plus genre, je refais ma vie.
Oui.
C'est vraiment ça.
– Puis, y'a-tu, parce que là, on a des questions
pour le Patreon, pour les membres Patreon.
Est-ce que c'est correct qu'on continue là-dessus?
– Bien oui.
– Ça irait plus en profondeur dans la sexualité,
j'ai bien l'impression.
– Ah oui, bien, no stress, je pense.
– Ah non, pas tant.
– Non, c'est ça.
– Pas tant.
– Bien, dans la sexualité
tu l'as dit tantôt la libido a changé
y'a-tu d'autres choses qui ont changé
ben
juste vu qu'on en a pas parlé
notre podcast s'appelle sexera
j'en rapporte
ben oui
quelqu'un qui écrit quelque chose
je pense que je vais me fâcher
pour la première fois
on parle pas de sexe dans
un podcast on se le fait dire puisque j'ai tu dis singe et de sexe de sexe non tout ce que je pense
que c'est que fait que mais je pense pas que j'étais comme, je vais-tu faire la bonne place?
Tellement, la réalité, je veux dire,
ça rapporte de toucher son corps,
de faire une vérification, ça fait partie de ça.
Justement, amenez ça dans ta chambre à coucher avec ton chum.
Je ne sais pas, c'est sûr qu'après,
ça va peut-être se passer, je ne sais pas.
Mais mettons, aujourd'hui, il faut que tu me checkes les boules.
Ça peut quasiment devenir un petit...
Faites la vérification, M. le docteur.
Non, mais c'est ça.
C'est niaiseux, mais il faudrait le faire une fois par mois.
C'est-tu plus facile quand c'est quelqu'un qui le fait?
C'est-tu plus facile quand c'est quelqu'un?
Non, je ne sais pas.
Mais peut-être que ce serait cool
qu'il y ait deux personnes qui le fassent.
Tu le fais, puis tu m'en attends.
Tu sais comment ça...
C'était vraiment une micro-agression.
On s'est donné la permission tout le temps.
Mais trouves-tu que ça rend du mou?
Regarde-moi tes seins, là.
Tu le sais, tout ce que je fais avec.
En tout cas, je...
Mais c'est facile à checker, par exemple, en ce moment,
parce que ça sent comme...
Bien, puis tu vas sur Internet,
puis il y en a tellement
des vidéos de comment... De comment le palper.
Parce qu'il faut que tu palpes aussi ici, là. Ah, c'est vrai.
Ah, mon dieu.
Ah, tu vois, ça, je l'ai officiellement jamais fait.
On dirait que j'aurais peur
de le faire. Mettons, là, je le fais, là, mais
mettons, chez nous, ça me ferait peur, on dirait, de le refaire.
Puis sûrement que tu vas être comme...
Ça sera pas agréable la première fois.
Parce qu'on se touche jamais là.
Fait que genre, tu le sais pas qu'ici, t'as peut-être quelque chose.
Mais pas que, c'est peut-être pas quand, je veux dire, peut-être qu'ici, tu sens plus ton canal que là.
Puis là, tu vas dire, oh mon dieu, c'est-tu ça?
Tu sais, mais fais-toi confiance.
C'est une bosse, là.
Bon.
Tu sais.
OK.
T'en as-tu une couple?
ben non là
tu tiens?
non non là
pis t'sais
pis t'sais au début
c'est ça
c'est désagréable
parce que tu te dis
mon dieu
il y a plein de choses
genre pis là
ouais c'est comme fibreux
ben oui c'est fibreux
tu passes tes doigts
pis oui je sens comme
mais t'sais je sais
que c'est pas une bosse
mais t'sais je sens comme
des fibres se déplacent
dans mes doigts
ben oui c'est ça
exact
mais t'sais c'est pas ça là c'est pas moi non je sais mais je comprend comme des fibres se déplacer entre les doigts. Exact. Mais tu sais, c'est pas ça, là.
Moi, non, je sais.
Je comprends, puis c'est ça, puis ça, ça fait peur.
Mais tu sais, à un moment donné, quand ça va être
rentré dans ta...
Dans ta scène mensuelle. Exact.
Tu vas les connaître, tes seins aussi.
Puis là, tu vas le savoir qu'ici, c'est bizarre.
C'est pas inquiétant, mais c'est bizarre.
Moi, c'est les mots de grande beauté, là. Je capote tout le temps
parce que je suis comme tout le temps, « Hey, était-tu lui, lui, qu'a allé?
Parce que les grandes beautés, il y en a, les cancérigènes.
Ça me gosse parce que je me sens
que je n'avais pas ça avant.
Je me suis fait checker justement, pas long
par ça, pour un dermatologue.
Il y a une façon de le savoir.
Je pense que c'est comme...
Je ne veux pas dire n'importe quoi. Il faudrait que tu regardes sur Internet.
Mais il faut que ça soit
asymétrique. Je ne suis pas trop au genre.
Ce n'est pas nécessairement un rond.
Il y a comme... En tout cas,
il y a, ouais, il y a des...
Il y a des trucs. Ouais. OK, je vais aller voir ça.
Parce que moi, je vais avoir
quatre semaines à checker ça. J'ai des graines de beauté
partout, genre, pis des gros, des moyens.
Ouais, moi, tout le monde est pas mal.
Mais, en tout cas, il y a une façon
de checker, là, ouais.
Pis je suis fatiguée.
Oh my God! J'ai une bosse
on va continuer sur Patreon
Claudia un gros merci
de t'être ouverte autant
de toute ta transparence
de t'être livrée à nous
il y a des choses que tu veux dire
avant qu'on close
checkez-vous les boules.
D'accord.
Ceux qui en ont,
check-toi les seins une fois par mois.
Est-ce qu'on peut demander à un médecin aussi de nous checker à chaque fois qu'on y va?
Oui.
Puis ça se peut qu'il te regarde bizarre parce que
t'es trop jeune.
Tu dis, hey.
Oui.
Tu as vu quelqu'un à mon podcast.
Elle avait 25 ans quand elle l'a appris.
Exact.
Check moi.
Check moi.
OK.
Merci.
Merci.
Puis, as-tu des petites affaires,
des ressources d'aide pour…
Ah oui, oui, oui.
En fait, tout ce qui est fondation
du Cancer du sein du Québec,
c'est vraiment une belle plateforme.
Ils te font pas du bonding,
mais du jumelage
avec quelqu'un qui a déjà passé à travers.
Ça, ça se peut. Il y a aussi
le groupe Les Petites Roses
sur Facebook. Ça, c'était
pour moi, merveilleux,
merveilleux, merveilleux, merveilleux.
Si jamais, mettons, tu as
un cancer du sein et que tu es atteint
et que tu as moins de 40 ans,
tu cherches les petites roses
sur Facebook. Il y a un groupe.
Puis, tu t'adhères
à ce groupe-là. Puis, c'est
merveilleux. Fait que tu le conseilles aux gens d'aller
là. Oui. Puis sinon, tout ce qui est
Fondation canadienne du cancer,
Fondation québécoise du cancer,
des offres de choses à prix
moins, comme des massages, tout ça.
C'est cool. Prendre soin de soi. cancer, des offres de choses à prix moins, comme des massages, tout ça. Fait que...
Prendre soin de soi.
Merci pour ta générosité,
ta patience avec nous.
Ha! Ha! Ha!
Ha! Ha! Ha! Sous-titrage Société Radio-Canada